Captivante .
5/5 1.2.3.LOISIRS .
.----. Nombreux sommes-nous à avoir lu et relu {Les petites filles modèles}, {Les malheurs de Sophie}...mais combien sommes-nous à connaître la vie de leur auteur ?
Cette biographie captivante nous fait d'abord partager l'enfance et la jeunesse mouvementée de Sophie Rostopchine.
D'origine russe, orthodoxe, elle vit en Russie à l'époque des invasions napoléoniennes et de l'incendie de Moscou, provoqué par son père. La grande Histoire frôle sans cesse l'histoire familiale et la démesure russe est bien évoquée.
Exilée à Paris, cette jeune fille, devenue catholique, épousera alors un neveu de l'aide de camp de Napoléon, Eugène de Ségur.
Elle partagera sa vie entre Paris et la Normandie, au château des Nouettes, où il lui plaira d'entretenir des «conversations littéraires» avec ses amis tout en s'occupant de l'éducation de ses enfants.
Sa vocation d'écrivain naîtra tardivement et fortuitement, pour répondre aux souhaits de ses petites filles : « Mes très chères enfants, voici les contes dont le récit vous a tant amusées, et que je vous ai promis de publier. En les lisant, chères petites, pensez à votre vieille grand-mère, qui, pour vous plaire, est sortie de son obscurité et a livré à la censure du public le nom de Comtesse de Ségur, née Rostopchine.»
Cette première parution aura un tel succès que la Comtesse de Ségur puisera alors, dans une vie familiale riche en événements, l'inspiration des aventures de ses enfants et petits-enfants, Marguerite, Camille, Paul, Jacques.
Dynamique et très documenté, cet ouvrage nous révèle, à travers de nombreuses citations ou extraits, les motivations profondes de la Comtesse de Ségur, son souci éducatif et son souhait de transmettre les valeurs, notamment chrétiennes.
Un portrait attachant pour tous ceux qui veulent connaître davantage et réellement cette grand-mère «indémodable».
Sans limite d'âge. [ Publié par " 1.2.3.LOISIRS " un site de conseils pour les lectures des plus jeunes ]
LA COMTESSE DE SÉGUR, UN DESTIN ROMANESQUE
5/5 Action Familiale et Scolaire n 245 246 p 96
Rappel historique
Le nom de Ségur, pour tout français évoque surtout la comtesse, née Rostopchine et très peu l'évêque, son fils, célèbre par sa lutte contre la Franc-maçonnerie aux débuts de la IIIème république, et encore moins les ancêtres, le marquis, Maréchal de France et Ministre de Louis XVI, et le comte, qui accompagna La Fayette en Amérique. Certains se souviendront peut-être de ce comte Rostopchine (justement le père de la comtesse) qui fit incendier Moscou au moment de l'invasion de Napoléon en 1812. Et, pour finir, le souvenir de la comtesse (née orthodoxe et convertie au catholicisme) demeure irrémédiablement attachée à son oeuvre littéraire pour enfants, publiée dans cette fameuse bibliothèque rose. Comme l'indique la biographe, le concept de vieillot pourrait tout autant s'appliquer à Molière ou Shakespeare.
Alors, cette biographie fait souvent le pont entre la vie de la comtesse et les différents volumes consacrés à l'enfance. D'ailleurs la comtesse ne s'était jamais cachée d'avoir pris des exemples dans sa propre jeunesse.
Présentation du livre lui-même :
Ce livre est donc plutôt à donner aux adultes qui y trouveront, d'abord des données historiques sur la Russie au moment de notre révolution, puis sur la France qui rayonnait encore à cette époque. C'est Madame Swétchine qui lui fait rencontrer le riche Eugène de Ségur. Mais la belle-mère, Félicité d'Aguessau, va rendre la vie de Sophie impossible, malgré la naissance de Louis-Gaston, le premier enfant d'une nombreuse lignée. Et la France rurale eut la préférence de la comtesse, dans son château des Nouettes, située à Aube, en Normandie « à trente six lieues » de Paris. Elle y constituera naturellement un salon de type parisien, dont l' origine remonte avant la révolution, avec Madame de La Fayette, par exemple. On y rencontre ainsi Louis Veuillot qui sera un ami fidèle. En 1866 elle choisit d'être tertiaire franciscaine. En 1869, la voilà arrière-grand-mère et sa santé s'altère, mais elle s'enthousiasme de l'élection, à une large majorité, de son gendre Armand Fresneau, en 1871.
Elle s'éteint le 9 février 1873. En mai 2013, les coeurs de Sophie et de son fils Gaston sont transférés de la rue de Vaugirard à Denfert-Rochereau, toujours dans un couvent de la Visitation. Un arbre généalogique complète utilement ce bel ouvrage.
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Beaucoup de brio.
5/5 Chouette un livre .
.----. « Les deux épisodes qui ont choqué votre correcteur sont ‘historiques’, avec la variante que ce n’était pas une belle-mère mais une mère qui élevait ainsi sa fille et que j’aurais pu en citer d’autres plus cruels encore. Je renvoie donc à l’impression l’épreuve, revue, endommagée et diminuée et j’attends les suivantes dans l’humble attitude d’un ballon crevé. » Cet auteur indigné, qui envoie cette missive à son éditeur – Hachette, rien de moins – en mars 1858 n’est autre que la Comtesse de Ségur, née Rostopchine. La fameuse abominable belle-mère, c’est bien entendu Mme Fichini, la marâtre absolue. .----. .********. .----.
Marie-Joséphine Strich raconte ici avec beaucoup de brio la vie fascinante de Sophie de Ségur, dont l’activité tardive d’écrivain a occulté une existence des plus romanesques. Nous la suivons d’abord dans la Russie de 1799 à 1817 ; puis à Paris, où la jeune Sophie épouse un neveu de l’aide de camp de Napoléon ; enfin aux Nouettes, son domaine normand, où viendront s’ébattre des fillettes prénommées Camille, Madeleine et Marguerite. Grand-mère en dentelles ou femme moderne ? A coup sûr un véritable écrivain, pionnière de la littérature de jeunesse. [ Analyse publiée le 25/07/2015 par " Chouette un livre " le blog d'Anne-Laure Blanc; si vous voulez le consulter, cherchez ci-dessus, dans les biographies, celle d'Anne-Laure Blanc et il y a un lien direct dans le texte .]