Il existe bien sûr deux Amérique. Celle des esprits conformistes, qui y trouveront toujours suffisamment de prix Nobel, d'audace industrielle, d'aventures militaires et de victoires sportives pour douter d'un assassinat dont ils ne voient ni le tueur ni l'agonisant. Et puis, il y a l'autre Amérique. La vraie. Celle qui ne fait plus illusion, reçoit des coups, se débat. Sous une grandeur statufiée, cette Amérique-là offre désormais le visage de la tragédie, l'implacable et sournoise tragédie du globalisme. L'Amérique n'est pas son promoteur mais son commis, pas son bénéficiaire mais sa victime. Depuis longtemps, le globalisme a commencé son travail de sape. Du naufrage de l'éducation au mépris de la famille en passant par le dénigrement du christianisme, la démonétisation du Blanc, l'immigration invasion et la subversion des libertés, des pans entiers de l'édifice américain se lézardent, s'écroulent, disparaissent. Dans une anesthésie quasi générale.
Entre pamphlet et essai, ce livre dresse l'état des lieux et pose la question : L'Amérique a-t-elle encore une chance de se sauver ? L'auteur le croit. Mais il est temps que les Américains se ressaisissent. Il y a vingt ans, il aurait suffi d'un sursaut populaire. Maintenant, les blessures sont trop profondes : le salut exige une reconquête.
Philippe Vermont vit aux Etats-Unis depuis plus de dix ans comme correspondant de journaux et radios européens. Attaché successivement à quatre quotidiens parisiens, il fut grand reporter pendant vingt-cinq ans, couvrit les conflits de l'ex-Indochine, les troubles en Inde et au Pakistan, la guérilla d'Angola, les bouleversements d'Afrique du Sud et les dictatures chilienne et argentine. L'Amérique assassinée est son premier livre.