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La fin d´un monde - Une histoire de la révolution petite-bourgeoise

Référence : 117902
4 avis
Date de parution : 1 juin 2022
EAN 13 : 9782226435200
Nb de pages : 530
23.90
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Description
"C'était mieux avant". Avec la pandémie, l'unanimité de ce thème qui paraissait jusqu'alors marqué d'une nostalgie stérile revient avec insistance. Mais de quel "avant" parlons-nous ? Celui de la société de consommation triomphante des années 1960-1975 ou de la société chrétienne millénaire qui l'a précédée ? Dans une plongée vertigineuse vers notre passé récent, Patrick Buisson nous entraîne des coulisses du concile Vatican II aux assemblées générales des "Gouines rouges", de la piété teintée de paganisme des pardons bretons aux bistrots sans femmes des cités ouvrières, du stade à l'alcôve.
De ce cheminement inattendu et fascinant, nul ne sort intact. Tout change en effet au cours de ces "quinze piteuses" qui voient la destruction méthodique de l'art de vivre et de la culture populaire, la remise en cause du monde vertical de l'autorité et l'effondrement des vieilles croyances. La petite-bourgeoisie éduquée, soucieuse de se démarquer du moule dans lequel elle avait été formée a imposé l'hégémonie du progressisme.
Au fil de ce texte remarquablement documenté et écrit, dérangeant mais profondément argumenté, Patrick Buisson nous confronte à nos contradictions. Avec La fin d'un monde, il nous éclaire sur ces passions françaises dont il s'est fait le décrypteur et nous donne le grand livre contemporain des objecteurs de modernité.
TitreLa fin d´un monde - Une histoire de la révolution petite-bourgeoise
Auteur BUISSON (Patrick)
ÉditeurALBIN MICHEL (EDITIONS)
Date de parution1 juin 2022
Nb de pages530
EAN 139782226435200
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)37
Largeur (en mm)155
Hauteur (en mm)240
Poids (en Kg)0.71
Biographie
Les avis clients
Un texte brillant
5/5 https://www.causeur.fr/
.----. Patrick Buisson chronique la fin d’un monde dont la cohérence a assuré la stabilité de notre société pendant des siècles. Un déclin entamé vers 1960 avec l’agonie de la paysannerie, la déchristianisation massive, le bouleversement des mentalités face au nouveau dieu de la consommation… Un texte brillant sur cette débandade collective qui, de césures en fractures, fabrique un nouveau type d’humanité. Il y a toujours eu un « monde d’hier » dont on peut déplorer la fin par nostalgie de ce qui fut, et qui n’est plus. C’est une fissure d’un autre ordre qu’observa déjà durant la dernière guerre Stephan Zweig, jetant un regard mélancolique sur la culture européenne qu’il voyait se fissurer (Le Monde d’hier, 1943). La lézarde est depuis lors devenue fracture, et ce sont désormais les types humains et les modes de vie façonnés par deux mille ans de civilisation chrétienne qui sont selon Patrick Buisson en voie de disparition. Il ne s’agirait plus seulement de déclin, pour partie imputable à l’usure du temps, mais d’un « véritable génocide ethnoculturel » détruisant en tout premier lieu le monde rural dans lequel s’enracinait le catholicisme français. Rédigé de main de maître, ce « grand récit » qu’est La Fin d’un monde a été conçu par l’auteur comme un mémorial, et se veut la chronique fidèle d’une débandade collective et d’une « panne de sens » probablement irréparables. Si les faits rapportés semblent la plupart du temps parler d’eux-mêmes, c’est que le livre, édifié avec la rigueur et la ferveur d’un bâtisseur de cathédrale, leur permet de retentir dans toute leur gravité. Ces faits sont en eux-mêmes connus : agonie de la paysannerie, sécularisation touchant le cœur de l’Église catholique depuis Vatican II, déchristianisation fragilisant le tissu social des pays de culture chrétienne et entraînant un bouleversement total des mentalités et des mœurs, orchestré et encouragé par la société marchande : jouir, consommer et s’extasier d’un vide existentiel considéré comme un gage de liberté ! La force de cette enquête, menée sur une courte période (1960-1975) et remarquablement documentée, tient donc moins à ce qu’elle révèle qu’à la rigueur des analyses, à la sûreté d’un style, dont le brio exclut l’excès, et à la nature des documents rassemblés. [ Signé : Françoise Bonardel le 5 août 2021 ]
Oui, c'était mieux avant !
4/5 http://www.belgicatho.be/
.----. Patrick Buisson vient de publier La Fin d’un monde, pur livre d’histoire et premier tome de plus de 500 pages d’une œuvre qui s’annonce monumentale. Le bandeau rouge sur la couverture avec l’inscription « Oui, c’était mieux avant ! » donne le ton. La Fin d’un monde s’inscrit dans une tradition réactionnaire assumée. Naufragé hors de son époque, Buisson remonte le temps pour mieux éclairer notre modernité, à ses yeux déshumanisée. La grande fracture temporelle date, selon lui, d’un demi-siècle : tout se serait déroulé en l’espace de quinze ans, entre 1960 et 1975. La révolution soixante-huitarde, entamée dès le début des années 1960, sous ses dehors de révolution libertaire, aurait été, en réalité, une « révolution petite-bourgeoise » consacrant l’avènement d’une nouvelle civilisation marchande. La destruction des repères traditionnels (famille, religion), des lieux de sociabilité anciens (cafés, églises) et des ancrages locaux, qui étaient autant de protections collectives pour les plus humbles, a contribué à l’atomisation de la société, en particulier des classes populaires. La thèse n’est certes pas nouvelle, et l’on pourrait discuter de son caractère systématique. L’ouvrage de Buisson se distingue cependant par son style éblouissant, sa richesse et sa densité. Pour préparer son livre, l’ancien directeur de la chaîne Histoire s’est notamment plongé dans les archives télévisuelles de l’époque (émissions, feuilletons…), en extrayant foison d’images et luxe de détails. Et si la plupart des penseurs déclinistes contemporains insistent sur les questions européenne et d’immigration, Buisson met l’accent sur la transformation des mœurs, des coutumes et des croyances. L’homo religiosus céderait la place à homo œconomicus : là est, selon lui, le vrai « grand remplacement ». La presse de gauche se moquera de sa nostalgie de la messe en latin et de son aversion pour les cheveux longs. Oubliant son côté anar et populaire. Car la France de Buisson, c’est aussi celle de Brassens et de Ferré, de Gabin et de Blondin. Celle d’Audiard. Féroce, l’écrivain ne dédaigne pas de jouer les tontons flingueurs lorsqu’il s’agit de se moquer du « féminisme » lesbien du MLF, de la « génération papa poule » ou encore des prêtres défroqués. Mais c’est sa puissance d’évocation mélancolique, lorsqu’il narre le grand déracinement des paysans ou la disparition des bistrots, qui hante longtemps après la lecture. « La vérité est dite par les ruines », écrit-il. Tel un archéologue, Buisson exhume les ruines pour ressusciter la beauté d’une civilisation disparue. [ source : "Pour une école libre au Québec" le 4 mai 2021 ]
Une charge cinglante !
3/5 https://lanef.net/
.----. Le bandeau du livre annonce la couleur : « Oui, c’était mieux avant ! » A le lire, on comprend pourquoi. C’est en effet une charge cinglante contre les évolutions de la société française qui se concentre sur les années 1960-1975 où tout s’est passé à une incroyable vitesse : disparition de la société paysanne (« le grand déracinement »), exode rural, effondrement de la religion qui entraîne une évacuation du sacré et de la mort, « meurtre du père », désagrégation de la famille avec la contraception et la banalisation du divorce, percée du féminisme et des lobbies gays, avènement de la société de consommation et de l’individualisme… Tout cela est minutieusement décrit dans une belle langue avec une richesse impressionnante de références, qui puisent beaucoup dans la chanson, la télévision et le cinéma, ce qui n’est pas le moindre intérêt de l’ouvrage. Le tableau d’ensemble est effrayant, c’est la chronique de notre déclin qui est racontée au fil des pages. L’auteur se fait ici plus historien et sociologue que politologue : il raconte une histoire, assène des faits en les présentant selon sa propre perception et, finalement, propose peu d’analyses – il n’y a même pas de conclusion (peut-être parce qu’un autre volume doit suivre). L’ouvrage a cependant un défaut gênant qui en limite la portée : son parti pris systématique qui ne regarde les événements qu’à charge, sans distinguer ce qui relève d’évolutions plus ou moins inéluctables (un coup d’œil de temps en temps sur d’autres pays aurait permis de mieux saisir certaines mutations) ou, au contraire, d’une volonté et d’une action humaine concertée et délibérée. Cela est particulièrement frappant dans les deux parties consacrées au « Krach de la foi » et au « sacré massacré », autrement dit celles qui évoquent la crise dans l’Église autour du concile Vatican II et son effondrement subséquent. Là aussi, l’auteur se montre d’une grande érudition, mais elle apparaît incomplète tant son propos est orienté et sans nuances : on a ici le sentiment de lire la diatribe d’un membre de la Fraternité Saint-Pie X ignorant assez largement les contributions théologiques et plus encore le Magistère, lesquels répondent à nombre des critiques qu’il formule contre le concile. C’est dommage, car le propos général est plutôt juste et il est tellement rare qu’un intellectuel intègre à ce point la religion dans son constat de « la fin d’un monde ». [ Signé : Christophe Geffroy - juillet-août 2021 ] PS : Qu'est-ce que La Nef ? : La Nef a été créée en décembre 1990, c'est un magazine mensuel, catholique et indépendant. Ce faisant, La Nef s'inscrit clairement et sans complexe dans une ligne de totale fidélité à l'Église et au pape qui la gouverne.
On nous prend pour des gogoys...
1/5 Nicolas
Mouais... ça reprend un titre d'Edouard Drumont, mais ça fait la campagne présidentielle des juifs Sarközy et Zemmour... cherchez l'erreur.