(2) Pour une bibliothèque vendéenne de qualité !e
5/5 La Revue du Souvenir Vendéen.
.----. Devenue adulte, Demoiselle Clémentine engage un long procès en reconnaissance d'identité contre Charles Duvau de Chavagnes, ce frère d'un an de Loubette qui avait été laissé en 1793 par ses parents à une nourrice et qui ne serait plus le seul héritier de ces derniers si Clémentine était reconnue ! Elle le gagne en appel en 1817, puis en cassation. Ajoutons que Demoiselle Clémentine avait aussi engagé un procès contre une autre jeune fille, Demoiselle Rose, prétendant aussi être Charlotte-Loubette !
Clémentine était-elle Loubette ? Jean Tulard, qui évoque dans sa courte préface à l'ouvrage de Laurence du Teilhet de Lamothe les passions que soulevèrent cette affaire dans le contexte d'une époque riche en enfants trouvés, ne conclut pas et s'en remet à l'auteur pour forger la conviction des lecteurs. Il est agréable de suivre dans une démonstration talentueuse qui n'ôte pas, toutefois, un doute de fond; l'épouse d'Arnaud du Teilhet de Lamothe. Notons, hors ouvrage, que ce dernier est lui-même descendant direct, à six générations, de Clémentine, qui avait épousé en 1818 Louis-Michel Crucy, un fils d'armateur nantais.
Présenté avec justesse comme étude historique, nourri en annexe de références bibliographiques et généalogiques détaillées, de photographies des lieux et de portraits des personnes, cet ouvrage sur la petite brigande ne peut que figurer avec succès dans une bibliothèque vendéenne de qualité.
[ Signé : Michel Chatry qui fut président du Souvenir Vendéen de 2012 à 2017 dans le numéro 221 - décembre 2002 de la revue )
P.S. : Fondée en 1932, l’association du Souvenir Vendéen s’est donné pour mission d’entretenir la mémoire des héros et des martyrs de la Grande Guerre de 1793. En près de 90 ans d’action, elle a ainsi marqué les hauts lieux de cette épopée par plus de 200 plaques et monuments.
Le Souvenir Vendéen soutient la recherche historique à travers sa revue trimestrielle devenue une référence, tout en offrant au grand public, par des expositions, des conférences ou des sorties, un accès à cet héritage toujours vivant.
Vous pouvez écrire si possible de la part de Chiré. : Le Souvenir Vendéen BP 40612 - 49300 Cholet
Pour une bibliothèque vendéenne de qualité !
5/5 La Revue du Souvenir Vendéen.
.----. Celui-ci éclaire l'histoire d'une petite fille de quatre ans, Charlotte-Loubette Duvau de Chavagnes, emmenée par ses parents en virée de galerne.Confiée par ceux-ci avant qu'ils ne disparaissent - son père tué à Savenay, sa mère noyée en Loire à Nantes - à un aubergiste de Nort-sur-Erdre, l'enfant n'est pas gardée par ce dernier, mais envoyée à Nantes avec un convoi de prisonniers vendéens.
Perdue ensuite, elle aurait été retrouvée, sauvée d'un massacre et très malade, de l'autre côté de la Loire, aux environs de Mortagne-sur-Sèvre. Le lieutenant-colonel républicain de chasseurs Lepic recueille l'enfant trouvée, la confie à sa gouvernante, la prénomme Justine. Le militaire doit quitter Nantes pour raison de service quelque temps après et remet Justine à une famille notable du lieu, celle des demoiselles Goulin de la Brosse, qui s'y attache. Justine est soignée, rebaptisée Clémentine et élevée comme une enfant de bonne famille.
La mère de Charlotte-Loubette Duvau de Chavagnes, Charlotte de Sapinaud, était la fille de la célèbre Madame de Sapinaud de Boishuguet des Mémoires autographes.
Après les événements, sa grand-mère la recherche sans succès et ne croira désormais plus à sa survie. Parallèlement, ses protectrices essaient de retrouver la vraie famille de Clémentine. Des confrontations seront finalement provoquées entre elles et les Sapinaud, mais Clémentine ne sera jamais reconnue comme Loubette par cette famille, bien que beaucoup d'éléments recueillis lors des très nombreux témoignages semblent identifier Clémentine comme étant Loubette.
( suite ... )