La cité des philosophes (Édition posthume)
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Édition originale reliée cousue, couverture souple à rabats.
Un ami de Pierre Virion, héritier des archives du grand auteur anti-subversif, a fait don aux ESR d’un manuscrit que Pierre Virion n’avait jamais publié. Nous en ignorons la raison. Mais à la lecture de ce manuscrit on ne peut être que frappé par son éminente science et sa hauteur de vue en matière d’histoire et de philosophie politique.
Ce texte, qui paraît une quarantaine d’années après la mort de l’auteur, est tout simplement un court et exceptionnel traité d’histoire de philosophie politique, de philosophie sociale, et d’économie ; une synthèse en tous points remarquable, qui remonte aux sources de l’effondrement actuel de la Société Occidentale. En seulement 135 pages Pierre Virion fait l’exploit d’exposer avec une limpide clarté l’histoire et l’évolution de la pensée philosophique qui a façonnée les sociétés, de l’antiquité à nos sociétés modernes en passant par le Moyen Âge. Il démontre ainsi que l’évolution de nos sociétés n’est pas due, comme certains l’ont affirmé, à un progrès matériel inéluctable, mais à la pensée philosophique qui a été développée à chaque époque.
Ce livre est très actuel, paraissant en pleine crise démocratique des partis, qui font tout sauf de la vraie politique, et conduisent la France au chaos, car aucun ne s’appuie sur une authentique philosophie réaliste, qui doit être la lumière de l’homme politique pour être à même de pratiquer l’art de gouverner. Cette vraie philosophie politique existe et a déjà fait ses preuves, elle peut s’adapter à toute société, quelque soit son niveau matériel de civilisation, c’est la philosophie thomiste qui avait fait la Civilisation.
Titre | La cité des philosophes (Édition posthume) |
Auteur | VIRION (Pierre) |
Éditeur | SAINT REMI (EDITIONS) ESR |
EAN 13 | 9782816206814 |
Cet essai philosophique diffusé à titre posthume dont on louera la qualité permet à Pierre Virion d’exprimer une dernière fois ses remarquables capacités de synthèse. Il y énumère les principales étapes du déclin spirituel et intellectuel d’une humanité ayant au fil des siècles choisi la voie suicidaire de la primauté du « devenir » sur « l’être ». La démonstration est rigoureuse et clairvoyante :
« “L’homme du Moyen Âge, dit Marcel de Corte, éprouvait au moins confusément qu’il faisait partie d’un univers ordonné qui ne dépendait ni de sa raison ni de ses désirs, mais qui réglait au contraire son intelligence et son cœur”. L’homme moderne inverse les pôles en sa faveur : l’univers terrestre doit s’offrir à lui inconditionnellement comme à une divinité ; loin de se conformer à une hiérarchie extérieure, il veut au contraire régler le monde. Il ne reconnaît plus l’ordre, il le crée. » (p. 49-50)
La simplicité toute catholique du raisonnement n’a d’égale que sa pertinence. On est d’ailleurs frappé par la richesse de ce texte qui ne dépasse pas les cent cinquante pages. Un nombre considérable de penseurs célèbres sont mentionnés toujours avec justesse. L’auteur n’omet pas de mentionner l’influence de la Gnose et de la Kabbale sur tous ces esprits vaniteux qui mirent un point d’honneur à pervertir l’intelligence occidentale. L’accent est mis toutefois sur les philosophes allemands et leurs systèmes absurdes (idéalisme, romantisme, panthéisme), avec notamment des réflexions pertinentes sur Kant, Schelling, Fichte et surtout Hegel :
« Le romantisme, la philosophie allemande, les thèmes de Rousseau et l’Illuminisme de 1785, forment la première partie du siècle, un ensemble grotesque où le progrès de l’Humanité fait toile de fond. Chefs d’écoles et adeptes croient très réellement qu’ils ont mission de retourne le monde, de prendre place à la suite de Moïse ou de Jésus-Christ pour apporter la parole salvatrice… ou plutôt « la parole perdue » que possèdent les génies initiés. » (p. 101-102)
Même si elle est essentiellement intellectuelle, la démarche de Pierre Virion se veut avant tout religieuse. C’est évidemment le fond du problème, et il est abordé ici avec maîtrise par ce spécialiste de la Contre-Église et des sociétés secrètes. Il rappelle à plusieurs reprises le caractère profondément mystique de tous ces faux systèmes qui furent crées afin de détruire la société chrétienne traditionnelle et provoquer ainsi une véritable régression au nom du Progrès :
« Il y avait alors un ordre universellement admis ; on en a substitué un autre et celui-ci, pour une bonne part, n’est qu’une reprise des traditions juridiques et philosophiques de l’antiquité païenne. » (p. 58)
I. C., dans Lectures Françaises no 812 (décembre 2024)