Dans cet opuscule, Mgr Delassus nous livre le détail de ses batailles acharnées et héroïques, qu'il mena contre les abbés novateurs, imbus, probablement à leur insu, des idées libérales, que les juifs avaient programmées de distiller dans les séminaires : Le journal juif par excellence, l'Aurore, se gaudissait en voyant toutes ces divisions : "Nous assistons depuis quelques années, disait-elle en août 1908, à une extraordinaire floraison de catholiques de toute nuance : catholiques libéraux, catholiques sociaux, catholiques démocrates, catholiques républicains. Patience ! et nous verrons un de ces jours des catholiques évolutionnistes." Ce qui est arrivé. On a vu des catholiques évolutionnistes jusque dans le domaine du dogme. Ce récit est vraiment riche de leçons pour notre époque où l'on voit des bataillons entiers de la résistance catholique, tomber dans les pièges du camp de la révolution, qui se déguise en tiare et en chape pour mieux tromper. La Haute-Vente avait programmé ce plan d'infiltration de l'Église : Elle leur dit : "Par le bras, par la voix, par la plume, par le cœur de ses innombrables évêques, prêtres, moines, religieux et fidèles de toutes les latitudes, la Papauté trouve des dévouements sans cesse prêts à l'enthousiasme et même au martyre. C'est un levier immense. Notre but final est celui de Voltaire et de la Révolution française, l'anéantissement à tout jamais du catholicisme et même de l'idée chrétienne. Pour atteindre plus certainement ce but, le petit doigt du successeur de Pierre vaut pour cette croisade tous les Urbain II et tous les saint Bernard de la chrétienté... Que le clergé donc marche sous notre étendard (l'étendard des principes modernes, comme il a été dit au concile juif de Leipzig) en croyant toujours marcher sous la bannière des clefs apostoliques. Vous aurez ainsi prêché une révolution en tiare et en chape, une révolution qui n'aura besoin que d'être un tout petit peu aiguillonnée pour mettre le feu aux quatre coins du monde." Le parti et l'école des démocrates chrétiens sont parvenus à faire croire qu'en répandant leur doctrine, en recrutant leurs partisans, ils étaient les porte-paroles des idées de Léon XIII et les exécuteurs de ses volontés. Ce fut la grande cause de leurs succès dans nos séminaires et nos collèges. C'était pure fiction.