Actes du colloque du 24 novembre 2001. Participation de J.P. Brancourt, O.Tournafond, TH Vignal, Ph Lauvaux, J.L. Harouel, Cl Rousseau, J.Foyer.
A l'heure où l'on cherche à préserver, restaurer et mettre en valeur le patrimoine artistique et culturel de nos sociétés modernes, il est un domaine qui reste à l'abandon, c'est celui des institutions politiques traditionnelles. Or, l'évolution chaotique, parfois inquiétante du monde contemporain, fait aujourd'hui apparaître qu'au-delà des divergences idéologiques, la monarchie demeure, en Europe et dans le monde, un patrimoine collectif, à la fois politique, juridique et culturel, qui mérite d'être redécouvert et pourrait être source d'inspiration pour les institutions du XXIe siècle.
Ce système de gouvernement, sans doute le plus vieux du monde, a su non seulement maintenir une conception modérée et humaniste de l'Etat, sans jamais tomber dans les aventures totalitaires qui ont terni le XXe siècle, mais s'avère aujourd'hui extraordinairement vivant et populaire dans de nombreux pays, comme on a pu s'en rendre compte avec le récent Jubilé de la Reine d'Angleterre.
Ce colloque organisé au Sénat le 24 novembre dernier, a permis à différents universitaires d'aborder la question à la fois sous l'angle du droit comparé, de l'histoire et de la prospective. Il en ressort que, face aux incertitudes du monde actuel, l'attachement aux institutions royales peut constituer la meilleure garantie de protection des personnes et des acquis de la civilisation.