Désespérer ?
5/5 Mémoires d’Empire
.----. La première édition de La désinformation autour de l’immigration, parue en 2009, a déjà
connu – compte tenu de son succès – cinq rééditions depuis cette date ! Depuis, la
situation décrite et analysée dans cet ouvrage n’a fait que s’aggraver.
D’où cette nouvelle édition larg
ement complétée. augmentée et actualisée.
Dans la
première édition Arnaud Raffard de Brienne, ne souhaitant pas pécher contre
l’espérance, se demandait si, face à cette menaçante subversion migratoire, la France
pourrait trouver une réponse. La vérité oblige à dire que nous en sommes encore loin.
Préfacier de cette nouvelle édition. Pierre Milloz, à qui rien de ce dramatique sujet n’est
étranger, veut lui aussi ne pas désespérer : « Si l’on s’en tient à une froide analyse de la situation
présente, on n’est pas porté à l’optimisme. Pourtant le sentiment national, l’attachement à la patrie sont
si répandus, si étroitement liés à la nature humaine qu’il,
faut croire qu’ils retrouveront leur force en
France et susciteront un sursaut des Français. »
Acceptons-en l’augure.
N’empêche... En 2009, Arnaud Raffard de Brienne nous disait
l’urgence de la situation. Aujourd’hui, il ne cache pas– et il démontre – qu’il est minuit
passé Docteur Schweitzer [ " Mémoires d’Empire ", n° 49, oct-nov-décembre 2012 ]
Imprévoyance d’un État
5/5 La Nef .
.----. En un temps bien lointain, et beaucoup moins écrasé par le phénomène migratoire, Jean
Giraudoux (dans Pleins pouvoirs, paru en 1939) s’émouvait déjà de l’imprévoyance d’un
État qui favorisait « l’irruption et l’installation en France de races primitives ou imperméables, dont
les civilisations, par leur médiocrité ou leur caractère exclusif, ne peuvent donner que des amalgames
lamentables et rabaisser le standard de vie et la valeur technique de la classe ouvrière française ».
Ou
encore Georges Duhamel, se demandant avec angoisse (dans Biographie de mes fantômes,
paru en 1944), face à un accueil d’étrangers trop large à son gré, « jusqu’à quelles proportions
on peut aller dans l’alliage sans altérer et compromettre les propriétés du métal ». Mais, aujourd’hui,
l’installation est en train de devenir submersion, l’altération redoutée est en train
d’aboutir à l’extinction, chez nos compatriotes, du sentiment naturel d’appartenance à la
nation. Bref, nous sommes passés, au cours des derniers trente-cinq ans, constate
Arnaud Raffard de Brienne, « d’une migration de travail, assez classique, à une migration de
peuplement sciemment voulue et organisée ». À une migration de peuplement mille fois plus
lourde que celle jadis dénoncée par Giraudoux.
Pourquoi cela ? Parce qu’ainsi le réclame l’esprit cosmopolite d’indifférenciation
universelle auquel sacrifient dorénavant les gouvernants, esprit opposé à la défense
d’une spécificité et d’une identité françaises estimée immorale et discriminatoire. Parce
que la « boulimie xénophile » de l’oligarchie en place, perverse, maladive, jamais ne s’est
relâchée et, qu’ayant jour après jour gâté ou intimidé l’opinion publique, réduit au silence
(à coups de lois liberticides et de décisions de justice) ses contradicteurs, elle s’arrange
pour donner (en douce !) la priorité à l’allogène et, dans l’emploi, le logement… ou les
grandes écoles, mettre la personne « issue des minorités visibles » devant le Français de
souche.
Dès lors, nul doute, nulle ambiguïté ou malentendu, et Arnaud Raffard de
Brienne a raison de dire : « La clique censée nous représenter ne rêve que de notre disparition… »
Plein de probants et solides arguments, empreint d’un légitime courroux contre des
élites dévoyées, courroux qui frôle d’instinct la crainte (exprimée çà et là) de l’irréparable
et de l’irréversible, ce livre intrépide se présente comme une nouvelle édition augmentée
et actualisée de celui paru sous le même titre en 2009. Il ne changera rien ? Il mérite en
tout cas d’être connu. [ Signé : Michel Toda dans " La Nef " , n° 243, décembre 2012 ]