La philosophie politique de Saint Thomas

Les grandes lignes d'une philosophie .

5/5 Histoire des Traditionalistes.

.----. Le jeune Arfel, que l'on a vu dans l'immédiat après-guerre professeur de philosophie à l'Ecole des Roches repliée à Maslacq, l'avait quittée en 1950 pour se consacrer à Päris au journalisme et à l'écriture. Sous le pseudonyme de Jean-Louis Lagor (du nom d'un village proche de Maslacq), il collaborait déjà à L'Indépendance française, hebdomadaire monarchiste publié par Marcel Justinien en 1946. Il avait publié deux ans plus tard La Philosophie politique de saint Thomas d'Aquin (ouvrage écrit dès 1944 et préfacé par Charles Maurras) où il voulait " dégager les grandes lignes d'une philosophie politique qui intègre la physique maurrassienne à la pensée thomiste (1) ". Puis, progressivement, il était " sorti de la systématique maurrassienne " comme il l'écrivit à un correspondant (2). (1)Nouvelles Editions Latines, 1948, p.76. (2)Lettre de Jean Madiran à Joseph Folliet, le 20 juin 1957, copie, Archives Jean Madiran. [ Yves Chiron " Histoire des Traditionalistes ", p. 91. ] P.S. : en réalité marqué Editions Nouvelles et maintenant au catalogue des Nouvelles Editions Latines..

Jean Madiran et Saint Thomas

5/5 L'Action Française N°2869

Jean Madiran est l'auteur, sous le pseudonyme de Jean-Louis Lagor, d'un petit livre, paru en 1948 aux Éditions nouvelles, que tout catholique français comme tout nationaliste devrait connaître. Il s'intitule La Philosophie politique de saint Thomas et la lettre-préface de Charles Maurras qui l'introduit montre combien le maitre de l'Action française le tenait en haute estime. Madiran y répond point par point à ceux, comme Étienne Gilson, qui dans l'école néothomiste se sont évertués à opposer artificiellement la théologie catholique à l'empirisme organisateur et au nationalisme intégral. Le point fondamental sur lequel insiste Madiran est la compatibilité entre la dépendance de la politique à l'égard de l'éthique que l'on trouve chez saint Thomas et la notion de "physique sociale" chère à Maurras et Auguste Comte. Politique et éthique En effet, la politique est à la fois un partie de l'éthique dans l'ordre des fins, car elle concerne l'homme, donc un sujet libre et rationnel, et une technique (ou une science) dans l'ordre des moyens, car elle demande une observation des lois de la nature sociale de l'homme ainsi que de l'Histoire pour servir efficacement le Bien commun. À y bien réfléchir, ce petit livre de 1948 est une des oeuvres les plus intéressantes de l'école maurrassienne d'après-guerre tant la rigueur de sa démonstration emporte irrésistiblement l'adhésion du lecteur. Il est aussi une des plus magistral synthèses entre la doctrine catholique traditionnelle et une saine philosophie moderne de l'Histoire et de la Politique. <p align="right">Stéphane Blanchonnet <a href= http://www.actionfrancaise.net/ target=_blank>www.actionfrancaise.net</a>