Le 29 juillet 1658, François Pallu et Pierre Lambert de La Motte sont respectivement nommés par le pape Alexandre VII vicaires apostoliques du Tonkin et de la Cochinchine : les Missions étrangères sont nées. Passée la difficile période d'adaptation des XVIIe et XVIIIe siècles, elles connaissent leur âge d'or au XIXe où elle développent leur assise géographique. De plus en plus nombreux et actifs, les missionnaires s'installent en effet en Chine et en Inde, en Corée et au Japon, en Mandchourie et au Tibet. Outre leur mission évangélisatrice, ils se signalent partout en construisant des lieux de culte, des hôpitaux, des dispensaires, ils s'illustrent par l'étude de la langue, de la faune, de la flore, ils introduisent l'imprimerie. Au XXe siècle, les missionnaires conjuguent leurs efforts pour que naisse un clergé autochtone prenant la relève.
Depuis les origines, les Missions étrangères ont envoyé en Asie plus de 4 500 prêtres. Alors qu'elles fêtent en 2008 le 350e anniversaire de leur fondation, elles se tournent résolument vers l'avenir. Plus que jamais, elles continuent de bâtir un pont entre l'Eglise de France et les Eglises locales d'Asie, la mission même que le Saint-Siège leur avait assignée en 1658.
Journaliste, grand spécialiste du Tibet, Gilles Van Grasdorff a publié de nombreux ouvrages, dont la biographie non autorisée du dalaï-lama (Plon, 2003) et, chez Perrin en 2006, La nouvelle histoire du Tibet.