Cheminement spirituel .
4/5 Réseau Regain .
.----. Son père s’oppose d’abord à sa
vocation, mais elle entre à Port-Royal,
peu après le décès de ce dernier,
le 4 janvier 1652 et fait profession
dès le 5 juin 1653, sous le nom
de Jacqueline de Saint-Euphémie.
Elle a alors une grande influence sur
sa famille, en particulier sur son
frère Blaise, alors mondain, brillant,
mais qui ressent un «grand mépris
du monde ». Ce dernier se rapproche
des jansénistes et se place
sous la direction spirituelle de Singlin.
Elle-même reprend la plume
pour célébrer le miracle de la
Sainte-Épine. Elle se voit parallèlement
confier des missions au sein de
l’abbaye : le soin des postulantes
(1655), l’éducation des enfants
(1657), le sous-prieurat (1659). .. ******** ..
Lorsque les religieuses doivent
signer le Formulaire de 1661, elle se
montre parmi les plus opposées à la
signature, refusant de transiger. Elle
écrit alors à Antoine Arnauld une
lettre où se trouve la célèbre formule:
«Puisque les évêques ont des
courages de filles, les filles doivent
avoir des courages d’évêques». Elle
finit cependant par être contrainte
de signer et meurt peu après, en octobre
1661. Voici la biographie du
cheminement spirituel exceptionnel
d’une brillante intellectuelle, éducatrice,
poétesse et âme d’oraison
qui ne cessa de progresser sur le
chemin de la sainteté. Pour la première
fois, à la lumière de ses écrits,
se dessine un portrait riche et émouvant.
De sa petite enfance à ses derniers
jours, l’auteur révèle, avec une
spontanéité qui touche parfois à la
confession, un être extrêmement
doué, séducteur, passionné de Dieu
et de la vérité. [ Les Notes de lecture de Georges Leroy - septembre 2009 ]
Dans l'ombre de l'histoire officielle.
4/5 Réseau Regain .
.----. Sœur Jacqueline (1625-1661)
porte un nom, éclipsée par le rayonnement
du génie de son frère, elle
est reléguée dans l’ombre de l’histoire
officielle. Cette biographie dé-
voile de façon inédite une personnalité dont le cheminement intérieur
est indissociable du déploiement
spirituel de Pascal. .. ******** .. Son père, Étienne Pascal, devient
président à la Cour des aides de
Montferrand en 1626. Veuf, cet
homme d’une grande culture littéraire et scientifique décide de s’installer
à Paris avec ses enfants en
1631 et s’occupe de leur éducation.
Jacqueline est très jeune fascinée
par la poésie, compose des vers à
l’âge de huit ans et compose à l’âge
de treize ans, un poème sur la grossesse
de la reine, ce qui lui vaut
d’être reçue à la Cour. L’année suivante,
elle joue une pièce devant
Richelieu et obtient la grâce de son
père, alors en disgrâce. .. ******** ..
La famille s’installe à Rouen en
1639 car Étienne Pascal y a été
nommé commissaire pour la ré-
forme des impôts, par le roi. Jacqueline
poursuit ses travaux littéraires, encouragée par Corneille. À
partir de 1646, sous l’influence de
deux disciples de Saint-Cyran, les
Pascal se rapprochent de Port-Royal.
Ainsi, quand Jacqueline et Blaise reviennent
à Paris en 1648, ils fréquentent les jansénistes. Jacqueline
pense à se faire religieuse, renonce
à la poésie et se place sous la direction
d’Antoine Singlin. ( suite ... )