Quoi de plus simple et de plus sublime, mais aussi de plus étrange, que la destinée de Jeanne d'Arc ? (Après tant d'écrits historiques et littéraires, dans toutes les langues (car la célébrité de Jeanne est internationale), l'état des sources, riches et complexes, et la curiosité des lecteurs appelaient une mise au point documentée et argumentée, conforme à l'ampleur du sujet. Une approche multiple s'imposait.
Pour nous permettre de mieux appréhender cette figure si singulière, l'ouvrage restitue l'environnement matériel et mental d'où Jeanne d'Arc a surgi. Il s'attache de la, même façon à examiner le mystère de sa vocation et à relater le bref temps de sa gloire, d'Orléans à Reims, et celui des échecs, de l'incompréhension, de la prison, du procès et de la mort par le feu.
L'intervention, décisive, de Jeanne d'Arc bouleversa les calculs et les projets politiques de ses contemporains : il était logique que, en un siècle de chrétienté où l'on croyait universellement à l'intervention de Dieu dans l'histoire des royaumes et des peuples, le débat politique débouchât sur un débat d'ordre théologique. Extraordinairement contrasté, le destin de Jeanne d'Arc fur aussitôt jugé indissociable de l'histoire "providentielle" du royaume de France et de ses "Rois Très Chrétiens". D'où l'attention que "la Pucelle" n'a cessé de susciter - une attention faite d'admiration mais aussi de scepticisme et de raillerie.
Cette "somme", magistrale et unique en son genre, placée sous l'autorité d'un de nos plus grands médiévistes, Philippe Contamine, met solidement en valeur la place de Jeanne d'Arc dans notre mémoire nationale à travers les siècles et jusque dans le débat politique contemporain.
A l'évidence l'intervention, décisive, de Jeanne d'Arc bouleversa les calculs et les projets politiques de ses contemporains : il était logique qu'en un siècle où l'on croyait universellement à l'intervention de Dieu dans l'histoire des royaumes et des peuples, le débat politique s'appuie ou débouche sur un débat théologique. Tel est le fondement des procès de Jeanne d'Arc, illustrés par deux documents majeurs qui ont été conservés : celui relatif à la condamnation (1431), le plus émouvant, et celui concernant l'annulation de cette condamnation (1455-1456), le plus surprenant.
Extraordinairement contrasté, le destin de Jeanne d'Arc fut aussitôt compris comme étant lié à l'histoire "providentielle" du royaume de France et de ses "Rois Très Chrétiens". D'où l'attention que "la Pucelle" ne cessa de susciter -, une attention faite d'admiration mais aussi, de façon minoritaire, de scepticisme et de raillerie.
Cette "somme", magistrale et unique en son genre, placée sous l'autorité d'un de nos plus grands médiévistes, Philippe Contamine, met solidement en valeur la place de Jeanne d'Arc dans notre mémoire nationale à travers les siècles et jusque dans le débat politique contemporain.
Philippe Contamine est membre de l'Institut, professeur émérite à l'université Paris-Sorbonne, ancien directeur du Centre Jeanne-d'Arc d'Orléans. Ses travaux portent sur la guerre, l'Ét:at, la noblesse, l'économie et la vie privée entre le XIIIè et le XVè siècle.
Olivier Bouzy est docteur en histoire et directeur adjoint du Centre Jeanne-d'Arc.
Xavier Hélary, agrégé d'histoire, docteur en histoire, est maître de conférences à l'université Paris-Sorbonne.