Harold Tittmann est parvenu à résumer en près de 170 pages, particulièrement denses et précises, tous les éléments constitutifs de la stupéfiante "affaire Waldeim".
Né en 1918, Kurt Waldeim est cet homme politique qui, après avoir exercé la fonction de ministre des Affaires étrangères d'Autriche (1968-1970), fut porté à la tête de l'Organisation des Nations unies (1972-1981). Par la suite, son crédit, son prestige et l'étendue de ses relations avec les plus hautes autorités mondiales lui permirent de briguer en toute tranquillité d'esprit la présidence de la république d'Autriche.
Mais soudain, comme dans une tragédie antique, la foudre allait s'abattre sur cette haute figure de la scène internationale. Ses concitoyens le choisirent tout de même pour président de la République, fonction qu'il exerça de 1986 à 1992, mais plus jamais Kurt Waldheim ne se releva de la campagne de haine et de mensonges déclenchée en 1986 et entretenue encore de nos jours par ses ennemis. Transformé en une sorte de proscrit international, interdit d'accès aux Etats-Unis comme s'il était le pire des criminels, il est aujourd'hui devenu l'une de ces victimes propitiatoires qu'il faut bien sacrifier, fût-ce au prix du déshonneur, si l'on veut se concilier certaines puissances qui, principalement dans les médias, dictent leur loi aux gouvernements des démocraties occidentales.
Avec la méticulosité de l'enquêteur et la circonspection du juge, Harold Tittmann a, pour nous, mis au jour et soigneusement exposé toutes les pièces de cette ténébreuse affaire. Il nomme les coupables, il décrit leurs procédés, il évoque le combat pathétique des justes qui ont refusé de s'associer à la calomnie. Il rend justice à Kurt Waldeim et le rétablit dans son honneur.
Citoyen des Etats-Unis et fils de diplomate, Harold Tittmann est diplômé de l'université de Yale et de la Yale Law School. Dans ces trente dernières années, il a, en qualité de juriste d'entreprise, vécu et travaillé en Europe. Sans aucun lien soit avec Kurt Waldheim, soit avec le gouvernement autrichien, il s'est d'abord pris d'intérêt pour "l'affaire de Waldheim" en raison de son exceptionnel retentissement médiatique, puis, au vu de la manière tendancieuse dont le public en était informé, il a décidé de mener sa propre enquête. Il est l'auteur d'articles ou d'études parus dans The International Lawyer, The Financial Times of London et The Wall Street Journal Europe.