Présenté sous la forme d'un journal, ce récit est un réquisitoire précis et détaillé du système qui a dominé, jusqu'à il n'y a pas si longtemps, sur toute l'Europe de l'Est, et de ses conséquences catastrophiques. Le témoignage singulier d'un jeune artiste arrivé à Paris juste après les événements de mai 1968 invite à redéfinir le passé pour l'oublier ensuite. "Ai-je peur de me perdre, de m'oublier moi-même ?" se demande l'auteur en quête de vérité. Enchaînements de souvenirs et d'histoires vécues, de raisonnements politiques et d'introspection, d'analyse de lui-même mis à l'épreuve surtout pendant sa première année d'exil, ce texte constitue un adieu à un monde, à une partie de soi-même, aux premiers grands amours évoqués avec passion.
Mircea Milcovitch est artiste, sculpteur et peintre. Il est né dans le sud de l'ancienne Bessarabie, territoire qui se trouve actuellement en Ukraine. Après des études d'Arts plastiques à Bucarest, il choisit l'exil à Paris en 1968. Actuellement, il se partage entre Paris, son atelier installé dans un village à l'ouest de la capitale, et Pietrasanta, à côté de Carrare, où il fait des séjours réguliers de sculpture. Ses études de symbolique et de spiritualité ont abouti à la publication d'un ouvrage, Des Symboles Universels à la Spiritualité Chrétienne, Éditions Retz, Paris 1991 et d'un essai appelé Le Combat Spirituel au XXe siècle, paru en 2002 dans "Hybris", Éditions L'Age d 'Homme, Paris-Lausanne.