Entretien avec l'auteur
5/5 Rivarol
.----. Attention c’est du brutal ! Avec un véritable talent de plume, Claude Beauléon dézingue les thèses réchauffistes et éclaire les vrais enjeux de l’opération détox de l’oligarchie mondialiste en matière de climat.
RIVAROL : Au regard de l’histoire de l’évolution du climat, vivons-nous vraiment un bouleversement climatique sans précédent ou sommes-nous dans un cycle naturel ?
Claude BEAULÉON : Il faut d’abord s’entendre sur les mots : bouleversement ! Bigre ! Comme vous y allez. Je n’ai pourtant pas l’impression de vivre un cataclysme en direct, les saisons se suivent et ne se ressemblent pas et cela dure depuis que le monde est monde. Quant à savoir si c’est sans précédent, eh bien, justement, des précédents, il y en a eu et la terre ne s’est pas arrêtée de tourner ! Alors je sais bien que les trissotins et autres messieurs Catastrophe des media aiment nous faire peur, c’est d’ailleurs pourquoi ils n’utilisent plus beaucoup le terme de « réchauffement climatique », trop neutre et trop naturel puisque l’histoire de notre planète est faite de réchauffements et de refroidissements successifs. Par un subtil glissement sémantique, ils en sont venus à parler de “changement” climatique, puis de “dérèglement” climatique, pour en arriver au “bouleversement” climatique, effectivement. C’est plus vendeur… D’ailleurs, si j’avais à réécrire ma plaquette, je ne l’intitulerais plus « la farce du réchauffement climatique », mais « la farce du bouleversement climatique ». Commençons donc par définir le climat qui est l’ensemble des phénomènes météorologiques qui caractérisent l’état de l’atmosphère en un lieu donné et sur des périodes de temps longues (plusieurs décennies voire plusieurs siècles). On le constate dans cette définition qui le sous-entend, il n’y a donc pas un seul climat mais des climats. Par conséquent, il devient difficile de parler d’un climat global et d’un réchauffement global.
Nous avons tous appris en classe de primaire ou au collège que la terre est en effet divisée en grandes zones de chaleur avec les climats afférents : deux zones froides (les pôles) avec un seul climat : le climat polaire. Une zone chaude intertropicale avec trois climats, le climat équatorial, le climat tropical, le climat désertique. Deux zones tempérées avec trois grands types de climats, océanique, méditerranéen, continental. Le climat de montagne étant un cas à part. Nous savons bien que dans nos régions françaises le temps peut changer plusieurs fois par jour mais que le climat reste globalement le même. Pour qu’il y ait un changement climatique, il faudrait donc qu’il y ait une véritable rupture et un changement durable des conditions climatiques dans la durée. Or, le propre du climat, c’est de changer ! La terre, au cours de son histoire, a connu un grand nombre de changements naturels du climat qui n’a jamais été stable. Bien avant le CO2 et les gaz à effet de serre, bien avant l’industrialisation des sociétés, certaines parties du monde ont vu leur climat changer. Ainsi le Sahara ne fut pas toujours un désert et le Groenland — le bien nommé — a connu les forêts. Le dernier grand âge glaciaire en Europe eut lieu au paléolithique. Au néolithique, le réchauffement est général et c’est la naissance de l’agriculture, des premiers Etats et des premières civilisations (Précolombien, Summer, Egypte, etc.). L’Antiquité, dans l’ensemble, est une période stable, ni trop chaude, ni trop froide, ni trop humide, ni trop sèche.
A partir de l’an 1000, on entre dans le petit optimum médiéval, la vigne monte alors très haut en Europe, jusqu’en Scandinavie. Le petit âge glaciaire commence au XIVe siècle et ne prend fin qu’au milieu du XIXe siècle. A partir des années 1850, on entre à nouveau dans une période de réchauffement et les glaciers reculent. Comme cette période correspond également au début de la révolution industrielle en Europe, il devient tentant de faire l’amalgame. Ce que je peux vous dire, c’est que les périodes de réchauffement ont eu plutôt des effets positifs et bénéfiques sur les sociétés, tandis que les périodes de refroidissement ont eu plutôt des effets pervers. Les causes des variations du ou des climats sont assez mal connues, la climatologie est une science jeune et balbutiante. Et en l’état actuel des connaissances, cinq facteurs peuvent être pris en considération : les éruptions volcaniques, les transgressions océaniques, l’activité solaire, les poussières interstellaires, les variations de l’orbite de la terre autour du soleil et l’angle d’inclinaison de son axe ainsi que sa vitesse de rotation et sa révolution. Tous phénomènes sur lesquels l’homme n’a absolument aucune prise. La collecte des données des quelques milliers de stations météo dans le monde montre une hausse de température moyenne globale de 0,74°C en un siècle. Les variations climatiques ne sont que de quelques dixièmes de degrés sur une durée de plusieurs décennies. Contrairement à ce que nous racontent les media, il n’y a pas un consensus scientifique au sujet d’un réchauffement global dû à l’effet de serre provoqué par le CO2 rejeté par l’homme. Cette version est contestée par d’éminents savants, mais leur voix est vite étouffée, je vais y revenir. Même le GIEC estime que le réchauffement actuellement observé depuis une cinquantaine d’années est probablement dû à l’augmentation des gaz à effet de serre, la probabilité étant estimée supérieure à 60 %. Récemment, pour les besoins de la cause, ils ont fait passer cette probabilité à 90 %. Quelle certitude ! Sauf que tous leurs calculs reposent sur des modèles mathématiques et non sur des faits mesurés. Or, quelle est la fiabilité de ces modèles ? 2 % ! Et puis, quelle valeur accorder à de pseudo-études scientifiques où le taux de probabilité négatif est de 40 % ? On est sûr ou on ne l’est pas ! Bref, vous l’aurez compris, il n’y a aucune preuve certaine que l’activité humaine soit responsable d’un changement climatique, a fortiori d’un bouleversement. Je ne dis pas que c’est impossible, je dis que personne n’en sait rien. Alors, j’invite nos éminences médiatiques et politiques à un peu plus de modestie et de prudence dans leurs propos.
R. : Le réchauffement climatique est un sujet inévitable dans les media occidentaux. Quand cette thématique apparaît-elle ?
C. B. : Je dirais bien qu’elle a toujours existé depuis la naissance des media de masse. Le réchauffement est en effet un sujet de choix pour ces gens avides d’histoires pour captiver leurs lecteurs, leurs auditeurs, leurs télespectateurs. Bref, c’est un sujet qui fait vendre. Lorsqu’on sait comment fonctionnent ces derniers et qui les finance, on se doute bien que le but n’est pas d’informer mais de faire du fric au service des puissants du jour et des modes du moment. Météo France, par son catastrophisme régulier, sort ainsi de son rôle et devient un vecteur de propagande. Or, ce discours anxiogène n’est pas nouveau : j’invite vos lecteurs à se plonger dans les archives des grands quotidiens dits « d’information » internationaux sur une période d’un siècle voire plus. Ils seront édifiés. Que ce soit les unes du New York Times, du Times, du Chicago Tribune, du Washington Post, du Figaro, du Monde, etc. Ils ne seront pas déçus ! On pourrait écrire un livre entier sur les unes de tous ces quotidiens qui nous ont annoncé régulièrement tout et son contraire. Pour ne s’en tenir qu’à la presse étrangère : New York Times du 23 juin 1890 : « Le climat est-il en train de changer ? » Une du New York Times du 24 février 1895 : « Les géologues pensent que le monde pourrait de nouveau geler ». Une du New York Times du 7 octobre 1912 : « La cinquième ère glaciaire en chemin ».
Une du Los Angeles Times du 23 décembre 1962 : « Nous allons vers une ère glaciaire ». Une du New York Times du 22 août 1981 : « Un réchauffement global d’une ampleur presque sans précédent ». etc. Et je vous épargne les titres de la presse hexagonale de ces dernières années : un livre entier n’y suffirait pas… Mais il est vrai que le sujet a pris de l’ampleur ces trente dernières années qui coïncident avec la naissance du GIEC et l’organisation des COP, autrement dit avec l’accélération de la mise en place du nouvel ordre mondial promu à la fois par les néo-conservateurs américains et l’ONU, et dont les caniches nains de l’Union européenne ne sont que les petits télégraphistes. Il fallait bien trouver un substitut aux angoisses de la menace nucléaire de la guerre froide qui prenait fin.
R. : Sur quels éléments la thèse du réchauffement climatique anthropique repose-t-elle ? L’idée de “l’effet de serre” d’origine humaine est-elle fausse ?
C. B. : Elle ne repose sur rien de scientifiquement prouvé, comme je l’ai déjà dit plus haut. L’idée de l’effet de serre d’origine humaine n’est pas plus prouvée. Le cycle du carbone n’est pas connu avec précision. Certains pensent que l’augmentation de la concentration en CO2 observée actuellement est due à l’augmentation de la température globale constatée depuis un siècle et provoquée par les variations de l’activité solaire et non l’inverse comme on nous l’affirme. En effet, l’océan libère du CO2 quand la température augmente. Le taux actuel de CO2 est de 380 ppm (parties par millions). L’augmentation moyenne de la concentration est de 1,5 ppm par an. En 2003, par exemple, année de la canicule, elle s’est élevée à 2,30 pour retomber à 1,5 en 2004. Le gaz carbonique, loin d’être un poison, est nécessaire à la croissance des plantes et donc à l’agriculture et à la vie. Une augmentation de la concentration de CO2 fertilise la planète !
R. : Les nombreuses incohérences et falsifications dans la thèse du réchauffement climatique ne font-elles pas réagir les chercheurs ?
C. B. : Bien sûr que si ! Mais les gens sérieux et qui font des recherches n’ont pas de temps à perdre à pérorer sur les plateaux de télévision. Ils publient des études, écrivent des livres, mais qui les lit ? Si parfois l’un d’eux sort des sentiers battus et jouit d’une certaine notoriété publique, il suffit d’une déclaration n’allant pas dans le sens de la doxa pour qu’il soit placardisé. Vous voulez des exemples ? Regardez ce qui est arrivé à notre ancien ministre de l’éducation nationale, Claude Allègre, pourtant éminent physicien. Regardez ce qui est arrivé à Philippe Verdier, pourtant juif et homosexuel revendiqué (ça aide par les temps qui courent), qui s’est fait virer comme un malpropre de son poste de présentateur météo sur France 2, parce qu’il avait refusé de se plier aux injonctions du sinistre Fabius, l’homme qui a du sang sur les mains, lors de la préparation de la COP21. Tous ces hommes écrivent des livres. Personnellement, je n’ai rien inventé, et pour rédiger ma synthèse, je me suis appuyé sur leurs travaux. Il existe des dizaines de livres sur le sujet. Quand on cherche, on trouve, encore faut-il faire preuve de curiosité intellectuelle et d’indépendance d’esprit, ce qui devient très rare chez les moins de 50 ans. Je ne sais pas si vos lecteurs — qui, eux, sont cultivés, il faut l’être pour lire RIVAROL — peuvent imaginer le niveau d’imbécillité crasse atteint aujourd’hui par les jeunes générations, celle de Monsieur Macron, par exemple. Je le constate tous les jours dans mon métier, les gens sont de plus en plus bêtes, de plus en plus incultes, paresseux intellectuellement, n’ouvrant jamais le moindre ouvrage, se contentant de surfer sur les réseaux sociaux, sur Youporn ou de procéder à des achats compulsifs. Comme le disait l’ami Soral dans l’un de vos récents entretiens, nous vivons l’époque de l’abrutissement de masse.
R. : Depuis plus de 30 ans, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) propage les thèses les plus anxiogènes sur les changements climatiques. Que dissimule cette entité mondialiste ?
C. B. : Ce gros machin, comme aurait dit De Gaulle, est né en 1988, c’est une des nombreuses émanations de l’ONU. Sa mission essentielle consiste à avaliser et à synthétiser les informations scientifiques, techniques, socio-économiques relatives au climat. Les politiques sont associés au processus d’élaboration des rapports. Le document de synthèse final destiné au public est approuvé ligne par ligne par les gouvernements qui financent et contrôlent l’édition des rapports du GIEC. Et derrière les gouvernements, on trouve les multinationales. Aucune alternative reconnue d’origine non gouvernementale n’existe. Quid alors de son indépendance ? Outre le fait qu’il se trompe régulièrement, on ne compte plus les scandales, conflits d’intérêt, tricheries, manipulations suivies de démissions de cette gigantesque usine à gaz. Ce qui est en jeu, c’est la manipulation de l’opinion publique pour lui faire admettre un nouveau paradigme civilisationnel visant à la décroissance pour entrer dans une sorte de collectivisme à l’échelle mondiale, sans parler des intérêts financiers colossaux avec des multinationales “vertes” à l’affût pour écouler leurs produits, comme par exemple les éoliennes.
R. : J’ai l’impression que le réchauffement climatique cache les vrais problèmes écologiques (pollution massive de la nature, empoisonnement des êtres vivants par la vie moderne, destruction des écosystèmes). Quand pensez-vous ?
C. B. : Absolument. Ce sont les multinationales de la pétrochimie qui sont largement responsables de la pollution massive de la nature et de notre environnement. Mais les gens appréhendent mal ce phénomène et beaucoup mettent sur le compte du réchauffement la disparition d’espèces entières, alors que la disparition des écosystèmes est d’abord et avant tout le fait de la pollution agricole. Permettez-moi une anecdote personnelle : un lecteur mécontent m’écrivit à Lectures Françaises à la suite de la parution de ma plaquette pour me traiter d’escroc qui n’y connaissait rien. Et de me citer comme preuve à l’appui de sa démonstration que dans l’estuaire de sa région, de nombreuses espèces animales avaient disparu progressivement, et le pauvre d’attribuer ça au réchauffement des eaux ! Je pense qu’il eût été plus judicieux d’attribuer cela aux polluants chimiques régulièrement déversés dans nos rivières. J’habite, quant à moi, dans une région rurale et à la campagne, où j’ai pu constater également la disparition de toute une micro-faune ces dernières années. Mais quand on sait que l’agriculteur du coin a rasé pratiquement toutes les haies de mon paysage pour ensuite déverser sur des étendues nues comme la main des tonnes d’engrais et autres pesticides, il n’y a pas lieu de s’étonner.
R. : Le dogme du réchauffement climatique produit une sorte d’hystérie collective dans la société. La chasse aux climato-sceptiques est sans pitié. Comment expliquer la mentalité policière ?
C. B. : Je serai bref et procéderai par analogie : le réchauffement est un dogme religieux au même titre que le shoatisme ou le covidisme : ça ne se discute pas. La seule différence avec le premier, c’est qu’on peut encore en parler sans être traîné devant les tribunaux, du moins pour l’instant, mais on peut y perdre son emploi, comme l’a expérimenté le malheureux Philippe Verdier dont je vous ai déjà parlé. Nous sommes en plein délire scientiste. La théorie du “réchauffisme” est une variante du lyssenkisme. C’est une caricature idéologique de la science : la croyance l’emporte sur la réalité. Le rationnel scientifique et l’argumentation solide basée sur les faits établis ont laissé la place à l’idéologie, à l’émotionnel, au quasi-religieux. Dans ce domaine comme dans tant d’autres, allons-nous vers la criminalisation de la pensée ? Il semblerait que nous en prenions, hélas, le chemin.
R. : La jeunesse est la cible facile de l’endoctrinement “réchauffiste”. Que vous inspire le discours de cette génération fanatisée ?
C. B. : Il m’inspire beaucoup de commisération et de pitié et effectivement, la cible est d’autant plus facile qu’elle est de plus en plus inculte. Regardez-les à la sortie des collèges et des lycées, tous ces zombies autistes, le nez dans leur smartphone, coupés du monde et du réel. Comment voulez-vous qu’ils résistent aux manipulations, n’ayant rien reçu ni rien appris ? Pas étonnant qu’on ait réussi à leur faire mettre un slip sur le visage pendant une année scolaire, et ce n’est pas fini. Et quand, en plus, on leur donne pour modèle une débile mentale hystérique et manipulée comme Greta Thunberg, alors là, on touche le fond. Que voulez-vous que je vous dise ? Tout cela est très laid.
R. : Cette imposture est-elle selon vous au service de la mondialisation ? Le réchauffement climatique est-il la voie ouverte vers le Nouvel Ordre Mondial ?
C. B. : Bien sûr. C’est même là que réside le véritable projet : politique et idéologique. En gros, l’argument avancé, c’est que le changement climatique est un enjeu trop grave pour être laissé aux Etats. Seule l’instauration d’un gouvernement mondial peut résoudre la crise écologique et permettre de dépasser les égoïsmes nationaux. Ce conditionnement et cette infantilisation du public n’ont qu’un but, parler du changement climatique pour nous faire changer. Ce qui est programmé, c’est un appauvrissement des Européens et il semblerait bien que le but soit d’instaurer un socialisme à l’échelle planétaire avec taxes, transferts de fonds et de technologies au profit du Tiers-Monde. Enfin, il s’agit d’un nouveau credo au service d’une religion mondiale appelée à remplacer la Révélation, une nouvelle spiritualité globale. C’est un changement de paradigme, un renversement radical de la conception de Dieu, de l’homme et de la nature. Un nouveau panthéisme en quelque sorte. Le but est clairement de détruire le christianisme.
<p align="right">Entretien de Monika BERCHVOK pour RIVAROL n° 3474 du 2 juin 2021 <a href= http://www.rivarol.com/ target=_blank>www.rivarol.com</a>