Comment traiter dans un colloque d'une journée d'un événement aussi considérable que la guerre de 1914 ? Telle est la gageure à laquelle nous avons dû répondre en nous limitant à quelques points peu connus ou méconnus. La guerre de 1914 pouvait-elle être évitée ? Ou un antagonisme insurmontable existait-il entre la France et l'Allemagne se demande Monsieur Philippe Conrad ? La guerre ayant éclaté, le Professeur Balace a rappelé la rumeur lancée dans certains milieux monarchistes hostiles à l'Action française, faisant d'Albert 1er, roi des Belges, un prétendant au trône de France. Cela ne semble pas avoir beaucoup troublé Maurras tout entier habité par son désir de revanche depuis l'humiliation ressentie par lui en 1870, comme l'a montré Madame Dominique Paoli. Monsieur Didier Béoutis nous a fait partager les souvenirs de son grand-père, sous-officier d'infanterie, volontaire pour le front, blessé à deux reprises dont le courage s'est émoussé progressivement devant l'immense carnage dont il était le témoin. Après l'expérience de l'homme de troupe, on entendit les réflexions du grand stratège qu'était le général Pétain. Non seulement Pétain a surpassé tous ses rivaux français dans l'art de la guerre, mais il a même été supérieur à Ludendorff, brillant stratège comme l'a montré Monsieur le Professeur Duvigneau. Enfin Monsieur Philippe d'Hugues évoque dans des pages passionnantes la Grande Guerre et le cinéma. Il y a là de quoi intéresser tous les amoureux de l'histoire du siècle passé qui s'est ouvert en 1914 pour se refermer le 11 septembre 2001.