Ni l'un, Ni l'autre.
5/5 Une lettre de J. Isorni / mars 1965.
.----. Cher Monsieur : Je lis à la page 15 du dernier numéro de Lectures Françaises l'information suivante : " M. Claude Jamet, l'auteur de " Fifi Roi " ( épuisé ), publie " Rendez-vous manqué ". Cet ouvrage traite d'un débat organisé et arbitré par Claude Jamet entre anciens résistants, vychissois et collaborationnistes parmi lesquels : MM. André Frossard, Henri Frenay, Jean Paulhan, Georges Lamirand, le général de la Porte du Theil, Jacques Isorni, René Château, Maurice Bardèche, Saint-Paulien ". Je n'ai jamais été ni vichissois, ni collaborationniste. C'est parce que je n'ai été ni l'un ni l'autre que j'ai pu défendre les uns et les autres avec le maximum de conviction. Je tiens à cette rectification et vous prie de croire, cher Monsieur, à l'assurance de mes meilleurs sentiments. ( numéro 95-96 - mars 1965 ).
Isorni et De Gaulle !
5/5 Jean Saumur (49)
.----. ce livre devrait être lu par tous les futurs avocats afin qu'ils découvrent l'un des meilleurs. Voici ce qu'il a dit en 1958, devant l'assemblée au sujet du Colonel De Gaulle, général à titre provisoire : "Malgré le drame où se débat notre patrie, avec la volonté de sa résurrection, je ne puis déléguer au général De Gaulle la part de souveraineté du peuple que représente le mandat que je détiens encore, en raison des circonstances où je l'ai reçu pour la première fois. ----.... ---... --.. -. Le sentiment que j'ai de mon honneur ne me permet pas de me rallier à son pouvoir, alors que je ne m'étais jusqu'à présent, rallié qu'à l'infortune et que j'y suis demeuré fidèle. ----.... ---... --.. -. Les souvenirs auxquels je suis lié, certains marqués par le sang, qu'aucun mot ni aucun geste n'ont encore effacés, me l'interdisent. ----.... ---... --.. -. Mais si notre destin requiert aujourd'hui que le général De Gaulle accède de nouveau au gouvernement de la France, je souhaite que son entreprise soit telle que l'avenir me reproche de lui avoir refusé mon suffrage. ----.... ---... --.. -. Puisse-t-il donc, recouvrant le sens de la justice, réconcilier cette fois tous les Français. Puisse-t-il, envers et contre tout, maintenir intégrée notre Algérie française et n'en pas faire, seulement, un peuple associé. Puisse-t-il, enfin, sauvegarder nos libertés et assurer, pour longtemps, l'unité de la patrie sauvée. Et que Dieu le garde de lui-même".- - - - J'avais noté ,il y a bien longtemps, cette citation mais je dois avouer que je n'en connais plus les références.