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La désinformation autour d´Abraham Lincoln

Référence : 93371
2 avis
Date de parution : 6 novembre 2017
Auteur : SANDERS (Alain)
Collection : L'ETOILE DU BERGER
EAN 13 : 9782357911024
Nb de pages : 126
17.00
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Description
Le 22 septembre 1862, Lincoln, qui sent que sa guerre d'invasion lui échappe, émet la Proclamation d'Émancipation. Un "coup de com" (comme on dirait de nos jours) de la part de celui qui, le 4 mars 1861, déclarait : "Je n'ai aucunement l'intention, ni directement ni indirectement, d'intervenir à propos de l'esclavage dans les États où il existe".
Lincoln, "Grand Émancipateur" des esclaves ? Interrogé par un de ses ministres sur l'avenir des esclaves affranchis, il répondra en chantonnant un air alors à la mode : "Débrouille-toi, goinfre-toi ou meurs." Sa proclamation de 1862 n'est rien d'autre qu'un tour de passe-passe politique, une « mesure militaire » comme il le reconnaîtra cyniquement.
"Qui que ce soit qui s'embarque dans une étude sur Lincoln doit d'abord mettre fin au mythe Lincoln. Les efforts qui sont faits pour briser la croûte qui entoure la légende Lincoln relèvent à la fois d'un travail formidable et intimidant." (Robert W. Johannsen)
Alors ne nous laissons pas intimider !
TitreLa désinformation autour d´Abraham Lincoln
Auteur SANDERS (Alain)
ÉditeurATELIER FOL'FER (EDITIONS)
Date de parution6 novembre 2017
Nb de pages126
CollectionL'ETOILE DU BERGER
EAN 139782357911024
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)12
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.16
Les avis clients
Alain Sanders déboulonne « Lincoln l’imposteur »
5/5 Présent .
.----. — Vous avez publié en 2015, dans la collection « Qui suis-je ? » des éditions Pardès, un portrait de Robert E. Lee dont les associations noires états-uniennes exigent aujourd’hui le déboulonnage des statues. Est-ce cette campagne, aussi violente qu’infondée, puisque Lee avait affranchi les esclaves de la plantation héritée de son épouse, qui vous a incité à publier cette Désinformation autour d’Abraham Lincoln* ? — Avant mon Robert E. Lee, j’avais publié La Désinformation autour de la guerre de Sécession, un Jesse James, guérillero sudiste et, plus récemment, une biographie de J. W. Booth, Il a tué Lincoln. C’est dire que le sujet me passionne. Je n’ai donc pas attendu les récentes campagnes haineuses de déboulonnages des statues (non seulement de héros sudistes, mais aussi de Washington, de Christophe Colomb, etc.) pour m’intéresser à Lincoln. Mais il est vrai que les récents événements m’ont poussé à lui tailler une nouvelle redingote. Il a une monumentale statue à son effigie à Washington malgré ses convictions racialistes que j’énumère, textes à l’appui, dans mon livre. Et l’on voudrait déboulonner les statues de Lee qui, comme vous le rappelez, à la différence de Lincoln dont la famille de sa femme avait des esclaves, avait, lui, émancipé ses esclaves ? — Lincoln est glorifié en tant qu’« émancipateur ». En quoi cette réputation est-elle totalement usurpée et quelle était sa position envers les Noirs, esclaves ou affranchis ? — Lincoln « grand émancipateur » selon les termes consacrés ? Ses positions racistes envers les Noirs sont sans équivoque. Une, parmi d’autres, en 1858 : « Je n’ai aucunement l’intention d’introduire une égalité sociale et politique entre les races blanches et noires. Il y a une différence physique entre ces deux races qui, selon moi, leur interdira à jamais de vivre ensemble sur une base d’égalité parfaite ; et, du fait qu’il doit y avoir une différence, moi (…), je suis pour que la race à laquelle j’appartiens ait une position de supériorité. » Il fut le chantre – et jusqu’à la fin de la guerre de Sécession – de la déportation des Noirs. En Afrique, au Liberia, à Madagascar, aux Antilles, en Amérique du Sud. N’importe où à condition qu’ils débarrassent les États-Unis. — Vous le caractérisez comme un « dictateur », un « imposteur » de l’espèce la plus cynique, un « destructeur » de la nation américaine comme de l’esprit de ses pères fondateurs. Sur quelles bases ? — Il fut, à tous égards, un despote. Ayant suspendu l’habeas corpus, pilier du droit anglo-saxon, il va ordonner l’arrestation et emprisonnement de tous ceux – dans le Nord (où, on l’oublie trop souvent, il avait été mal élu) – qui n’étaient pas d’accord avec lui. À l’un de ses généraux, le général Dix, il donnera des consignes tyranniques : « Ordre de suspendre par la force militaire les imprimeries du New York World et du Journal of Commerce et d’interdire toute parution de ces journaux. Je vous ordonne donc d’arrêter et d’emprisonner les journalistes, les propriétaires et les publicistes de ces journaux. » Il va, comme un joueur de bonneteau, imposer ses propres règles : aucun État ne peut quitter l’Union quelles qu’en soient les raisons ; si un État fait sécession, le gouvernement fédéral peut l’envahir militairement ; le gouvernement fédéral peut contraindre les États à lever des milices pour mettre fin aux velléités de sécession ; on peut instaurer la loi martiale jusqu’à ce que l’État sécessionniste reconnaisse la suprématie de l’État fédéral après avoir mis fin à la sécession ; obligation pour tous les États contrevenants, d’adopter une nouvelle Constitution validée puis imposée par les autorités fédérales militaires ; le président peut, de sa propre autorité et sans consulter personne, suspendre le Bill of Rights et l’application de l’habeas corpus ; etc. — En quelques chiffres, pourriez-vous rappeler ce que la victoire du « camp du bien » signifia en 1865 et après pour le Sud vaincu ? — Pour les chiffres précis, on les trouvera dans mon livre. Mais on peut parler d’un véritable génocide culturel du Sud et même, compte tenu des colonnes infernales des criminels de guerre que sont Sherman et Sheridan, d’un génocide humain. Ce sont de véritables gauleiters qui furent installés dans les États confédérés. Pour, selon les propres termes des vainqueurs, rééduquer les vaincus. Ce qu’on a appelé la Reconstruction (1865-1877) consista à punir et à humilier les populations sudistes. À la fin de la guerre, l’économie du Sud était proche du néant. Richmond, Atlanta, Charleston étaient en ruines. La vallée du Tennessee et celle de Shenandoah en Virginie étaient dévastées. Le nord de la Géorgie était rasé jusqu’au sol. Routes et chemins de fer détruits à près de 100 %. Des agents du Trésor vont se répandre dans le Sud et gratter, avec leurs carpetbaggers, tout ce qui pouvait encore l’être. Le New York Times de l’époque décrira le gouvernement fantoche installé en Caroline du Nord comme « un gang de voleurs ». — A l’opposé de la légende dorée de Lincoln, on a une mobilisation des médias et d’une partie du Congrès (certains élus républicains compris) pour diaboliser Trump et obtenir sa destitution, cet impeachment auquel Richard Nixon, triomphalement élu en 1972, avait échappé en démissionnant. À quoi attribuez-vous cette hystérie ? — La diabolisation de Trump, qui offre trop souvent des verges pour se faire battre, il faut bien le dire, est une opération jamais vue jusque-là dans l’histoire des États-Unis. Elle n’est pas – et loin de là – le seul fait d’associations noires comme on le croit trop souvent (en Caroline du Nord, on a vu des Noirs, avec le drapeau confédéré, s’opposer physiquement à des gauchistes majoritairement blancs). C’est une campagne menée par une extrême gauche très structurée et paradoxalement relayée par une poignée de Républicains que l’on aurait qualifiés de scalawags après la guerre de Sécession. Avec, à la clef, des appels au meurtre. Leur but est effectivement d’obtenir la destitution de Trump, voire même, pour certains, de l’éliminer physiquement. Électron libre, Trump est à l’opposé de leurs idéologies mortifères. Ses opposants, pourtant minoritaires dans le pays, tiennent quasiment tous les médias. Les chaînes de télévision, à commencer par CNN, grandes dispensatrices de fake news, ne reculent devant rien pour le dégommer. Mais, à la différence d’autres présidents, il ne se prosterne pas. Ce locataire de la Maison-Blanche n’est pas une oie blanche. Il rend coup pour coup. Avec pour effet de déchaîner contre lui une camarilla gauchiste et un Parti démocrate qui n’a toujours pas digéré la défaite d’Hillary l’escroc. [ Propos recueillis par Camille Galic dans Présent, n° 8994 du vendredi 24 novembre 2017 ]
Un dictateur ?
5/5 Mémoires d’Empire .
.----. Les thuriféraires d’Abraham Lincoln le portent aux nues, le présentent comme un grand président des États-Unis, le pourfendeur des esclavagistes, l’ami des Noirs. La vérité est toute autre et Alain Sanders, preuves à l’appui, fait une analyse très pointue du personnage. Lincoln fut avant tout un dictateur qui a suspendu les libertés constitutionnelles dans le Nord, déclencha la guerre contre les États du Sud sans l’accord du Congrès, suspendit l’habeas corpus, censura la presse... Quant aux Noirs et aux esclaves, il déclara en 1858 : « Je n’ai aucunement l’intention d’introduire une égalité sociale et politique entre les races blanches et noires. Il y a une différence physique entre ces deux races qui, selon moi, leur interdira à jamais de vivre ensemble sur une base d’égalité parfaite... et, moi, je suis pour que la race à laquelle j’appartiens ait une position de supériorité. Je n’ai jamais dit le contraire. Je ne suis pas, et n’ai jamais été, pour faire des Nègres des électeurs et des jurés, ni pour leur permettre d’être fonctionnaires et de se marier avec des blancs. » L’ensemble du livre continue cette analyse sur les réelles motivations du déclenchement de la guerre dite de sécession, l’extermination d’une grande partie de la population du Sud, l’incendie de villes, d’Atlanta entre autres, par les généraux Sherman et Grant. Alain Sanders remet de l’ordre dans les déclarations faites aujourd’hui par ceux qui se disent antiracistes aux États-Unis, et ailleurs, et qui veulent faire enlever les statues des chefs sudistes et du général Lee en particulier. [ Mémoires d’Empire, n° 70, janvier-février-mars 2018 ]