L´erreur - En chemin vers la lumière - Roman
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Roman initiatique, cet ouvrage nous entraîne à la suite de personnages aux tempéraments divers et bien trempés qui, tous, d'une façon ou d'une autre, sont en quête de ce qui donnera une véritable saveur à leur existence. Daniel, Cécile, Augustin, et les autres, ne pourront trouver leur équilibre qu'en élevant leur regard. Éloge des racines, du vrai, du beau, du bon et de la fidélité, ces pages veulent encourager le lecteur à ne jamais baisser les bras, à ne pas se déclarer vaincu par les faiblesses, les erreurs et les épreuves. La lumière met parfois beaucoup de temps à percer les ténèbres, mais elle finit toujours par l'emporter.
Titre | L´erreur - En chemin vers la lumière - Roman |
Auteur | THOMAS (Père Jean-François sj) |
Éditeur | DMM (DOMINIQUE MARTIN MORIN EDITIONS) |
Date de parution | 31 mars 2024 |
Nb de pages | 320 |
EAN 13 | 9782856524794 |
Présentation | Broché |
Épaisseur (en mm) | 17 |
Largeur (en mm) | 150 |
Hauteur (en mm) | 225 |
Poids (en Kg) | 0.46 |
Qu’est-ce qui pousse le Père Thomas, philosophe et théologien de renom, à écrire des romans ? Sur une vingtaine d’œuvres de haute tenue philosophique et spirituelle, nous en sommes actuellement au sixième. L’ensemble est pourtant très cohérent. Dans ses seuls écrits spirituels, le Père Thomas enseigne avec une grande sûreté de jugement les principes de vie de notre religion catholique. Mais pour qu’ils atteignent le fond de notre cœur, nous avons besoin de voir ces mêmes principes incarnés dans des personnages qui nous ressemblent. Lorsqu’il est venu parmi nous, Jésus a agi ainsi. Ceci est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit d’aborder le thème de la souffrance. C’est ce à quoi est consacré son dernier roman.
Le titre L’Erreur peut, au premier abord, nous interroger. Il est pourtant parfaitement adapté à la psychologie de nos contemporains, marquée par la quête obligée du bonheur terrestre. Lorsque la machine du progrès vers ce bonheur se grippe, nous considérons qu’il y a comme une erreur de casting dans notre vie. La souffrance qui découle de cette erreur est incompréhensible, voire insupportable. Tout discours sur la valeur plus ou moins rédemptrice de cette souffrance nous devient étranger, voire nous heurte. Par contre, le roman qui nous permet de garder une distance par rapport à une souffrance vécue, nous dispose à y compatir au vrai sens du terme. C’est ainsi que le Père Thomas nous invite, à travers ses personnages, à affronter les erreurs de nos vies et à accepter les souffrances qui en découlent, non pour être détruits, mais pour être transfigurés par elles.
Le héros Daniel, commence mal. Tout enfant il subit une humiliation dont on se remet difficilement. Meilleur élève de son établissement, en guise de compliment, il se fait traiter gratuitement « d’orgueilleux » par le directeur, devant toute sa classe. À partir de là il se cache, cherche à se faire oublier. Prisonnier de ses émotions, il en vient à se haïr. Le monde qu’il se construit diffère de la réalité dans laquelle il vit. Grâce à son intelligence et à son travail, il devient pourtant un grand patron, d’envergure internationale. Un merveilleux mariage d’amour avec Cécile, médecin humanitaire, complète cette irrésistible ascension vers le bonheur. Mais, l’erreur, telle un grain de sable est là qui détruit la belle machine. Daniel perd soudainement Cécile, victime de la malaria. Pour enfoncer le clou, il apprend qu’elle était alors enceinte d’un mois et demi.
Tout est perdu pour Daniel. Si sa situation sociale reste très élevée, il y a son âme. La complaisance orgueilleuse dans le malheur ne tarde pas à la durcir. Le Père Thomas nous relate alors, dans un grand foisonnement de rencontres et d’événements très denses, la lente délivrance de cette âme. Il faut lire le récit de ce combat, parmi les pièges de notre époque. Grâce à la plume et la culture très riche du Père Thomas, il retentit dans notre âme. Ainsi, qu’il s’agisse du missionnaire, du grand banquier juif, du professeur de médecine jaloux de son pouvoir, des victimes des Khmers rouges au Cambodge, du haut fonctionnaire, du transsexuel si accueillant, du souvenir du grand-père, de l’ami d’enfance, tous, à leur façon, révèlent Daniel à lui-même et l’aident à porter sa souffrance. Petit à petit, ses défenses tombent : il apprend l’humilité dans l’amour, l’importance de l’essence de la personne, du silence de l’âme, la richesse de l’enfant, la vérité qui n’est pas le talent, la sainteté qui « absorbe la lumière » , l’horreur du culte du moi, « le rôle éminent des souffrants » dans la société. Il comprend enfin qu’il n’a pas su aimer Cécile ; il manquait à cet amour le sacrifice.
Tandis que sa carrière est à son plus haut niveau, Daniel qui n’a jamais cessé d’aimer Cécile, comprend qu’il n’a pas mérité cet amour qui continue à le nourrir et qu’il faut accueillir les êtres tels qu’ils sont. La souffrance a fait son œuvre en lui. Elle l’a délivré de tout ce qui l’encombrait. Le reste de l’histoire appartient à Dieu. Revenant de Tokyo dans son jet privé, la douleur quitte subitement Daniel ; il n’a « plus besoin d’elle pour grandir ». Son jet s’écrase dans la montagne. Nul ne saura jamais ce qui s’est passé. Mais, conclut le Père Thomas ; « L’erreur était bien derrière lui. La vérité lui ouvrait les bras ».
Marie-Pauline Deswarte, dans Lectures Françaises n° 807-808 (juillet-août 2024)