Ouverture d'un procès en béatification.
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.----. Samedi 12 septembre, le diocèse de Fréjus-Toulon a ouvert officiellement le procès en béatification de la petite Anne-Gabrielle Caron. L’Église va ainsi examiner si cette Toulonnaise décédée à l’âge de 8 ans des suites d’un cancer peut être proposée comme figure de sainteté pour notre temps, en particulier pour les enfants malades et leurs familles.
Mgr Rey a nommé une commission d’enquête composée de deux prêtres et d’un séminariste du diocèse qui auditionneront des témoins de la vie d’Anne-Gabrielle, désormais appelée servante de Dieu. L’identité et les dépositions des témoins sont tenues secrètes et l’enquête diocésaine peut durer entre un à cinq ans. Une fois bouclée, elle part à Rome où il est vérifié qu’une pratique héroïque des vertus théologales de Foi, d’Espérance et de Charité d’Anne-Gabrielle en ressort. Ensuite, si le Pape retient la cause, Anne-Gabrielle deviendra Vénérable. Elle sera déclarée bienheureuse si un miracle est reconnu, puis sainte si un deuxième miracle survient après la béatification.
Anne-Gabrielle Caron, née le 29 janvier 2002 à Toulon, a connue une enfance heureuse. Mais en février 2009, une biopsie osseuse révèle un sarcome d’Ewing, un cancer osseux très virulent. La découverte de sa maladie est un choc pour sa famille. Avec courage, Anne-Gabrielle se lance sur son propre chemin de sainteté, ayant toujours au plus profond d’elle le souci de l’autre. Victime d’une attaque cérébrale en juillet 2010, elle va connaitre une longue fin de vie de près de trois semaines. Elle appelle souvent Jésus, lui parlant comme s’il était présent. Elle rend son âme à Dieu le vendredi 23 juillet 2010, et la messe d’obsèques a lieu le 27 juillet dans la paroisse Saint-François de Paule.
La vie d’Anne-Gabrielle Caron est celle d’une petite fille remplie à la fois d’une vraie joie de vivre et d’une grande soif d’amour – elle avoue un jour vouloir être aimée « le plus possible ». Cependant, Anne-Gabrielle suscite non seulement l’attachement, mais aussi l’estime et l’admiration d’un grand nombre. De fait, touchée à 7 ans par un cancer très rare (une tumeur d’Ewing au tibia), elle commence en 2009 une ascension spirituelle impressionnante qui lui fait dire :
« j’ai demandé au Bon Dieu de me donner toutes les souffrances des enfants de l’hôpital… je souffre tellement que si eux pouvaient ne pas souffrir… ».
En restant jusqu’au bout une petite fille de son âge, elle livre une magnifique leçon de courage et d’espérance au cœur de la souffrance.
Diffusé notamment par le Père Daniel Ange et grâce à un livre écrit par sa mère, son exemple a dépassé les frontières de la France.
« Moi mon plus grand rêve serait que je guérisse. Adieu seringues et médicaments, adieu piqûres et chimios. Si cela se réalisait je crois que vraiment je serais très heureuse. Mais après tout, je suis très heureuse comme ça » [ Signé : Michel Janva le 14 septembre 2020 ]