Prémices au dialogue.
5/5 Casimir 75008.
Cet ouvrage apologétique se fonde, particulièrement sur des écrits de la Kabbale qu'il considère en partie comme une tradition authentique, même si beaucoup d'éléments de paganisme et de mépris du christianisme se trouvent mêlés. Il considère que certains de ces écrits rabbiniques ésotériques annoncent la Trinité, la Virginité de Marie, la Messianité de Jésus-Christ. Il lui apparaît primordial que des catholiques connaissent certains de ces écrits qui seront essentiels dans le cadre de relations judéo-chrétiennes. Toutes ses études et ses conclusions sont approuvées par le pape Grégoire XVI que l'on ne peut soupçonner de complaisance envers l'ésotérisme juif. Ainsi, même si ces études apparaissent avec une intention apologétique trop accusée, beaucoup de ces arguments n'en demeurent pas moins convaincants ; aucun ouvrage de réfutation de Drach n'existe..Même si ses expressions, son vocabulaire, sa théologie se situent dans le cadre du XIXe siècle, c'est-à-dire avec un style qui serait jugé aujourd'hui antisémite à cause de nombreux reproches envers les Juifs,
Drach n'en demeure pas moins un précurseur du dialogue judéo-chrétien, car s'il souhaite la conversion de ses frères, il affiche aussi un grand amour pour son peuple et sa culture. Il est urgent que les exégètes, les historiens se penchent sur le cas Drach ; la vie et l'oeuvre de ce rabbin converti pourraient nous aider à avoir un autre regard sur l'histoire du messianisme et des relations judéo-chrétienne. David Drach meurt à Rome le 2 janvier 1865, en laissant une oeuvre considérable. [ L'homme Nouveau, numéro 1297 du 2 mars 2005 ]
Un grand scandale.
5/5 Casimir 75008.
Sa conversion fut évidemment un grand scandale dans les milieux israélites parisiens et dans sa propre famille. Son épouse n'accepta pas sa conversion et, après une ruse, s'enfuit à l'étranger avec ses trois enfants.
. Après maintes péripéties dignes d'un roman policier, il parvint, après de nombreux voyages, à les retrouver à Londres où il organisa un contre-enlèvement avec l'aide de l'Ambassadeur de France.
Il est nommé bibliothécaire de la faculté de théologie de Paris. En 1825, il écrit sa première " Lettre d'un rabbin converti aux israélites ses frères ", sur les motifs de sa conversion. Cette lettre reflète à la fois un grand amour de son peuple et, en même temps, une apologétique fondée sur les prophéties de l'Ancien Testament. Il joue un rôle important dans la conversion de Jacob Liberman (futur Père Liberman, supérieur général des Spiritains). Il devint son catéchiste.
En 1830, il se fixa à Rome avec ses trois enfants où il fut nommé bibliothécaire de la Propagande. Il deviendra proche du pape Grégoire XVI. Ce dernier le fait Chevalier de l'Ordre pontifical de l'Eperon d'Or : on appellera désormais le rabbin converti " le Chevalier Drach "..Drach a produit pendant ces années à Rome une littérature abondante : outre une édition nouvelle abondamment annotée de manière originale de la Bible de Vence (Paris, 1827-1833), un dictionnaire sur les paraboles évangéliques et rabbiniques qui fut malheureusement brûlé dans l'incendie de l'imprimerie de Migne, de nombreux articles de valeur dans les Annales de philosophie chrétienne de Bonnety, plusieurs articles dans le Dictionnaire des conversions chez Migne à propos de la conversion des Juifs, une traduction du livre des Justes (Sepher Hadyaschar). Mais son ouvrage le plus important demeure De l'harmonie entre l'Eglise et la Synagogue qui est l'expression de toute sa pensée. ( suite ... )
Réponse tardive à Jean Saumur 49.
5/5 Casimir 75008.
Le texte de l'abbé Fabrice Loiseau fssp a été publié dans L'homme nouveau 1297 du 2 mars 2003 ; il est en trois parties que je vais essayer de reproduire .
* Un rabbin devenu chevalier
David Drach, né à Strasbourg en 1791, fils de rabbin, reçut une formation talmudique approfondie en vue de devenir lui-même rabbin. Garçon brillant, particulièrement doué pour les langues anciennes, il s'intéresse très tôt au christianisme et étudie les Evangiles. C'est un intellectuel très curieux des comportements religieux.
Il part à Paris en 1812. Il est déjà rabbin, docteur de la Loi. Il se marie en 1817 avec Sara Deutz, fille du Grand Rabbin de France. Deux filles et un garçon naîtront de cette union. Il travailla durant cette période le texte de la Septante et l'interprétation des prophéties messianiques. Le texte grec pour cette étude lui apparut préférable au texte hébreu. Il devint aussi à un moment un spécialiste de la Kabbale. Ces écrits mystiques ésotériques contenaient pour lui la clef de l'énigme messianique.
Après des années d'études, il en vint en 1823 à déclarer que les prophéties messianiques présentent dans la Septante et la tradition ésotérique de la Kabbale annoncent clairement cette vérité : Jésus de Nazareth est le Messie d'Israël. Il fait part de sa conversion à une famille catholique amie : les Metian, qui lui firent rencontrer l'abbé Fontanel, doyen de la Faculté de théologie de Paris. Deux mois plus tard, à Pâques, c'est Monseigneur de Quelen qui baptisera le rabbin avec ses trois enfants. ( suite ... )
Imprimatur
5/5 Laurier
Je signale que ce livre à l'origine a été publié à ROME en 1864, à l'imprimerie de la Propagande, et porte l'Imprimatur : c'est indiqué à la fin du livre (p. 72) que vous pouvez visualiser sur l'ouvrage en fac-similé :(Par ailleurs, il porte aussi les félicitationsduR.P.Perrone)...https://books.google.fr/booksid=Lw_HVw29bu4C&dq=Drach&hl=fr&pg=PP7#v=onepage&q&f=false
La Cabale a mauvaise presse !
5/5 Monde et Vie .
.----. La Cabale a mauvaise presse chez les chrétiens, persuadés qu'il s'agit d'une attaque en règle contre le christianisme ou encore d'un substitut, d'un ersatz, permettant aux juifs de ne pas se convertir au Christ. Si c'est, peu ou prou, ce que vous pensez de la Cabale, lisez ce petit livre que David-Paul Drach écrivit. Il est intitulé La Cabale des Hébreux. L'auteur est un juif, versé dans l'étude de la langue hébraïque, qui, à force d'études justement, après dix ans d'un labeur acharné, s'est converti au christianisme. Le détonateur de sa prise de conscience est le texte de la version grecque de la Bible, que l'on appelle la Septante (en mémoire des 70 savants qui l'auraient traduite, deux siècles avant Jésus-Christ). Dès ses premiers travaux, il se rend compte de la valeur de cette version de l'Écriture, qui lui paraît souvent supérieure à la version massorétique, c'est-à-dire au texte hébreu tel qu'il est reçu aujourd'hui et depuis le IXe siècle après Jésus-Christ. Le paradoxe des études biblique est là : le texte hébraïque a été revu très récemment ; il est beaucoup plus récent que le texte grec. Paul Drach en donnera des exemples nombreux tant dans le célèbre commentaire de la Bible de Vence que dans son gros livre sur L'harmonie entre l'Église et la Synagogue.
Mais dans le présent livre – en fait un long extrait du maître ouvrage sur l'harmonie entre l'Église et la synagogue – Paul Drach nous montre en quoi la cabale juive la plus authentique est fondamentalement en phase avec l'Évangile. « Il faut, explique-t-il, faire deux parts bien tranchées de la science kabbalistique : 1) la Kabbale vraie et sans mélange, qui s'enseignait dans l'ancienne Synagogue et dont le caractère est franchement chrétien, ainsi qu'on le verra. 2) La Kabbale fausse, pleine de superstitions ridicules et en outre s'occupant de magie, de théurgie, de goétie : en un mot, telle qu'elle est devenue entre les mains des docteurs cabalistes de la Synagogue infidèle qui a fait divorce avec ses propres principes. »
Et I'ex-rabbin devenu, par ordre du pape le chevalier Drach, prouve de manière très convaincante (c'est l'objet de ce livre) comment la Trinité se trouve dans l'enseignement de cette « tradition » ancienne qu'est la cabale. Il explique aussi comment la divinité du Christ, annoncée par les prophètes, se découvre également dans l'enseignement de la Cabale antique, celle que Pic de la Mirandole déjà au XVe siècle, avait distinguée de l'espèce de sorcellerie bas de gamme à laquelle on fait porter ce nom depuis. Un livre à lire, à méditer. Une découverte, qui nous permet de donner à l'enseignement chrétien sa plus vaste dimension. [ Joël Prieur dans Monde et vie, n°940, 18 mai 2017 ]
Pour information.
5/5 " Chiré ".
Nous avons supprimé deux messages à des dates différentes , qui donnaient un lien avec l'article de Franck Abed ; mais les liens ne fonctionnaient pas et de ce fait nous avons préféré republier l'article .
Dense et puissant !
5/5 Franck Abed
.----. François Plantey est neuropsychiatre de profession et il a étudié l’hébreu à Jérusalem. Il nous présente, dans une préface dense et intéressante, David-Paul Drach (1791-1865), sa vie, son oeuvre. Ce dernier fut un ancien rabbin et un talmudiste réputé parmi les siens. Cependant, il se convertit au catholicisme romain et devint l’ami de Pie IX. Il fut fait chevalier et bibliothécaire de la Congrégation pour la propagation de la foi. Il a écrit entre autres De l’Harmonie entre l’Eglise et la synagogue pour montrer la parfaite continuité entre l’Ancien et le Nouveau Testament.
Plantey tombe sur La cabale des Hébreux « dans une prestigieuse bibliothèque monastique » au cours de sa quête intellectuelle. Ce livre le marque profondément, au point qu’il décide de le porter à la connaissance du plus grand nombre : « il nous parut un devoir de mémoire que de publier au moins ce petit ouvrage, précisément pour rendre témoignage à la vérité ». La vérité commence par la maîtrise des doctrines, des concepts et finalement des mots. Comme le dit parfaitement le docteur, il existe une méconnaissance et donc une confusion concernant le terme de cabale : « dans la majorité des cas le mot de cabale n’évoque guère que l’idée de complot, voire quelques notions de magie plus ou moins noire. » Dans sa volonté de clarté pédagogique, Drach commence son ouvrage par cette définition : « le terme cabale, mot qui vient de l’hébreu, signifie enseignement, doctrine qu’on reçoit, c’est-à-dire, admet, sans examen, avec une foi entière, d’une autorité digne de toute notre confiance. » Afin de bien être clair sur les termes de son sujet, Plantey prend le temps de rappeler des définitions salutaires qui tordent le cou aux idées reçues : « La gnose orthodoxe n’est rien d’autres que la connaissance explicite des vérités révélées, la science de la foi. Le mot, avec l’idée qui s’y rattache, se retrouve dans l’Evangile (Luc 11,52) et dans les épitres des apôtres (1 Corinthiens 8,7 ; 13, 8) pour désigner, à côté de la foi qui adhère à la révélation sur l’autorité du témoignage divin, l’étude approfondie des dogmes à l’aide des lumières de l’Ecriture et de la tradition ». Plantey poursuit son explication : « la gnose est donc le naturel et le légitime exercice de la raison chrétienne : c’est un besoin pressant, pour quiconque pense, de rechercher à éclaircir les vérités révélées, à pénétrer les motifs et l’objet de la foi. » Il convient d’entendre la gnose comme la recherche de la vraie connaissance, et non pas l’assimiler à l’ésotérisme ou au gnosticisme qui relève d'une idéologie dualiste contraire à la croyance catholique (1). Pour appuyer son propos, il cite Clément d’Alexandrie qui écrivait déjà en son temps : « le nom de gnostique n’est mérité que par celui-là seul qui, ayant blanchi dans l’étude de l’Ecriture, garde la règle des dogmes apostoliques et ecclésiastiques. »
Plantey continue sa réflexion en expliquant que l’enseignement suprême remonte à Adam lui-même. En effet la tradition, comprendre la transmission du vrai enseignement, ne subit aucune interruption depuis la création de l’homme : « La tradition primordiale, que rapporte le traité Pirké abot, issue d’Adam se déploie au fil des générations ; essence même de la religion catholique, cette tradition primordiale, selon saint Augustin, c’est déjà la religion catholique. C’est l’idée centrale de Paul Drach qui se fonde précisément sur l’évêque d’Hippone. » Saint Thomas d’Aquin lui-même enseignait les deux propositions suivantes : « 1) Adam reçut par la révélation une connaissance des sciences naturelles et surnaturelles supérieure, en certain sens, à celle qu’aucun homme ne possédera jamais, et il eut la mission de les transmettre à sa postérité. 2) Adam eut la science explicite de la Trinité, de l’Incarnation, de la Rédemption et de l’Eglise ; et cette science se conserva, à travers les siècles, sous la forme explicite, chez l’élite de l’humanité, sous la forme implicite dans le peuple. »
Il nous paraît évident que la tradition primordiale, qui est la seule vraie tradition, se montre très éloignée des dérives idéologiques de Guénon (2). Le préfacier avance l’idée suivante : « on voit bien que la tradition primordiale des ésotériques plus ou moins guénoniens ne saurait être autre chose que la conscience inexacte de cette tradition ». Si c’était simplement une « conscience inexacte »… Drach nous plonge au coeur des traditions et des enseignements profonds de l’Ancien Testament avec un savoir qui n’a d’égal que la pertinence de son propos. Ce dernier se trouve constamment circonstancié, dénué de tout sentimentalisme ou de faux semblant. Son but avoué, sans fard, reste de démontrer que l’Eglise Catholique est la seule héritière de l’Ancienne Alliance. Alors certes, l’enseignement de la cabale peut recouvrir une dimension non pas cachée, mais voilée qui peut en déranger certains. Drach en précise le sens : « Moïse avait la face voilée, pour ménager la vue faible des Juifs (Exode 29,35), mais Jésus-Christ s’est montré à visage découvert. » Cependant, même si les spécialistes de la Cabale semblent divisés sur le sujet, Drach pense que : « malheureusement l’ancienne et bonne Cabale s’est perdue en grande partie. » En parcourant les pages du traité de Drach, nous apprenons que les hébraïsants entendent par Cabale « science divine et philosophie divine. » Pourtant, l’ancien rabbin regrette vivement « que le seul nom de Cabale inspire, même à des hommes d’esprit et de savoir, nous ne savons quel sentiment d’effroi mêlé d’horreur. » De plus il rappelle très justement « que les docteurs hébreux n’ont cessé de proclamer que le Messie était l’objet final de toutes les prédications des voyants d’Israël. » Il enchaîne avec une idée fondamentale : « La Cabale, qu’on peut appeler la philosophie des Hébreux, lorsqu’elle était encore dans toute sa pureté, avait cela de particulier, qu’elle donnait ces notions sublimes auxquelles n’ont jamais pu arriver les plus profonds génies parmi les philosophes païens privés du secours de la révélation. » Il en profite également pour rejeter les accusations de panthéisme qui visent la Cabale des Hébreux. Par exemple, Adolphe Frank avait beaucoup critiqué la cabale dans son ouvrage (3). Toutefois, il avait dédicacé son travail à son maître en philosophie dont il était un fervent discipline, à savoir Hegel. Comme chacun sait Hegel ne se déclarait pas fervent adorateur du Dieu unique. La défense de Drach au sujet de la pureté doctrinale se montre à la fois surprenante et convaincante, de par les arguments proposés et les références mises en avant… Il termine son ouvrage de la meilleure des manières. Effectivement, il cite le Gloria en latin.
Le Docteur Plantey a eu une excellente idée de rééditer ce livre avec les Editions Via Romana. Sa préface est précieuse parce qu’elle nous permet de saisir les grandes lignes de la vie et de l’oeuvre de Drach. Sans elle, il aurait été ardu de s’y retrouver. Quant au traité de Drach, il se montre puissant et mystique. Après sa lecture, nous savons qu’il coexiste en réalité deux cabales comme l’enseigne Drach : « la première, la véritable cabale, dont l’enseignement remonte à Adam. Celle-ci fut transmise par la Synagogue. Et l’ensemble recouvre un caractère franchement chrétien. La seconde est en fait un mélange de magies, de théurgie, de superstitions ridicules » que nous considérons avilissantes pour l’esprit humain. Ce traité court, dense et puissant, rejette les fausses accusations à l’endroit de la cabale authentique en ayant préalablement défini ce qu’elle est réellement, à savoir une tradition orale compatible avec la pensée chrétienne…
Franck ABED
1.Le gnosticisme défend l’existence d'un Dieu du Mal et d'un Dieu du Bien
2.René Guénon (1886-1951) n’eut de cesse de tromper les catholiques avec qui il collabora, pour mieux diffuser le poison de ses théories occultistes, tout ceci au nom d’une prétendue défense de la « Tradition ».
(3) Il a publié en 1843 La Kabbale ou la philosophie religieuse des Hébreux, dans lequel il cherche à établir que le panthéisme constitue le fond de toutes les doctrines de la cabale.
[ Publié le samedi 4 novembre sur le site Agoravox ]
Je n'ai pas confiance ! Réponse à Louis.
4/5 Jean Saumur 49.
Je n'ai absolument pas confiance en Sernine ( pseudo. de l'abbé Celier ) qui a construit tout son livre à partir d'une citation falsifiée ! ( Il y a eu un numéro de Lecture et Tradition titré , sauf erreur , sur la falsification Sernine ) Quant au docteur Plantey, il me semble être lui aussi de l'école Sernine et ce ne sont pas ses séjours en Israël qui vont me faire changer d'avis ! Par-contre j'admire le travail d'Etienne Couvert . J'ai souvenir d'un bon article de l'abbé Loiseau dans L'Homme Nouveau qui était très favorable à Drach ; qui peut retrouver cet article ?
Réponse d'un non-spécialiste
3/5 Louis
J'ai été interloqué par l'avis de M.D. sur un ouvrage qu'il n'a pas lu. Dire que Paul Drach n'était pas un bon catholique est un jugement téméraire qui ne repose sur rien. Paul Drach était un authentique savant, issu de l'élite du judaïsme, qui avait rencontré le Christ. Il a écrit des ouvrages remarquables d'érudition dont un (De l'harmonie entre l'Eglise et la synagogue en deux tomes) devrait faire partie de l'enseignement obligatoire dans les séminaires. Faire appel à l'autorité d'E. Couvert pour démolir Paul Drach n'est pas très judicieux, spécialement après la réfutation de ses thèses dans "La paille et le sycomore".
Aux spécialistes de répondre !
1/5 M. D.
LETTRE du mardi 25 avril 2017 : En consultant votre catalogue, à la rubrique " Religions ", sous-rubrique " Judaïsme ", figure un immonde brûlot : le livre du rabbin (jamais réellement converti) David, Paul Bernard Drach, intitulé " La cabale des Hébreux " qui prétend qu'il y aurait deux Kabbales : l'une bonne que les catholiques pourraient accepter et une seconde mauvaise...
Je pense que c'est par erreur que vous avez inscrit cet ouvrage sur votre catalogue, vous fiant à ce qu'en dit son éditeur, Via Romana de Versailles, qui publie un mélange d'excellents ouvrages et d'autre plus ambigus ou douteux.
Vous n'êtes pas sans ignorer que Drach ne fut jamais un véritable catholique, sa conversion éclair en 1823 à la suite du baptême de ses enfants ne peut pas être sincère : sa vie ultérieure en atteste. Il est absolument faux de dire que cet homme est mort en odeur de sainteté, comme le prétend l'éditeur dans sa présentation de l'ouvrage. La vérité c'est que nous sommes ici en présence d'un véritable marrane. S'il y a deux Kabbales, c'est uniquement le Zohar, publié en Espagne au XIIIe siècle, et la Kabbale de Louria publiée en Palestine au XVIe siècle, dans le sillage de l'éclosion subversive du protestantisme. Nous ne possédons aucun texte du temps de l'Ancien Testament qui traite de la kabbale des Hébreux, même si des textes apocryphes sont d'esprit gnostique. Votre ami, Monsieur Etienne Couvert, spécialiste de la gnose et dont vous avez publié tous les livres, ne pourra que confirmer mes propos, avec beaucoup plus d'autorité que moi. L'ouvrage qui est à recommander en ce domaine figure aussi à votre catalogue, c'est : De la cabale au progressisme de l'abbé Julio Menvielle.
Je vous mets au défit de pouvoir supporter la lecture intégrale de l'une ou de l'autre de ces deux kabbales : vous serez pris de vomissements avant la page 50 ! J'ai essayé et j'ai du brûler le bouquin que j'avais acheté 3 € chez un bouquiniste...
Je vous assure de mes sentiments les plus courtois.