Saint peu connu
4/5 Revue des cercles d'études d'Angers
Il faut savoir gré au R. P. Hunermann, d'intéresser le public à des saints peu connus, comme il l'a fait déjà pour saint Clément, Marie Hofbauer, "LE PETIT MITRON DE Vienne".Cette fois, c'est à Mère Marie-Madeleine Postel, "la fille du cordier de Barfleur" qu'il consacre un récit animé, vivant comme les précédents, et qui se lit avec plaisir. Mais on aimerait un peu plus de sobriété et plus de profondeur. La fondatrice des Pauvres filles de la Miséricorde, dont Pie XI a reconnu l'héroïcité des vertus le 24 mai 1925, méritait qu'on s'attachat davantage à faire ressortir son inébranlable confiance en Dieu, sa pratique continuelle de la pauvreté et de l'obéissance "jusqu'à la mort", son amour passionné de l'Eucharistie. L'auteur eût pu aussi s'étendre davantage sur l'oeuvre de la Fondatrice, sur la reconstruction de l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte, entreprise quand Madeleine Postel avait 81 ans ! et recommencée avec le même courage, quelques trois années plus tard, après qu'un orage eût anéanti les travaux. Enfin on eût aimé connaître quelques-uns des miracles authentiques dus à l'intervention de la Bienheureuse. Cependant, tel que, ce récit, qui s'étend particulièrement sur l'époque révolutionnaire, est intéressant et servira à montrer une fois de plus l'étonnante fécondité des vertus les plus humbles...***===---**--==**==--. Une biographie, moins fleurie, mais très abordable, de MADELEINE Postel, a été publiée par Pierre de Cusenay (Maison de la BONNE Presse, 1938). Elle n'a pas vieilli et on y trouvera un portrait achevé de cette humble femme dont la sainteté a eu sa part dans l'admirable renaissance catholique du XXe siècle. (numéro 5 février 1958).