Là où l´on meurt... peut-être

Une enfance à jamais marquée par les terribles événements qui ont ensanglanté l'Italie du Nord à la fin de la Seconde Guerre mondiale, une escapade clandestine en France, la paix revenue, pour ne pas mourir de faim, et finalement un engagement dans la Légion étrangère en trichant sur son âge... Ainsi commence cette autobiographie qui conduira le lecteur de Sidi Bel Abbès à Dien Bien Phu, en passant par les opérations dans le delta du fleuve rouge, au Tonkin, pour s'achever dans les camps de prisonniers du Viêt-minh. Mais ce livre est beaucoup plus qu'un livre de guerre. C'est surtout le témoignage d'une extraordinaire aventure humaine, que Giorgio Adamo Muzzati colore de bout en bout de tous les feux de sa riche personnalité. Au-delà des faits souvent inédits qu'il relate d'une plume alerte et précise, c'est en effet par l'acuité de son regard, la verdeur tonique de son humour et la noblesse des sentiments qui l'inspirent, que celui qui fut l'un des plus jeunes et des plus brillants sous-officiers de la Légion s'impose comme un grand mémorialiste et un conteur hors pair : on ne pourra plus, désormais, parler sérieusement de ce que furent réellement la guerre d'Indochine et la bataille de Dien Bien Phu sans avoir lu Muzzati. 
Après l'émouvant et poétique Douce-Amère, également paru aux éditions Italiques, Giorgio Adamo Muzzati confirme dans Là où l'on meurt... peut-être un authentique talent d'écrivain. Un talent dont on pourrait dire, en paraphrasant la devise même de la Légion étrangère, qu'il n'obéit qu'à deux impératifs : l'honneur et la fidélité. Dans un second volume de ses Mémoires, Giogio Adamo Muzzati évoquera la suite de ses aventures, de l'Algérie à d'autres geôles...