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La fin de l´homme blanc

Référence : 99556
2 avis
Date de parution : 31 octobre 2018
Auteur : PELTIER (Martin)
Éditeur : DIE (EDITIONS)
Collection : VERITE
EAN 13 : 9782914295352
Nb de pages : 320
27.00
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Description
Le décor de la Belle époque était truqué. L'appétit de vivre, le raffinement, un étonnant progrès scientifique et technique, masquaient mal les terribles conflits qui agitaient la France, l'Europe et la planète. A Paris et dans le monde, un groupe de jeunes gens tâche d'y survivre et d'y vivre, la belle et libre Hortense, Jean, le journaliste, Jacques, le marin, Nicolas le jeune russe cosmopolite, Egon, le Juncker philosophe. L'intensité même de leurs illusions les mènera dans le mur, ou plutôt au naufrage, puisque la lumière du désastre de Tsou Shi Ma éclaire la fin de ce terrible roman historique. 1905 amène 1914 et 1917, la guerre et la révolution d'où sortira la fin de l'homme blanc. Perdue dans l'histoire, l'héroïne éprouve la terrible angoisse des civilisations mort-vivantes : se trouver niées et calomniées par leurs héritiers. 
A travers ses essais ou ses rares romans, sous son nom ou sous pseudonyme, Martin Peltier qui fut un journaliste de combat et le reste, ne se pose au fond qu'une question, celle de la vérité ultime : qui suis-je, qui sommes-nous, quel est en nous et pour nous le plus important, et comment le défendre ?
TitreLa fin de l´homme blanc
Auteur PELTIER (Martin)
ÉditeurDIE (EDITIONS)
Date de parution31 octobre 2018
Nb de pages320
CollectionVERITE
EAN 139782914295352
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)30
Largeur (en mm)145
Hauteur (en mm)230
Poids (en Kg)0.50
Critique du libraire
La fin de l'homme blanc, un roman historique sur le début de sa fin (dans les débuts du XXè s).
Les avis clients
A l'aube du XXe siècle - roman .
5/5 Synthèse .
.----. La fin de l’homme blanc est le titre du dernier livre de Martin Peltier. Un titre un peu mystérieux qui mérite d’être explicité… Car il ne s’agit ni d’un livre catastrophe – encore que – ni d’une fiction apocalyptique. Ce n’est ni Le Camp des Saints, ni La Mosquée Notre-Dame de Paris. Ce n’est pas davantage un essai sur le Grand Remplacement. Non, c’est un roman. Un roman historique qui se déroule à l’aube du XXe siècle. Un essai historique Hortense, jeune fille émancipée de la bonne bourgeoisie parisienne, sportive et adepte de la conduite automobile, y croise Jean et Nicolas. Son cousin Jean, journaliste au Gaulois, suit les préparatifs et les débuts de la guerre sino-japonaise en Sibérie et en Extrême-Orient. Il est même – avant la lettre – « embedded » sur un navire russe. Nicolas est, lui, officier du tsar, marin sur la flotte de la Baltique qui fait le tour du monde pour affronter la flotte de l’amiral Togo dans ce qui fut le désastre de Tsushima en 1905. Un quatrième personnage, Goldberg, sous-officier marinier vient un peu brouiller les pistes… Mais derrière l’aventure des personnages du roman, il y a aussi un essai historique. Un peu à la manière du Siècle de 1914 de Dominique Venner. On y voit le jeu des puissances qui débouche sur la défaite militaire de la Russie, première défaite d’un peuple européen par un « peuple de couleur ». Un événement qui secoua alors l’opinion. D’où sans doute le titre du roman, même si Martin Peltier porte son sujet plus loin. Les manœuvres anglaises Car le livre, fort bien documenté, montre les dangers du jeu des puissances. Un jeu qui débouche sur la guerre de 1914, début de la fin de l’Europe. Martin Peltier démasque les délices pervers de la puissance de la mer, l’Angleterre, qui joue la carte du Japon contre la Russie, dans la même logique qui l’avait conduit, un demi-siècle plus tôt, durant la guerre de Crimée, à s’allier aux Turcs, toujours contre les Russes. L’Angleterre qui pousse ensuite à la guerre contre l’Allemagne par crainte que la marine du Kaiser ne dépasse celle d’Albion. Ce jeu britannique est fort bien décrit par l’auteur qui est sans indulgence pour la classe politique française accusée de veulerie alors qu’elle est coincée entre son allié russe qu’elle soutient mal et l’Angleterre qu’elle craint. Le ministre des affaires étrangères Delcassé est égratigné, tout comme le sont les républicains de guerre civile empêtrés dans l’affaire des fiches. Martin Peltier, le prix du courage Ce roman historique est aussi une méditation nostalgique de la part d’un auteur brillant dont l’aventure personnelle mérite d’être rappelée. Martin Peltier s’est détendu en l’écrivant, lui qui vit de sa plume élégante et acérée. Une plume qu’il prête à des écrivains, des hommes politiques, des essayistes pour leurs travaux d’écriture. Il lui arrive même de commettre des « best sellers »… mais pas sous son nom. Car Martin Peltier exerce le métier de « nègre », pardon de « prête-plume ». Il paye au prix fort son courage. Jeune espoir (avec Zemmour) du Quotidien de Paris dans les années 1980, il accepte alors – à tous risques – de prendre la direction de National Hebdo, le journal du Front National dans les années 1990. Pire, lors de la scission Le Pen/Mégret il refuse de faire de National Hebdo un journal de guerre civile et choisit de partir. Il n’a que quarante ans alors mais les lampions sont éteints. Il vend sa maison de la Mouzaïa à Paris et se réfugie dans sa résidence secondaire de Soulac. D’où il vit de sa plume mais… pas avec les livres qu’il signe de son nom. Dommage car ils sont de grand intérêt ! Comme en témoigne La fin de l’homme blanc. [ Jean-Yves Le Gallou , le mardi 18 juin 2019 dans Synthèse ( vrevue et blog ) ]
Roman d’aventure très réussi !
5/5 Jeune Nation .L'information sans concession .
.----. Martin Peltier est une des personnalités majeures, depuis des décennies, de la droite nationale. Il a notamment dirigé National-Hebdo, et signe actuellement, toutes les semaines, dans Rivarol, sous le pseudonyme d’Hannibal, une truculente chronique de réflexions sur l’actualité. Martin Peltier a écrit de nombreux essais et romans. Au-delà du fond, intéressant, de la forme, plaisante, il faut bien reconnaître que Martin Peltier appartient à cette génération, qui a été à l’école dans les années 1950-60, lorsque l’on y apprenait des choses, qui sait écrire, c’est-à-dire bien écrire. Sa maîtrise exquise de la langue française est étonnante, et, il faut le déplorer, pratiquement disparue. Martin Peltier a donc écrit un roman historique La fin de l’homme blanc. LA FIN DE L’HOMME BLANC, UN ROMAN HISTORIQUE SUR LE DEBUT DE SA FIN (DES LE DEBUT DU XXe SIECLE) Le titre La fin de l’homme blanc pourrait certes faire penser à un essai racialiste contemporain ; il y aurait matière à dire à ce sujet, du reste significativement dangereux dans le régime de liberté très surveillée pour les idées vraiment dangereuses pour le Système. Or, ce n’est pas de cela qu’il s’agit, ou alors de manière très indirecte. L’auteur a écrit une forme de roman russe, avec une grande galerie de personnages, dont l’essentiel de l’action se déroule entre l’Exposition universelle de 1900 à Paris et la guerre russo-japonaise de 1904-1905. Il faut saluer sur ces deux épisodes majeurs, la rigueur de l’effort de documentation, et le talent de la plume du conteur : les épisodes militaires terrestres et navals de la guerre russo-japonaise constituent des morceaux de bravoure qui placent Martin Peltier parmi nos plus grands écrivains contemporains. L’auteur protesterait certes, avec sa modestie coutumière, en alléguant de la nullité de la concurrence…Mais le fait demeure, le lecteur sent avec plaisir un véritable maître de notre langue à l’œuvre. Cette période, du début du vingtième siècle, bien oubliée, il faut bien le reconnaître, a été marquée, du fait de la défaite inattendue de la Russie par le Japon, par le début des débats sur la « fin de l’homme blanc », qui pourtant paraît encore à cette époque dominer le monde. L’homme jaune, comme l’on disait franchement à l’époque, est donc très capable de vaincre l’homme blanc. Il en résulté des débats intenses en leur temps : ne s’agit-il que d’un phénomène ponctuel marginal, avec une armée russe trop loin de ses bases, aux confins de la Chine et la Corée, et mal commandée, face à des Japonais eux bien ravitaillés –par la mer- et correctement commandés ? Le Japon n’est-il pas lui-même un pays très particulier unique, et certainement pas un modèle reproductible ? On sait depuis que l’homme blanc peut être vaincu, souvent par manque de volonté après 1945. Force est de constater, avec le recul, que l’homme blanc s’est livré à un suicide collectif, en particulier à l’occasion des deux guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945), puis n’a cessé depuis de capituler, en combattant de moins en moins, face aux agressions des autres races…Ainsi s’égrènent des holocaustes volontaires peu compréhensibles, comme ceux des Blancs d’Afrique du Sud (démantèlement de l’Apartheid de 1989 à 1994), ou la passivité totale de notre race face aux invasions massives en cours en Europe comme en Amérique du Nord blanche. Le narrateur s’arrête au seuil de ces drames les plus contemporains. Les épisodes les plus récents du roman évoquent la mort de l’héroïne, jeune sportive en 1900, seule et très âgée, dans les années 1970. Elle est alors une forme de fantôme d’un temps déjà très ancien et disparu, et qui n’en finit pas de vivre, d’une humeur variable. L’auteur joue dans son roman sur les différentes époques, avec jusqu’à un enquêteur des années 2000 –hommage aux romans policiers qu’il affectionne-, mais ce n’est que le prétexte à des traits d’humour, du reste réussis, notamment sur les adresses internet ridicules - voulues drôles - typiques de ces années-là. HORTENSE, UNE HEROINE TRAGIQUE Le roman suit une architecture complexe. Mais il reste facile à suivre. Le lecteur se passionne pour les aventures d’Hortense, le personnage principal. Introduite, ou s’introduisant elle-même, via le patronage de son parrain, le général Mollet-Laprune, chef de la maison militaire du président de la république Loubet (1899-1906), qui l’a élevée, elle a connu la bonne société internationale en 1900. Ces rencontres du gotha de l’Europe permettent des développements intéressants sur les élites et dirigeants de nombreux pays, comme la France, la Russie, le Royaume-Uni, l’Allemagne. Le portrait de Guillaume II, l’empereur d’Allemagne, inspiré de descriptions d’époque, s’avère particulièrement réussi. Ce personnage, par bien des aspects pittoresques, et au fond sympathique, a tout de même fait preuve d’une légèreté bien coupable à l’été 1914 en assurant l’Autriche-Hongrie de son plein et entier soutien, jusqu’à la guerre européenne. On sait ce qu’il est advenu. De même, les hautes sphères politiques françaises de la Troisième République ne sont nullement épargnées : la France est dirigée, et conduite à l’abyme, par une franc-maçonnerie particulièrement sectaire. Le bon général Mollet-Laprune, qui se veut apolitique, loyal, démontre toute l’étendue de sa sottise politique ; cette cécité volontaire, commune chez les militaires, n’a pas cessé. Les radicaux au pouvoir sont des affairistes médiocres. L’époque est aussi celle de l’Affaire Dreyfus. Déjà, la gauche gouvernementale se définit comme le « camp de la Justice, du Bien », etc., excommuniant laïquement ses adversaires conservateurs. La fausse-droite tente déjà de s’excuser de ne pas être complètement de gauche, entamant un processus sans fin. Quant à la vraie opposition nationale, elle est déjà animée par quelques curieux sujets, comme cet Arthur Meyer, patron de presse, un « Juif patriote », espèce singulière, mais en 1900 (1901 précisément), bien sûr, converti au Catholicisme et antidreyfusard, autant de chose impensables de nos jours… Hortense, comme il se doit dans un roman, a eu des amours tumultueuses. Le parrain militaire a été, malgré une affection et un dévouement sincères, un très mauvais modèle en ce domaine ; confier l’orpheline sous sa responsabilité, à sa vieille maîtresse, n’était vraiment pas une bonne idée. En creux, l’auteur prône évidemment la famille stable, traditionnelle. Et l’exemple est en effet décisif dans la bonne éducation des enfants. Hortense, jeune et belle, intelligente, déterminée, grande sportive, paraît en mesure de séduire n’importe qui. Mais réussira-t-elle à conquérir pour autant le choix de son cœur ? Et ce choix est-il du reste pertinent ? Les caprices du cœur peuvent égarer, et les hommes peuvent s’avérer à l’usage bien plus décevants que les apparences qu’ils composent. Martin Peltier joue avec tous les codes du romanesque, du feuilleton à la mode 1900, ou des livrets des grands opéras de cette époque –on ne peut que songer à ceux de Puccini par exemple-. Outre les voyages, de la France à la Mandchourie, province chinoise provisoirement sous occupation russe, en passant par Madagascar et l’Indochine –colonies françaises-, Hortense et ses soupirants se rencontrent par des hasards prodigieux, et le récit connait des développements annexes étonnants, avec des histoires de substitutions et d’hommes masqués. Gaston Leroux, auteur de cette époque, n’est pas très loin. En montrant subtilement son érudition, renvoyant à une culture populaire disparue et oubliée, Martin Peltier s’amuse manifestement, et amuse ses lecteurs, ce qui est essentiel. UN ROMAN A LIRE La fin de l’homme blanc est un roman d’aventure très réussi. Sa composition complexe, avec différentes époques, différents styles de narration, et même des lettres – un roman épistolaire, moins ennuyeux que chez Rousseau, est inclus dans l’ensemble -, propose un puzzle agréable à reconstruire, et, ce qui est remarquable, sans effort. Nous nous permettrons seulement de conseiller une lecture continue, dans toute la mesure du possible, ce qui permet de ne pas perdre le fil directeur du récit. Quant au cœur politique du propos, force est de constater que l’auteur a raison. [ Signé : Scipion de SALM dans " La lettre de Jeune Nation ", numéro 393 ]