Une belle oeuvre de charité,
5/5 Le Sel de la Terre, n°98, automne 2016
Au début du 20e siècle, sept écoles spécialisées pour les sourdes-muettes étaient tenues, en France, par les Filles de la sagesse (fondées par saint Louis-Marie Grignion de Montfort). Les Frères de saint-Gabriel (qui se réclament aussi de saint Louis-Marie) avaient, de leur côté, une dizaine d'établissements pour les sourds-muets. Mais en 1895, Marie Heurtin arrive à l'institut de Larnay (près de Poitiers) avec un handicap supplémentaire : elle est aveugle.
Le dévouement de soeur Marguerite (1860-1910) réussit à la sortir de son isolement. — Le film Marie Heurtin (2014), qui retraçait cette histoire, a fourni l'occasion de rééditer le livre de Louis Arnould, originellement intitulé Ames en prison (1934). Outre la description d'une belle oeuvre de charité, on y trouve matière à réflexion philosophique sur la distinction entre la connaissance intellectuelle (propre à l'homme) et la connaissance sensible.
Si l'Église a été pionnière en matière d'éducation des sourds-muets (notamment avec l'abbé de l'Épée, 1712-1789), c'est en raison de sa charité, mais aussi grâce à sa nette compréhension de la nature humaine (dotée à la fois d'une connaissance animale — sensible —et d'une intelligence spirituelle).
Le 19e siècle fournit à cet égard un contre-exemple en la personne du Dr Jean Itard (1774-1838), médecin-chef de l'Institution impériale des sourds-muets, qui mit au point de très utiles exercices pour développer les sensations et affiner les perceptions, mais ne parvint pas à mener le jeune Victor, dont il avait pris la charge, jusqu'à une vraie vie intellectuelle et morale. Il était adepte de la philosophie sensualiste de Condillac, confondant les idées avec les sensations. Son successeur Édouard Séguin (1812-1880) parvint à de tout autres résultats en se libérant de ces préjugés matérialistes.
Matière à réflexion philosophique...
5/5 Le Sel de la Terre, n°98, automne 2016
Au début du 20e siècle, sept écoles spécialisées pour les sourdes-muettes étaient tenues, en France, par les Filles de la sagesse (fondées par saint Louis-Marie Grignion de Montfort). Les Frères de saint-Gabriel (qui se réclament aussi de saint Louis-Marie) avaient, de leur côté, une dizaine d'établissements pour les sourds-muets. Mais en 1895, Marie Heurtin arrive à l'institut de Larnay (près de Poitiers) avec un handicap supplémentaire : elle est aveugle.
Le dévouement de soeur Marguerite (1860-1910) réussit à la sortir de son isolement. — Le film Marie Heurtin (2014), qui retraçait cette histoire, a fourni l'occasion de rééditer le livre de Louis Arnould, originellement intitulé Ames en prison (1934). Outre la description d'une belle oeuvre de charité, on y trouve matière à réflexion philosophique sur la distinction entre la connaissance intellectuelle (propre à l'homme) et la connaissance sensible.
Si l'Église a été pionnière en matière d'éducation des sourds-muets (notamment avec l'abbé de l'Épée, 1712-1789), c'est en raison de sa charité, mais aussi grâce à sa nette compréhension de la nature humaine (dotée à la fois d'une connaissance animale — sensible —et d'une intelligence spirituelle).
Le 19e siècle fournit à cet égard un contre-exemple en la personne du Dr Jean Itard (1774-1838), médecin-chef de l'Institution impériale des sourds-muets, qui mit au point de très utiles exercices pour développer les sensations et affiner les perceptions, mais ne parvint pas à mener le jeune Victor, dont il avait pris la charge, jusqu'à une vraie vie intellectuelle et morale. Il était adepte de la philosophie sensualiste de Condillac, confondant les idées avec les sensations. Son successeur Édouard Séguin (1812-1880) parvint à de tout autres résultats en se libérant de ces préjugés matérialistes.
<p align="right"> <a href= http://www.seldelaterre.fr// target=_blank>www.seldelaterre.fr</a>
Vibrant hommage.
5/5 L'Homme Nouveau.
.----. Renaître en parlant. Elle était née sourde-muette et aveugle. On croyait Marie Heurtin tout juste bonne pour l'asile. La jeune fille avait 14 ans lorsque ses parents, en désespoir de cause, l'amenèrent à Larnay où ,les Filles de la Sagesse accueillaient les sourdes-muettes. Elles acceptèrent Marie et élaborèrent avec et pour elle une pédagogie propre au triple handicap dont elle était atteinte. Celle qui ne faisait que grogner apprit peu à peu le langage des sourds-muets, le braille, l'écriture cursive, et même à articuler certains sons... De l'évocation des objets du quotidien, elle parvint en quelques années, accompagnée par la très pédagogue sœur Sainte-Marguerite, à des considérations sur Dieu et l'âme. Louis Arnould professeur d'université près de Larnay, écrivit en 1904 la vie de Marie Heurtin, vibrant hommage aux Filles de la Sagesse, dont le travail est internationalement reconnu. L'ouvrage est parcouru d'articles et réflexions parues à l'époque sur l'acquisition du langage, l'auteur y détaille également les étapes de l'éducation dispensée à Larnay. Un livre passionnant - quoiqu'exigeant certaines notions en philosophie qu'il est heureux de voir réédité [ signé Adélaïde Pouchol dans " L'Homme Nouveau " numéro 1590 du 9 mai 2015 ]
Âmes en prison.
5/5 L'Ange Gardien. Vie chrétienne au foyer.
.----. Le titre original de ce livre était " Âmes en prison - L'école française des sourdes-muettes-aveugles ". Cette réédition s'inscrit dans la suite du magnifique film de Jean-Pierre Ameris " Marie Heurtin ". [ Chronique :
" accusés de réception " du numéro 1-2016 ; janvier-février 2016 de " L'ange gardien " ( 21 montée Saint-Laurent - 69005 - Lyon ) ]