Exemplaire des dérives du droit !
5/5 Nouvelle Revue d'Histoire.
.----. Objectera-t-on que l’on a déjà tout dit, et depuis longtemps, sur le procès de Jeanne d’Arc ? Non.
La belle étude que publie maître Trémolet de Villers, en effet, apporte à ces textes si souvent lus et commentés, le regard, les connaissances, l’expertise du juriste, et surtout l’expérience, précieuse, de l’avocat qui, depuis les débuts de sa carrière, a plaidé quelques-unes des plus grandes causes politiques de notre époque. À ce titre, il sait mieux que quiconque combien, en pareil cas, les dés sont pipés et l’affaire entendue d’avance.
Jeanne n’aura pas échappé à ces vilenies d’une justice vendue au pouvoir. Son procès est même exemplaire des dérives du droit dès lors que les juges ne sont plus là pour rechercher la vérité et l’équité. Alors que, ces dernières années, il s’est rencontré des biographes pour trouver des circonstances atténuantes à l’évêque Cauchon, et même tenter d’en faire un saint homme calomnié, Jacques Trémolet de Villers analyse le jeu tordu d’un froid politique qui en oublie, définitivement, qu’avant d’appartenir à l’université de Paris, « lumière de la chrétienté » et d’être l’obligé de la couronne anglaise qui le stipende, il est évêque et se sert de ses pouvoirs pour arriver à ses fins. Un jeu qui fait, comme Trémolet le souligne, de Jeanne la première martyre de la laïcité quand celle-ci n’est rien d’autre qu’une saine et intelligente séparation du temporel et du spirituel.
[ Signé : Anne Bernet dans "La Nouvelle Revue d’Histoire" n°83, mars-avril 2015 ]
Génie de l'auteur !
5/5 Le Petit Grégoire .
.----. Nous savons tous de quelle manière la petite sainte de la Patrie a offert sa vie pour la France sur le bûcher de Rouen . Par le génie de Jacques Trémolet de Villers, célèbre et courageux avocat, nous apprenons de près comment se sont passées les semaines qui ont précédé, plus précisément du 21 février au 30 mai 1431 .
Le magistrat utilise ce qui est son terrain de chasse habituel : les actes de procédure du deuxième procès ecclésiastique de sainte Jeanne d'Arc, dit Procès de Rouen . Il y ajoute son talent et son intuition, il sort du texte gardé par l'histoire des éléments que son savoir-faire d'avocat lui fait deviner entre les lignes . D'une certaine manière on peut dire que, par les commentaires fins et bien dosés qu'il ajoute aux minutes du procès, Jacques Trémolet de Villers devient co-auteur de l'ouvrage avec la Pucelle, près de six siècles plus tard .
L'effet est saisissant car le livre vient réactualiser les réalités éternelles que la mission de Jeanne est venue manifester à la France . On y trouve une jeune fille de France habitée par sa mission, par son amour de Dieu et de la Patrie, sereine à la perspective de donner sa vie, elle qui n'a que dix-neuf ans... Oh qu'il serait bon que toutes nos jeunes filles, mais de la même manière nos jeunes gens, se plongent avec admiration et envie dans la lecture de cet ouvrage .Devant la petitesse de nos ambitions trop souvent terrestres et matérielles, la grandeur et la pureté absolue d'une âme pour qui seul compte de suivre les indications du Ciel . Car il n'est pas possible que ce bon sang de France qui coule encore dans les veines de notre jeunesse catholique ne soit pas sensible à la détresse de notre Mère la France et ne se décide, en accomplissant sa vocation, à courir à son secours ! [ Signé Abbé Benoît Knittel dans " Le Petit Grégoire " , numéro 92 , décembre 2019 ]