Pour un bon examen de conscience.
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.----. Don Joseph Tomaselli, Y-a-t-il un enfer ?, 1ère et 2e parties, éd. de Chiré, Chiré-en-Montreuil, 2019.
Id., L’âme droite au confessionnal, éd. de Chiré, Chiré-en-Montreuil, 2019.
Ces trois petits fascicules vous seront d’une grande aide pour méditer les vérités révélées sur l’enfer, surtout si vous avez des journées bien occupées.
Plus qu’un traité théologique, don Tomaselli présente dans Y-a-t-il un enfer ? des expériences concrètes, dont l’apparition d’une âme tombée en enfer. L’âme droite expose quant à elle la confession d’un homme se décidant à se laver l’âme après de nombreuses années sans le sacrement de réconciliation, donnant l’occasion d’un petit résumé et de suggestions pour un bon examen de conscience.
Nous savons bien que notre temps pêche par une absence trop grande des prédications sur les fins dernières, malgré leur importance fondamentale ! Controns donc cette carence en nous imprégnant bien de cette vérité essentielle qu’est l’enfer.
L’enfer se définit avant tout par la peine du dam, qui se traduit par l’absence de Dieu, conséquence directe et logique du refus de Dieu. C’est la pire des souffrances. Pour mieux imaginer cette souffrance, l’auteur la compare à la souffrance éprouvée à la mort d’un être cher : Dieu étant le plus aimable de tous les êtres, la souffrance due à son absence ne peut être qu’infinie — pour notre malheur, nous ne pouvons qu’imaginer cette souffrance, car sur cette terre, Dieu est présent en tout temps, même pour le pire des pêcheurs et des impies. On ne peut donc se rendre compte de la gravité de l’absence de Dieu que lorsqu’il est trop tard. Alors, imaginons ! Et ne nous endormons pas dans le confort et dans les choses terrestres.
« Une seule chose aurait pu briser mon obstination : une longue et profonde douleur. Mais cette douleur n’est pas venue ! Comprends-tu ce que veut dire : « Dieu châtie ceux qu’Il aime » ? »[1]
Une belle vérité que cette phrase : les souffrances et les épreuves qui nous sont données sur cette terre sont une grande chance et une grande grâce de Notre Seigneur. Ces épreuves et ces souffrances nous donnent l’occasion de nous convertir, et donc de nous sauver. Les plus à plaindre sont ceux qui n’ont pas la chance d’être tirés de leur torpeur, agréable mais tout à fait dangereuse. « Qui aime bien châtie bien », nous dit le dicton !
Craignons donc cette peine du dam, même si nous ne pouvons pas la comprendre :
« Tant que le couteau reste immobile sur la table, on reste indifférent. On voit bien qu’il est affilé, mais on éprouve aucune crainte. Mais qu’il pénètre la chair, et tu te tordras de douleurs ! C’est maintenant que nous éprouvons la perte de Dieu, avant nous y pensions seulement. »[2]
Évidemment, les peines du sens sont plus facilement appréhendables — et devraient nous faire réfléchir aux peines éternelles avec un peu plus d’inquiétude. En attendant, la justice divine s’étend jusqu’à l’enfer, et chacun aura le sort qu’il mérite, avec exactitude :
« Toutes les âmes ne souffrent pas dans la même mesure.
D’autant plus malicieusement et plus systématiquement quelqu’un aura péché, d’autant plus lourdement pèsera sur lui la perte de Dieu, et d’autant plus le suffoquera la créature dont il aura abusé.
Les catholiques damnés souffrent davantage que ceux des autres religions, parce que, le plus souvent, ils ont reçu et méprisé plus de grâces et de lumières.
Celui qui savait plus souffre plus durement que celui qui savait moins.
Celui qui a péché par malice, pâtit plus cruellement que celui qui est tombé par faiblesse.
Mais personne ne souffre au-delà de ce qu’il mérite. Oh ! si seulement cela n’était pas vrai ! J’aurais alors une raison de haïr ! »
Oui, aux tréfonds de l’enfer, nous avons les plus coupables, soit des papes, des rois, des chefs, des prêtres, des clercs, des chrétiens, qui savaient et ont fait le contraire de ce qu’ils devaient faire. Ils devaient éclairer et ont obscurci. Comme d’ailleurs, tout en haut du Ciel, il y a les plus méritants, les grands saints, les grands papes, les grands rois…
Et ne croyons pas pouvoir nous échapper : il faudra payer ce que nous devons, que ce soit au purgatoire ou, terrible vision, en enfer. Qui peut prétendre arriver directement au ciel sans passer au purgatoire, à part les martyrs ? Si peu…
Soyons donc heureux d’être petits, pauvres, humbles : notre responsabilité, moindre, est une bénédiction nous facilitant le salut. En revanche, les chefs, les pères et les mères de familles, les clercs, les rois, les riches et les puissants doivent craindre pour leurs âmes, car leurs grandes responsabilités exigent d’eux une grande sainteté. Leur mérite, de même, n’en sera que plus grand, et leur place au Ciel plus haute s’ils remplissent leur devoir avec foi et ferveur. N’oublions pas une vérité importante : toutes les épreuves et toutes les responsabilités données par Dieu ne le sont qu’à des personnes ayant le pouvoir de surmonter ces épreuves et d’accomplir ses devoirs, à condition qu’elles se confies tout entières à Dieu, dans l’imitation de Jésus-Christ.
« Vous devez prier dans vos nécessités. S’il vous semble que Dieu ne vous écoute pas, c’est parce que vous manquez de foi, ou bien que vous êtes trop adonné au péché. C’est ainsi que vous vous rendez indigne de son secours et de sa grâce. »[3]
Nous sommes sur cette terre pour combattre, ne l’oublions pas :
« Celui qui voudrait transformer la croix en parties de plaisir, périrait pour l’éternité. »[4]
Notre histoire nous l’apprend, nos rois l’ont montré, nos saints nous l’enseignent par leur vie, alors travaillons et combattons à notre humble niveau, pour la conversion, pour vivre toujours de la grâce, et toujours plus dans des œuvres sanctifiées !
Rémi Martin
Pour Dieu, pour le Roi, pour la France !
[1] Don Joseph Tomaselli, Y-a-t-il un enfer ?, op. cit., partie II, p. 12.
[2] Ibid., p. 16
[3] Don Joseph Tomaselli, L’âme droite au confessionnal, op. cit., p. 15.
[4] Ibid., p. 26.
[ Publié le 9 décembre 2021 par Vexilla Galliae ]
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