Problématique du livre
5/5 https://viveleroy.net/
.----. Pour beaucoup, le bon gouvernement dépend principalement des bonnes dispositions de son chef. Ceux-là recherchent le « saint roi », le « saint président », aussi, en attendant l’homme providentiel, se contentent-ils de voter pour le « moins mauvais ». Plus rares sont ceux qui se posent la question cruciale du régime, de la forme de l’institution politique…
Problématique du livre Introduction à la légitimité
… Or, le philosophe Léo Strauss (1899-1973) rappelle que :
La question principale de la philosophie politique classique est la question du meilleur régime. […] Aristote dit que le bon citoyen pur et simple n’existe pas. Car ce que signifie être un bon citoyen dépend entièrement du régime considéré. Un bon citoyen dans l’Allemagne hitlérienne serait partout ailleurs un mauvais citoyen.
Mais tandis que le bon citoyen est relatif au régime, l’homme bon n’a pas cette relativité. La signification d’homme bon est partout et toujours la même. L’homme bon ne se confond avec le bon citoyen que dans un seul cas — dans le cas du meilleur régime. Car c’est seulement dans le meilleur régime que le bien du régime et le bien de l’homme bon sont un seul et même bien, le but de ce régime étant la vertu (1).
La quête du bon régime constitue précisément l’objet de la pensée légitimiste, et ce livre présente une synthèse des travaux menés au sein des cercles de l’Union des Cercles Légitimistes de France. On y retrouvera développés la plupart des thèmes dont se servait en 1977 l’historien du droit Guy Augé (2) pour caractériser la monarchie traditionnelle :
La Royauté légitime ne s’offre pas en panacée ; elle est une institution éprouvée par l’histoire, dotée d’un statut, d’une finalité, d’une méthode. C’est peu ? Mais c’est considérable. S’il fallait condenser en quelques propositions une sorte de contenu doctrinal essentiel, on pourrait citer, à titre d’exemples :
– la reconnaissance de l’origine divine du pouvoir ;
– le respect de la morale naturelle ;
– le souci de l’ordre et de la justice (dans ses deux espèces, distributive et corrective) ;
– l’observation réaliste de la nature sociale et le sens du dialogue qui s’y rattache ;
– la distinction du spirituel et du temporel, et l’ordination de la politique à sa finalité naturelle du bien commun ;
– la défense de la nation française dans son intégrité territoriale, comme cadre contemporain nécessaire à une revendication dynastique ;
– l’application du principe de subsidiarité, riche d’effets pratiques ;
– le rejet de la république (entendue comme non-royauté) ;
– le refus de la démocratie (qu’elle apparaisse sous sa forme classique et technique d’antithèse de la monarchie, ou sous sa forme moderne virulente de prétention totalitaire à incarner le seul principe de légitimité admissible) (3).
D’un point de vue formel, cet ouvrage a été conçu comme un instrument de travail. Il présente une collection d’articles indépendants mais dont la chronologie suit une logique pédagogique. De cette façon, il pourra servir de support à un groupe d’étude désirant aborder la pensée légitimiste. Le choix de cette structure explique aussi certaines redondances — en particulier des répétitions de citations — que le lecteur voudra bien pardonner. Enfin, précisons que ces textes constituent une synthèse des connaissances acquises dans les cercles au moment de la parution du livre. Or, la recherche progressant, certaines notions sont susceptibles de corrections ou de compléments dans les futures éditions.
(1) Léo Strauss, Qu’est-ce que la philosophie politique ?, prem. éd. 1959, PUF, col. Quadrige, Paris, 2010, p. 39,
(2) Guy Augé (1938-1994), docteur en droit, diplômé en science politique et licencié ès lettres, maître de conférences à l’Université de Paris II, était un spécialiste de l’histoire du droit, unanimement reconnu comme le meilleur connaisseur du légitimisme contemporain et son plus fin, plus rigoureux et plus scrupuleux historien.,
(3) Guy Augé, « Légitimité et royalisme », La légitimité, no 13, Décembre 1977.,
P.S. / L’Union des Cercles Légitimistes de France entend restaurer la monarchie française traditionnelle de droit divin.
Ce régime politique tire sa légitimité du respect de la loi naturelle voulue par Dieu.
L’UCLF soutient la famille, la société organique et l’autorité prenant pour Seigneur et modèle le Christ Roi.
L’UCLF défend les Lois fondamentales du Royaume de France et le roi qu’elles désignent clairement aujourd’hui, Louis XX.
La quête du bon régime .
5/5 La Gazette Royale.
.----. Les jeunes éditions Vive le Roy publient un livre de science politique.
Annoncé depuis quelques années, il vient tout juste de sortir : Introduction à la légitimité présente une synthèse des recherches réalisées au sein de l'Union des cercles légitimistes de France et de son université Saint-Louis.
Il remplace le vénérable Manifeste légitimiste et constitue un nouveau support pour les groupes d'étude de l'Union. Reprenant nombre d'articles à succès du site viveleroy.net, il peut se lire par bribes bien que sa chronologie obéisse à une logique pédagogique.
Aperçu de la problématique de l'ouvrage.
Pour beaucoup, le bon gouvernement dépend principalement des bonnes dispositions de son chef. Ceux-là recherchent le " saint roi ", le " saint président ", aussi, en attendant l'homme providentiel, se contentent-ils de voter pour le " moins mauvais ". Plus rare sont ceux qui se posent la question cruciale du régime, de la forme de l'institution politique. Or, le philosophe Léo Strauss (1899-1973) rappelle que :
" La question principale de la philosophie politique classique est la question du meilleur régime. [...] Aristote dit que le bon citoyen pur et simple n'existe pas.
Car ce que signifie être un bon citoyen dépend entièrement du régime considéré. Un bon citoyen dans l'Allemagne hitlérienne serait partout ailleurs un mauvais citoyen. Mais tandis que le bon citoyen est relatif au régime, l'homme bon n'a pas cette relativité. La signification d'homme bon est partout et toujours la même. L'homme bon ne se confond avec le bon cotoyen que dans un seul cas - dans le cas du meilleur régime. Car c'est seulement dans le meilleur régime que le bien du régime et le bien de l'homme bon sont un seul et même bien, le but de ce régime étant la vertu (1)."
La quête du bon régime constitue précisément l'objet de la pensée légitimiste, et ce livre présente une synthèse des travaux menés au sein des cercles de l'Union des cercles légitimistes de France.
(1)Léo Strauss, Qu'est-ce que la philosophie politique?, prem. éd. 1959, PUF, col. Quadrige, Paris, 2010, p.39.
[ La Gazette Royale , Numéro 167 - avril-mai-juin 2021 , 6 euros sur demande de la part de Chiré , à l'adresse : 44 rue des Professeurs Pellé, 35700, Rennes ]