Don Bosco écrit ici, à l'intention de ses élèves, la vie brève d'un imitateur de Dominique Savio, ou, mieux, c'est celle d'un jeune garçon qui cherchait à imiter le saint adolescent. Cette vie n'est pas de quelqu'un qui, tel un Louis Cornollo, suivit le bon chemin tout au long de ses années terrestres. Elle est celle d'un enfant qui, dit l' auteur, "laissé à lui-même, risquait de s'engager sur le lamentable sentier du péché". Mais, continue Don Bosco, "le Seigneur lui proposa de Le suivre. Il entendit cet appel d'amour et répondit avec persévérance à la grâce divine, au point de faire l'admiration de ceux qui le connaissaient, manifestant ainsi combien merveilleux sont les effets de cette grâce en ceux qui s'appliquent à y correspondre".
Quand, lors de la rencontre providentielle de Michel et de Don Bosco, l'âme droite du jeune garçon comprit, sans doute confusément, qu'elle avait devant elle son guide attendu, elle se livra à lui, en toute liberté ; et, de son premier état désordonné, elle avança vers la perfection. Les coeurs droits, Dieu ne les délaisse pas : il leur enverrait même un ange, s'il le fallait. A celui-ci, il envoya un saint.