"Heureux êtes-vous si l'on dit toute sorte de mal contre vous à cause de moi !"
Comme le Christ les en a avertis dans le Sermon sur la Montagne, dès l'origine les chrètiens ont souvent été l'objet de discrimination et de persécution, à cause de l'Évangile, de ses exigences déroutantes, et de sa Croix, scandale pour ses frères juifs, ou folie aux yeux des païens.
Encore aujourd'hui, la fidélité au Christ après vingt siècles de vie chrétienne provoque l'incompréhension et l'hostilité des puissants de ce monde...
Certains s'en étonnent ou s'en affligent. Pourtant l'Église doit s'en réjouir, c'est le signe qu'elle n'a pas trahi sa mission évangélisatrice, en dépit des faiblesses individuelles. C'est la preuve que le christianisme contemporain est resté le signe de contradiction face au monde alourdi par les pesanteurs du paganisme, aliéné par le culte de la force, du pouvoir et de l'argent.
Cette discrimination négative à l'encontre des chrétiens est une formidable chance spirituelle ; c'est la preuve du bien-fondé de leur combat pour la libération de l'homme.
Paradoxalement, à la lumière de l'enseignement évangélique, on peut sans aucun doute considérer que le signe le plus favorable pour l'avenir du christianisme, c'est qu'il soit détesté, ouvertement ou secrètement, par les dévots des pouvoirs temporels.
Journaliste indépendant et essayiste, spécialisé dans les questions de religion, de famille et d'éducation, Denis Lensel a été envoyé spécial à Rome, en ex-URSS, en Chine et en Afrique noire. Il a déjà publié un recueil de pastiches : Jean-Paul II vu par... chez le même éditeur, et plusieurs livres seul ou en collaboration, comme Les Autoroutes du mal, sur les "structures de péché" qui oppriment le monde contemporain.