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La femme au temps des Cathédrales

Référence : 48305
1 avis
Date de parution : 1 janvier 1995
Éditeur : STOCK (EDITIONS)
Collection : ESSAIS - DOCUME
EAN 13 : 9782234017658
Nb de pages : 312
25.00
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Description
La femme a-t-elle toujours été cette perpétuelle mineure qu'elle fut au XIXe siècle ? A-t-elle toujours été écartée de la vie politique comme elle le fut dans la France de Louis XIV ? N'a-t-elle jamais eu plus d'indépendance économique que celle que lui concédait l'autorisation maritale ?
Régine Pernoud, avec son expérience de médiéviste et de quelque trente années de vie d'archiviste, s'est attachée depuis longtemps à l'étude de ces questions. Ses ouvrages consacrés à Héloïse, à Aliénor d'Aquitaine, à la Reine Blanche y donnaient partiellement réponse. Pour en finir avec le Moyen Age contenait, sur le statut de la femme, un raccourci qui a frappé bien des lecteurs et attiré l'attention des critiques, leur faisant souhaiter plus long développement sur le sujet.
C'est ce développement qu'on trouvera dans La femme au temps des Cathédrales : on y apprendra que le plus ancien traité d'éducation est dû en France à une femme, que la médecine était exercée couramment par des femmes au XIIIe siècle, qu'au XIIe siècle l'Ordre de Fontevraud réunissait aussi bien les moines que les moniales sous l'autorité d'une abbesse. Sait-on qu'aux temps féodaux, les filles étaient majeures à 12 ans, deux ans avant les garçons ? Et sait-on que ce n'est qu'au XVIIe siècle que la femme a du prendre obligatoirement le nom de son époux ?
Etude systématique menée à travers une multitude d'exemples concrets, elle ne laisse échapper aucun aspect des activités féminines au cours de la période féodale et médiévale : administration des biens, métiers et commerce ; domaine de la pensée, de la littérature, de la politique même ; femmes écrivains, éducatrices, suzeraines, celles qui animèrent les cours d'amour et celles qui ont inspiré les romans de chevalerie.
Plus encore, l'auteur, puisant aussi bien dans l'histoire du droit que dans celle des événements et des faits sociaux, dessine ce qui n'avait pas encore été tenté, un schéma de l'évolution du pouvoir de la femme : depuis les origines - les libertés et l'autonomie par elle conquises - la période d'apogée, puis le déclin sous diverses influences - celle de l'Université notamment - jusqu'au moment où en 1593 un édit du Parlement de Paris lui interdit toute fonction dans l'Etat.
Beaucoup d'autres traits de société sont ainsi à découvrir dans l'étude de Régine Pernoud, très approfondie, mais comme toujours alerte et d'une lecture captivante. Un maître-livre, hors duquel désormais toute vision de la question ici abordée restera incomplète.
TitreLa femme au temps des Cathédrales
Auteur PERNOUD (Régine)
ÉditeurSTOCK (EDITIONS)
Date de parution1 janvier 1995
Nb de pages312
CollectionESSAIS - DOCUME
EAN 139782234017658
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)26
Largeur (en mm)153
Hauteur (en mm)240
Poids (en Kg)0.48
Critique du libraire
1995, réimpression de 1980 Fontevraud ou Fontevrault (anciennement) les deux orthographes sont utilisées . Sur notre site en Mai 2020 nous avons 9 réponses pour Fontevraud et 6 pour Fontevrault !
Les avis clients
Abolit un des stupides préjugés...
5/5 Plaisir de Lire .
.----. La vision scolaire de la femme au Moyen-Age nous présente toujours une femme asservie, écartée de la vie sociale, politique ou culturelle, une femme tout juste bonne à faire des enfants . Le livre de Régine Pernoud rétablit la vérité à ce sujet avec l'enthousiasme et la compétence qu'on lui connaît . A une époque où la femme, sans s'en rendre compte, n'est plus qu'un objet de production économique, à une époque où elle a renié sa raison d'être qui est d'être une mère, à une époque où, contrairement à ce qu'elle pense, son " émancipation " la conduit au déséquilibre personnel, Régine Pernoud nous montre une femme qui a su préserver sa dignité et sa grandeur parce que précisément, au Moyen-Age, la famille n'était pas un vain mot et que la femme en était le pilier . Peut-on imaginer femmes plus épanouies qu'Aliénor d'Aquitaine ou Blanche de Castille Sans elles la civilisation de l'Occident n'aurait jamais été celle qu'il a connue aux XIIème et XIIIème siècles de son histoire : une période de prospérité religieuse, politique, sociale, artistique telle que plus jamais on n'en connut depuis . Le Moyen-Age fut le triomphe de la femme . Que l'on songe aux abbesses de Fontevrault, ces femmes extraordinaires qui dirigeaient à la fois un monastère de moines et un autre de moniales ; et la première avait 22 ans ! Imaginerait-on pareille audace dans les siècles postérieurs ? Au Moyen-Age, cette initiative fut un succès combien magnifique et ne provoqua pas le moindre scandale dans l'Eglise . Et les littératures romanesques ou autres, où trouvent-elles leur inspiration et leur diffusion sinon dans les milieux où la femme joue un rôle éminent : les cours de chevalerie . Régine Pernoud passe en revue une multitude de détails concrets qui prouvent que la société du Moyen-Age est entièrement inspirée par la présence de la femme . Seulement, la femme du Moyen-Age avait conscience de jouer avant tout un rôle irremplaçable, celui de la mère ; c'est ainsi qu'elle est devenue mère de la civilisation, unie à l'oeuvre incessante de salut qui fut celle de l'Eglise . Ce livre est remarquable et abolit une fois de plus avec courage et précision historique, un des stupides préjugés qui ne cessent pas de traîner dans les manuels scolaires . POUR QUI CE LIVRE ? : 17 ans [ " Plaisir de Lire " , numéro 53 , Pâques 1981 ]