Voyageurs qui demandez à votre guide, feuilleté d'une main hâtive, l'itinéraire rapide vous permettant de parcourir en quelques heures la ville et d'y voir, d'y apercevoir du moins, "ce qu'il faut avoir vu", ce n'est pas pour vous que ce livre est spécialement écrit. Il ne prétend pas non plus, cependant, constituer l'étude définitive et complète des monuments rochelais. Grâce à l'emploi des travaux antérieurs, par la mise au point de ceux qui peuvent avoir besoin d'être rajeunis, - tant l'archéologie, science neuve, s'est modifiée en ces dernières années, - il coordonne, condense ou complète, suivant le cas, les renseignements épars dans les ouvrages d'ensemble ou les monographies.
S'abstenant de tout ce qui est "littérature", de tout paragraphe simplement laudatif, il s'efforce, au risque de paraître sec, de rester aussi sobre et aussi précis que possible. L'auteur aura donc atteint le but qu'il se propose si par l'indication des monuments, leur description sommaire, leur historique rapidement retracé, il réussit à faire mieux connaître, mieux comprendre, et par suite aimer davantage la vieille capitale de l'Aunis à tous ceux, - soit qu'ils y vivent, soit qu'ils y passent, - qui ont la curiosité de ses oeuvres d'art et des vestiges de son passé (Avant-propos de l'édition originale, 1923).
François de Vaux de Foletier, né à Noyant (1893-1988), historien et, successivement, archiviste départemental de la Charente-Maritime, de la Seine-Maritime et enfin de la Seine. On lui doit de nombreux ouvrages sur La Rochelle, la Charente-Maritime et le Poitou : Histoire d'Aunis et de Saintonge ; Le Siège de la Rochelle ; Brouage, ville morte. Ce fut également un grand spécialiste des Tsiganes (Les Tsiganes dans l'ancienne France ; Mille ans d'histoire des Tsiganes ; Les Bohémiens en France au XIXe siècle ; Le Monde des Tsiganes).