Monseigneur Henri Delassus (1836-1921) est un prêtre catholique, docteur en théologie et chanoine du diocèse de Cambrai, né à Estaire dans le Nord. Il est ordonné prêtre en 1862 et officie à Valenciennes puis à Lille. En 1874, il est nommé chapelain de la basilique Notre-Dame-de-la-Treille. Dès 1872, il collabore au journal La Semaine religieuse du diocèse de Cambrai, et en 1874 il en devient propriétaire et directeur, assurant lui-même la rédaction de la revue. En 1904, il est nommé prélat de la maison du Pape puis pronotaire apostolique en 1911. Sur demande de la Cour romaine, il reçoit le titre de docteur ad honores par la Faculté de théologie de Lille.
Antilibéral et contre-révolutionnaire, il fut l'un des premiers à percevoir que sous les dessous de la destruction programmée du catholicisme se trouvait un projet de domination mondiale. Il n'eut alors de cesse de le dénoncer dans différents ouvrages et de le combattre, ce qui fait de lui le premier des antimondialistes.
Dans La Conjuration antichrétienne ou le temple maçonnique voulant s'élever sur les ruines de l'Église catholique, Henri Delassus nous propose une exploration historique, philosophique et religieuse à travers les étapes de la destruction de l'Église catholique par ceux qui, de la Renaissance à la Réforme, puis par les différentes Révolutions, ont programmé l'avènement d'une République universelle judaïque et maçonnique. Nées dans les loges, elles-mêmes instruments d'une petite élite aux visées oligarchiques, les idées humanistes et naturalistes, puis le protestantisme et enfin le libéralisme des Lumières n'ont été que les manifestations d'un long combat pour imposer une vision unifiée de l'homme menant à un mondialisme qui n'est que l'avènement d'un messianisme matérialiste. Pour y arriver, il a fallu et il faut encore écraser le catholicisme, universalisme dont la réalisation concerne un autre plan, le plan céleste, et qui pourtant est un obstacle absolu au projet terrestre de la franc-maçonnerie, car ce sont là deux idées de l'homme qui ne peuvent coexister.
"Si l'on veut indiquer la place que l'homme prend dans la pensée moderne, il n'y a pas d'autre mot à employer que celui d'homothéisme [...] On ne peut imaginer un contraste plus grand avec la conception chrétienne de l'homme. Ajoutons que l'on ne peut rien concevoir de plus parfaitement identique à l'attitude des anges rebelles en face de Dieu au jour de la grande tentation."
Ce combat peut ainsi se résumer en une seule phrase : celui du Christ contre Satan.