À la vue du petit livre, la clé d'or du paradis, vous éprouverez, je le soupçonne, cher lecteur, la curiosité de voir si le contenu répond à l'étiquette. Peut-être vous inspirera-t-il quelque méfiance et vous demanderez-vous avec inquiétude si vous n'avez pas affaire à une de ces prétendues recettes merveilleuses et infaillibles, production d'une littérature mercantile. Eh bien ! non, cher lecteur, c'est une clé légitime et solide, et, certes, facile à manier : c'est la contrition parfaite. Elle peut vous ouvrir le ciel chaque jour, à chaque instant, si vous avez eu le malheur de vous le fermer par le péché mortel, et surtout si, à l'heure de la mort, vous n'avez pas à côté de vous le prêtre, le dispensateur de la miséricorde divine. La contrition parfaite sera la dernière clé qui, avec la grâce de Dieu, vous ouvrira le ciel. Mais il faut pour cela que vous ayez pris l'habitude de la manier pendant votre vie. Combien d'âmes, grâce à la contrition parfaite, ont le ciel assuré qui sans cela auraient été irrémédiablement perdues !
"Si je pouvais parcourir la campagne en prêchant la parole divine, disait le docte et pieux Cardinal Franzelin, le sujet favori de mes prédications serait la contrition parfaite."