Kinsey l’imposteur ?
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.----. Hommage de Marion Sigaut à Judith Reisman
En 1966 Judith Reisman, âgée de 32 ans, menait une vie heureuse d’épouse et de mère comblée, quand le ciel lui tomba sur la tête. Constatant que sa fille Jenny, âgée de dix ans, semblait perdre le goût à la vie, elle la pressa de questions et dut, pour qu’elle accepte de parler, lui jurer qu’elle ne dirait rien à la police. La petite lui avoua alors que le voisin du dessus l’avait violée de façon répétitive, en lui assurant qu’elle finirait par aimer ça. Le violeur avait 13 ans.
Là ne s’arrêta pas la série des mauvaises nouvelles. Judith voulut s’épancher auprès d’une vieille tante assez collet-monté, et d’une ancienne copine de fac de son âge. Les deux femmes, de deux générations différentes et séparées géographiquement par des centaines des kilomètres, lui assurèrent toutes deux que, sans aucun doute, la petite l’avait cherché : Judith ignorait donc que les enfants sont sexuels dès leur naissance ?
La vie de Judith ne revint jamais à la normale : elle venait d’entrer dans le monde terrifiant de la réalité qui se cache derrière la façade. Elle découvrait le monde selon Kinsey. Kinsey l’imposteur, le père de la révolution sexuelle, l’auteur de rapports pseudo scientifiques qui firent le tour du monde et, en l’espace d’une génération, réussit à totalement renverser les valeurs. Dans le monde selon Kinsey, les enfants violent d’autres enfants et les parents qui s’en offusquent sont des ringards qu’il faut remettre dans le droit chemin puisque, Kinsey nous l’affirme, les enfants sont sexuels dès leur naissance.
Judith Reisman sillonna la planète, de colloques en congrès, de conférences en interviews pour dénoncer ce qu’elle avait découvert : les autorités (américaines et internationales, médicales, éducatives, politiques ou autres), cautionnaient, divulguaient et promouvaient les faux travaux d’un vrai pervers qui, après avoir fait violer des centaines de gosses par des prédateurs pédophiles, partit assurer à la face du monde que les évanouissements, les hurlements et convulsions des malheureux étaient des orgasmes.
La sexualité infantile fit ainsi son entrée fracassante dans la norme, il fallait tout revoir : l’éducation sexuelle, la définition du viol, la notion de consentement, la norme sexuelle également. Les faux travaux de Kinsey, financés par la fondation Rockefeller et protégés par la CIA, allèrent de par le monde assurer la promotion de l’homosexualité, la notion de genre en lieu et place de l’identité sexuelle, de l’avortement comme un bienfait, du vagabondage et l’infidélité comme la norme. L’apparition de la pilule et l’invasion monstrueuse d’une pornographie de plus en plus violente ont, l’espace d’une génération, relégué l’amour, le respect de l’autre, l’intimité et la fidélité au rang des vieilles lunes. Désormais le sexe c’est pour jouir, jouir est un droit, honni soit qui mal y pense.
Dans tout le combat que mènent, depuis quarante ans, les citoyens alertés par l’horreur du danger qui guette les enfants, on trouve à un moment ou un autre, les travaux de Judith Reisman. Elle a eu beau déclencher les foudres des lobbies de la honte et des plus puissants relais médiatiques qui la traitent de tous les noms, imperturbablement son message a traversé les frontières, atteint les associations familiales, les gouvernements, les dissidents, les combattants…
C’est en la voyant un jour brandir le poing en direction d’un collaborateur de Kinsey goguenard qui lui faisait face sur un plateau de télévision, que j’ai décidé qu’il fallait que je la rencontre. Ce fut l’une des plus belles rencontres de ma vie. Je l’ai rejointe à Zagreb où des associations catholiques croates l’avaient invitée à présenter son dernier livre et là, j’ai vu l’une des scènes les plus émouvantes qui soient.
Judith avait été élevée dans une famille d’origine juive qui avait quitté l’Allemagne pour l’Amérique juste avant la catastrophe (le reste de sa famille disparut dans la tourmente). Chez ses parents on professait un athéisme tout jacobin et imprégné de marxisme. La religion, c’était l’opium du peuple !
Seulement voilà : ça, c’était avant de voir le diable. Comment appeler autrement la découverte de ce monstre pédocriminel qui corrompt, année après année, toutes les institutions en charge des enfants et permet qu’on les enlève, qu’on les maltraite, qu’on les viole et qu’on les tue… Quand elle prit la mesure de l’épouvante, Judith comprit que le diable était à la manœuvre. Et, du même coup, que ce n’était pas lui qui avait créé le monde. Judith est venue à Dieu par la découverte du diable. Et je suis le témoin que cette découverte la traversa au tréfond de son âme.
À Zagreb, devant un petit sanctuaire marial chéri des habitants dans l’encoignure d’une ruelle, quelques centaines de Zagrébois récitèrent un rosaire autour de Judith qui vécut là un moment d’extase. « C’est le plus beau moment de mon existence » » m’avoua-t-elle à la fin.
En France, ce sont deux éditeurs aussi dissemblables que Kontre Kulture et les éditions Saint-Rémi qui la publièrent pour la première fois en français. Récemment, elle me fit parvenir une étude d’une centaine de pages montrant la collusion entre la Cia, Kinsey et l’institut Rockefeller qui menèrent à bien d’épouvantables expériences sur des cobayes humains. Jusqu’à son dernier souffle Judith Reisman travailla à découvrir l’indicible, à démonter les réseaux, et à œuvrer à les faire connaître au plus grand nombre.
Judith vient de nous quitter. Elle s’est éteinte chez elle le 9 avril dernier, deux jours avant son 86e anniversaire. Nous n’entendrons plus sont rire clair, elle ne nous fera plus ses facéties irrésistibles. Judith était un océan d’amour, de bonté, de gentillesse et d’intelligence. Judith n’est plus.
Dieu l’accueille en son royaume.
[ Signé : Marion Sigaut le 24 avril 2021 ]
Mort de Judith Reisman,
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.----. Née aux États-Unis en 1935, Judith Reisman était une essayiste et conférencière américaine. Titulaire d’un doctorat en communication, elle a écrit de nombreux essais autour de la pornographie, de la pédophilie et de la banalisation de la sexualité dans l’espace public. Elle est décédée le 9 avril dernier.
Dans les années 1960/1970, alors que la révolution sexuelle transformait les mœurs et la structure des sociétés occidentales, les Rapports Kinsey en furent la caution scientifique, et même la caution morale : leur thèse était que le puritanisme avait étouffé des pulsions naturelles et saines, et que chacun –homme, femme et même enfant – allait enfin être libéré. Les prémisses des travaux d’Alfred Kinsey – un biologiste spécialiste des insectes – sont qu’en matière de sexualité (qu’il étudiait sous une approche purement physiologique), il n’y a pas de normes, il n’y a que des comportements qu’il prétendait observer comme il observait les guêpes. Homosexualité, sado-masochisme, voyeurisme, pédophilie et zoophilie ne sont ainsi selon lui que des variations d’une sexualité épanouie. Il considérait que la seule pratique anormale est de ne pas avoir de relations sexuelles.
Pour établir ses Rapports – financés par la fondation Rockefeller – Kinsey alla puiser à toutes les sources : prostituées, prisonniers, enfants à peine pubères et même nourrissons, ce qui n’empêcha pas leur parution d’être saluée comme une avancée scientifique, alors qu’ils n’étaient qu’un instrument de la promotion de l’idéologie libertaire et de la destruction des structures familiales. Publiés en 1948 et 1950, ils sortirent rapidement des cercles universitaires pour inonder les publications grand public : journaux, magazines, et surtout la presse gravitant autour des mouvements pour la libération des femmes. Alors que déferlait la vague du «jouir sans entraves» de Mai 68, ils disaient comment jouir, avec qui, combien de fois et par quelles stimulations, ouvrant la voie au projet de l’ONU d’établir des «droits sexuels» pour tous dès l’âge de 10 ans.
C’est en 1966, après le viol de sa propre fille âgée de 10 ans par un jeune de 13 ans, que Judith Reisman se mit à étudier les Rapports Kinsey. Ayant entendu répéter à cette terrible occasion que «les enfants sont sexuels dès la naissance», elle voulut comprendre d’où venait cette assertion qui semblait largement répandue. Les travaux de Kinsey, après avoir réussi à faire admettre que tout le monde est peu ou prou homosexuel, étaient bien à l’origine de l’étape suivante : la sexualisation des enfants. Consciente des enjeux civilisationnels et moraux qui se cachaient derrière les tableaux froids de Rapports qui se présentaient comme scientifiques, Judith Reisman partit en guerre contre ces études, les méthodes employées, la pertinence des échantillons, mais aussi et surtout contre leurs conséquences – la «restructuration» des cerveaux – qui se font sentir si dramatiquement aujourd’hui.
[ Publié par La Smart Reading Press le 16 avril 2021 -- AFCP 1, rue des Marbreries 72300 Solesmes ]