La vraie liberté.
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Cette vie religieuse a rejailli sur la vie familiale puisque la culture apportée par les copistes et les travaux agricoles améliorés par les moniales permettaient aux mères de famille, liées au couvent par amitié, lecture et perfectionnement. De plus, l'éveil spirituel, la prière, le sacrifice consenti apportaient un rayonnement joyeux. Régine Pernoud en prend pour exemple la construction d'églises de campagnes, leur décoration de fresques surprenantes. Ces "prouesses" étaient accomplies par les ruraux eux-mêmes. Il est étonnant aussi de découvrir que l'Université s'est développée après le Moyen Age en se fermant aux femmes. C'est en 1593 qu'un édit du Parlement interdit aux femmes quelque fonction que ce soit dans l'Etat.----....---...--..-. Nous pouvons remercier Régine Pernoud de répondre avec cette qualité d'analyse aux erreurs sur l'identité de la femme, dont nous sommes imprégnées actuellement et qui attribuent au christianisme une influence contraignante, asservissante, alors qu'au contraire le christianisme a mené les hommes et les femmes à la vraie liberté. C'est sur un appel à l'avenir que conclut Régine Pernoud, et avec elle nous partageons cet optimisme de voir un jour les femmes comprendre et admettre que "la différence est créatrice". ( numéro 2, décembre 1980 ).
Parité avec les maris.
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Régine Pernoud explique l'identité féminine dans la vision chrétienne qui donna aux épouses le respect et
la grande parité avec leurs maris. Voilà encore un sujet contesté, mais qui est ici clairement traité. Loin de voir dans la religieuse la femme vierge soumise et comme privée d'elle-même que voient les féministes comme Benoîte Groult ("Ainsi soit-elle" par exemple),, Régine Pernoud, avec de multiples exemples, prouve comment cette fonction de la religieuse fut une fonction sociale d'un grand apport pour la culture livresque ou domestique. L'organisation d'un couvent permettait en effet de dominer tout à la fois les problèmes de lecture et d'écriture, ou les difficultés du travail manuel. Dans cette solidarité, la femme retrouvait une activité utile et reconnue qui ne laissait pas de place aux complexes. ( suite... ).
La femme est valorisée.
5/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Cet exposé dense reste facile à lire car, pour l'illustrer, Régine Pernoud prend exemple d'une personnalité parfois méconnue, comme Duhoda (IXe) l'éducatrice, ou une femme dont l'image fut souvent déformée, comme Mathilde ou Jeanne d'Arc. Et tous ces visages féminins sont attachants par leur personnalité et leur œuvre.----....---...--..-. Liée ainsi à des sœurs dans l'histoire, la femme est valorisée dans ce rôle sensible et intelligent qu'elle aime à jouer auprès de sa famille et de la société. ( suite... ).
"âge d'or de la féminité"
4/5 Revue des cercles d'études d'Angers
.----. Quand les féministes écrivent à tort et à travers leur révolte contre une femme soumise et asservie, quand notre société ne voit d'émancipation féminine que dans une égalité masculine, Régine Pernoud lit dans l'histoire une autre analyse.----....---...--..-. En effet, l'auteur considère l'influence étonnante des femmes de toutes catégories sociales sur leur famille et leur société en Europe dès le IXe siècle et jusqu'au XVe siècle. Ce temps des cathédrales, contrairement aux idées reçues, est l'âge d'or de la féminité. Les barbares qui ont conquis la Gaule et pénétré jusqu'au cœur de l'Empire romain avaient un respect des droits de la femme très supérieur à celui qui lui était accordé dans le droit romain. Notre auteur explique clairement la valeur de l'apport féminin dans l'éducation, dans la culture, avec les copistes puis les religieuses fondatrices d'ordre ou abbesses -- Fontevrault, fondé par Robert d'Arbrissel et couvent d'hommes, ne fut-il pas confié à une abbesse -- et même simples converses ; ainsi que dans la paysannerie et les soins domestiques, dans les finesses amoureuses et le mariage. ( suite... ).