L'œuvre de notre vénéré Père Ludolphe n'est pas indigne de ces temps héroïques où le génie chrétien élevait vers le ciel nos magnifiques cathédrales ; c'est un monument grandiose de science et de dévotion à la gloire de l'Hornme-Dieu. Aujourd'hui comme autrefois, on s'accorde généralement à répéter qu'il n'est guère de livre plus propre à faire connaître, aimer, servir et imiter notre divin Sauveur.
Tout ce qui concerne sa personne et sa doctrine y est traité d'une manière approfondie et affectueuse, solide et pratique, selon les enseignements harmonisés de l'Écriture et de la Tradition. Or, après avoir entendu les historiens inspirés, et les éloquents interprètes de la parole évangélique, qui ne serait convaincu des vérités sublimes, et ne serait touché des exemples admirables dont la Grande Vie de J.-c. est remplie ? Les parents du Seigneur, ces qui l'ont entouré de leurs soins et de leur affection, n'ont pas été oubliés par le religieux auteur, qui a écrit de si belles et de si touchantes pages sur la Vierge Marie, Mère de Dieu et sur son chaste Époux.
L'ouvrage de Ludolphe, qui est tout à la fois une Concorde et une Explication des Évangiles, satisfait également l'esprit qu'il éclaire et le cœur qu'il touche. Combien la foi et la piété y trouvent d'enseignements et de suavité, d'érudition et de chaleur, de charme et de profit ! C'est une source abondante de salutaires considérations, une matière féconde de lectures édifiantes, un ensemble complet de directions spirituelles, une mine inépuisable de méditations journalières, un cours suivi d'instructions chrétiennes. E nun mot, ce livre renferme comme une manne céleste, accommodée à tous les goûts et à tous les besoins, propre à tous les états et à toutes les conditions. Il est utile aux pécheurs pour les retirer du vice et aux justes pour les affermir dans la vertu, aux fidèles afin de les éclairer sur leurs devoirs et aux ecclésiastiques afin de les diriger dans leurs fonctions, aux séculiers pour les prémunir contre les dangers du monde et aux religieux pour les porter aux exercices de la perfection, aux prédicateurs surtout pour composer des homélies dogmatiques et morales sur tous les évangiles des dimanches et des fêtes.