Depuis l'âge de 21 ans jusqu'à sa mort, à 25 ans, sainte Gemma Galgani vit chaque semaine, du jeudi au vendredi, la Passion de Jésus avec lui. Rédigé sur l'ordre de son confesseur, le Journal de Gemma raconte sa vie amoureuse quotidienne avec Jésus, les visites que lui fait sa Maman du Ciel, ses conversations avec son ange gardien qu'elle pouvait voir, entendre et même toucher, mais aussi ses combats contre le diable, un "petit bonhomme tout noir" et "très laid", qui la roue de coups au point qu'elle ne peut plus se lever le lendemain.
Le style de Gemma, simple et direct, n'est pas sans rappeler celui de Thérèse de Lisieux. Véritable écho au Cantique des cantiques, son Journal, qui couvre une courte période de sa vie, révèle une maturité spirituelle impressionnante. Cependant, comme l'écrit le père Philippe Plet, "bien que son expérience soit vertigineuse, la simplicité de Gemma la rend accessible à tous. Cette fille de la Passion nous apprend à prier sans effort, et nous montre combien la relation à Dieu est naturelle".
Paradoxe d'une âme d'enfant qui ne devient femme qu'en Jésus, Gemma apparaît comme un modèle d'humilité, de foi, de beauté et d'amour.
Sainte Gemma Galgani (1878-1903), laïque consacrée à Dieu dès son plus jeune âge, est tuée et morte à Lucques (Toscane). Canonisée par Pie XII en 1940, figure majeure de la Congrégation des Passionistes dans laquelle elle désirait entrer, elle reçut, comme Padre Pio qui avait pour elle une grande dévotion, tous les stigmates de la Passion. Son rayonnement est mondial.