Un utile débourrage de crâne.
5/5 Rivarol
.----. « L’auteur est polytechnicien, docteur en histoire et combattit dans l’Arme blindée de 1939 à 1956 sur divers champs de bataille : France (en 1940 et en 1944,) au Levant (1941), en Italie (1943-44), Allemagne (1945), Corée (1950-51), et enfin Algérie (1956). Ce qui lui donne des titres (glorieux) à s’en prendre à diverses légendes concernant De Gaulle. Depuis l’avant-1939 jusqu’à sa confiscation du pouvoir à Alger en 1943-44. Il démolit la vulgate dans une quinzaine de chapitres très clairs qui s’appuient sur ses souvenirs personnels et sur des études d’auteurs français et étrangers, aujourd’hui peu cités – Claude Paillat, J.-R. Tournoux, Wailly, Lidell Hart, Cave Brown, etc.
Certes, les points principaux de rectification sont connus. De Gaulle soi-disant inventeur de l’arme blindée, le faux appel du 18 juin, ses responsabilités terribles dans le lancement de ses partisans contre des Français loyaux, notamment en Syrie (l’auteur était sur place), sa non-participation à la reconstitution (grâce à Vichy) de l’armée d’Afrique plus tard écrémée par des racolages scandaleux pour renforcer les effectifs des Français libres. Quant à l’importance du « Général Micro », elle n’a tenu qu’au bon vouloir de Churchill, qui faillit le lâcher plus d’une fois. Et aux erreurs de ses rivaux comme le général Giraud.
Une lacune étonnante, Louis-Christian Michelet ignore (ce qui aurait appuyé ses dires) le témoignage du colonel Branthôme (dans RIVAROL et notre mensuel Ecrits de Paris – n° de juillet-août 1980 repris dans la livraison de juin 2005) sur la tentation et la tentative de De Gaule de retourner en avion en France après le 18 juin 1940.
Néanmoins, dans ce livre solide, apparaît derrière l’image d’Epinal du connétable, dont les fidèles commémorent la mort le 9 novembre 1970, la véritable personnalité d’un homme qui a combattu Vichy plus que les Allemands et dont le seul but était le pouvoir. « Si De Gaulle n’avait pas existé », ainsi s’intitule le dernier chapitre où l’auteur rejoint la thèse de Jacques Laurent (non cité) dans son « Mauriac sous De Gaulle ». En conclusion, un utile débourrage de crânes. » [ signé " J.-P. A. " dans Rivarol numéro 2879 ]
Jamais le drapeau F.L.N. ne flottera sur Alger. !
5/5 Lectures Françaises -1964.
.----. M. Jacques Perret explique dans " Aspects de la France " que le général De Gaulle est mort depuis 21 mois. En effet, le président de la République a dit : " De Gaulle vivant, jamais le drapeau F.L.N. ne flottera sur Alger ". Or, depuis le 1er juillet 1962, le dit drapeau flotte sur le lieu en question... En réalité, lorsqu'il prononçait ces mots, notre Machiavel national savait fort bien qu'il abandonnerait l'Algérie. Il l'avait dit à son confident M. Roger Worms dit Stephane, qui le publia dans France-Observateur en 1957. Peu après, nous le disions à notre tour, mais ni M. Stephane, ni nous n'étions crus par nos amis respectifs ( sauf par M. Gaston Defferre, en septembre 1958 ). ( numéro, 84-85 mars-avril 1964 ).