Jacques Sevin, une identité

Jacques Sevin (1882-1951), le fondateur oublié. Les historiens du scoutisme lui concèdent quelques pages banales, avant de s'absorber dans des analyses sociopolitiques qui mobilisent tout leur intérêt : dissertations touffues coupées de leur racine.
Le Père Sevin fut un jésuite au coeur de feu qui voulut donner à la pédagogie de Baden-Powell une âme pleinement chrétienne, en polissant les textes majeurs, en créant la liturgie des engagements et en composant une multitude de petits poèmes qui soutiennent une spiritualité chantante. A la base, cette Promesse qui ne peut être à géométrie variable puisqu'elle s'enracine dans le baptême. Et ces valeurs qui font l`Ordre scout.
Jacques Sevin fut un homme du catholicisme social qui eut le souci des banlieues ouvrières et des adolescents handicapés. Intégrant à la fois les qualités naturelles et le sens du service, il voulut créer un humanisme chrétien capable, au sortir du jeu scout, de déboucher sur la vie civique du jeune adulte. Son éviction, en 1933, vint de ceux qui s'employaient à casser cette heureuse synthèse, par un laïcisme de principe.
Mais lisez ce livre qui vous sortira des lieux communs : lectures séculières ou pieux racontars. Il s'abreuve à des sources ignorées...  
Andre Manaranche est né en 1927. Il est prêtre de la Compagnie de Jésus depuis 1961 et appartient a la communauté de Vanves (Centre de recherche et d'action sociales), il donne un cours de morale politique a l'Institut catholique de Pans. Depuis 1966, il s'est attaché à confronter la dogmatique chrétienne aux requêtes des sciences humaines et de la société moderne, pour redire de façon neuve, la foi de l'Eglise.