Dans la nuit du 19 au 20 avril, à minuit, très exactement, après une longue, très longue agonie, la 5 a rendu le dernier soupir.
Longtemps, elle a attendu son salut du seul homme capable de lui redonner vie, M. Sylvio Berlusconi qui, de ses propres deniers, a assuré son maintien en salle de réanimation. M. Jean-Claude Bourret a accumulé un énorme potentiel de soutien, qu'il comptait, le moment venu, mobiliser pour participer au capital de la chaîne. Avec le commandant Cousteau qui, à quatre reprises, à un moment de grande écoute, est venu apporter son appui et sa caution, tous les ingrédients étaient réunis, on avait en main largement trois sans-atout, et on a chuté. On a chuté, parce qu'on n'a pas su jouer le point.
Pendant des jours et des jours, inlassablement, par lettre, par téléfax, par téléphone, par de courts entretiens mendiés, Fraïssé a essayé de se faire entendre, mais en vain, comme si une initiative venant de l'extérieur était systématiquement dénuée d'intérêt. Et pourtant... Ce livre en est la preuve.
Encore chaud, le cadavre a été dépecé, comme s'il s'agissait du corps de Lazare que, par ce moyen, on aurait empêché de ressusciter.
Que les adversaires de la 5 se rassurent, "Dieu" veillera au grain, qu'il sait si bien séparer de l'ivraie.