Né à Rennes en 1817, décédé à Paris en 1887, Paul Féval connut dès 1843 un immense succès.
Doué d'une puissante imagination, conteur habile qui plaît et émeut, cet auteur brillant exerce depuis cent cinquante ans une puissante attraction à travers des romans comme Les mystères de Londres, Le bossu, et une bonne cinquantaine d'autres.
Paru en 1851, La Fée des Grèves est un roman historique et "d'atmosphère" toujours à découvrir, toujours à relire, dont le succès ne s'est jamais démenti.
"Nous voici sur les tangues de la baie du Mont-Saint-Michel, cet étrange désert, mi-terrestre, mi-marin, mi-normand mi-breton, où la Manche se prolonge, s'étale, sournoise, dangereuse, alors que se précise la silhouette élancée, violette, wagnérienne du Mont-Saint-Michel et celle, massive, mystérieuse et druidique de Tombelène.
Ramenés en 1450, vous êtes en plein dans la ferveur nationaliste, le mysticisme, les épouvantes et le pittoresque de la Bretagne d'il y a cinq siècles. Montez-vous à l'abbaye ? Elle resplendit de frocs blancs, d'armures, de bannières, de panache, de lances, d'arbalètes et, si du brouillard se traîne sur les tangues, je vous jure que vous y distinguerez la chevelure d'or de la Fée des Grèves..." (J. Joseph-Renaud)