Pierre Ordioni. Docteur en Droit et en Histoire ; il est ministre plénipotentiaire (E.R.) et colonel honoraire de l'arme blindée cavalerie. Commandeur de la Légion d'honneur pour faits de guerre, il est titulaire de la Croix de guerre 39-45, de la Croix d'or de la Valeur Militaire avec glaives (décoration polonaise) et de la Croix des Combattants volontaires de la Résistance.
Avec les débris de son unité encerclée au sud de Toul, il se bat jusqu'au 22 juin 1940 et, fait prisonnier, s'évade le 6 septembre.
Nommé à Vichy par M. Peyrouton, en novembre 1940, directeur du Cabinet du Gouverneur Pagès, préfet d'AIller, dès février 1941, il appartient à une filière du S.R. - Air, renseignant l'Etat-Major de l'armée américaine.
Au mois d'août 1942, il est mis à pied sans traitement pour "gaullisme" par Pierre Laval revenu au pouvoir. Après le débarquement allié du 8 novembre 1942, il est nommé par le gouverneur général d'Algérie, son représentant auprès de l'amiral Darlan.
Capitaine au 2è Régiment de Spahis algérien de reconnaissance, il débarque en Provence le 16 août 1944 et fait la campagne jusqu'au 8 mai 1945.
Après une mission à Rome, il est affecté en 1946 au Quai-d'Orsay au Service de Presse comme porte-parole. Mendès-France chef du gouvernement, Pierre Ordioni est appelé par le général Koenig, ministre de la Défense nationale, à son Cabinet comme conseiller diplomatique, poste dans lequel il sera maintenu par Emmanuel Temple, Jacques Chevalier, à nouveau le général Koenig et enfin le général Billotte.
En 1959, il est affecté au Cabinet de monsieur Triboulet, ministre des Anciens combattants, chargé de mener à bien l'indemnisation des victimes du nazisme par le gouvernement de l'Allemagne Fédérale.
En 1961, il accomplit une période volontaire au 26è Dragon en opérations sur la frontière marocaine du Sahara. A nouveau il est cité.
Ainsi n'a-t-il pas cessé de se trouver au centre des événements sur lesquels il témoigne.
De par les fonctions qu'il occupait à Alger de 1940 à 1944, il fut détenteur de Secrets d'État qu 'il s'était engagé sur l'honneur à ne pas révéler avant cinquante ans. Certains dévoilés à l'époque, eussent modifié le cours de l'Histoire.
1995. Parole tenue.