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Impressions irlandaises - Suivi de La chrétienté à Dublin

Référence : 87799
2 avis
Date de parution : 19 janvier 2017
EAN 13 : 9782372710510
Nb de pages : 316
12.00
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Description
Mélange de notes de voyage et de réflexions primesautières sur l'Île des saints, des docteurs, des poètes et des artistes, ces pages publiées pour la première fois en recueil en 1919 étaient inédites en français. En héritier de la vieille Angleterre, amoureux de l'Irlande, Chesterton y brosse le portrait d'un pays selon son coeur, rebelle au modernisme, rural, fier de son histoire et de ses racines chrétiennes.
Une antithèse très "spirituelle" aux illusions du cosmopolitisme et du capitalisme, un plaidoyer pour la cause des peuples. 
Gilbert Keith Chesterton naît à Londres le 29 mai 1874. Contemporain de George Bernard Shaw et d'Oscar Wilde, il est l'auteur de plus d'une centaine d'ouvrages : récits policiers (les célèbres enquêtes du père Brown), poésie, philosophie, biographies ou apologétique chrétienne. Il meurt le 14 juin 1936 dans sa maison de Beaconsfield, dans le Buckinghamshire. Jorge Luis Borges, saluant "la félicité enfantine ou divine que laisse entrevoir chaque page de son oeuvre", reconnaissait en lui l'un des géants des lettres anglaises.
TitreImpressions irlandaises - Suivi de La chrétienté à Dublin
Auteur CHESTERTON (Gilbert Keith)
ÉditeurVIA ROMANA (EDITIONS)
Date de parution19 janvier 2017
Nb de pages316
EAN 139782372710510
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)13
Largeur (en mm)100
Hauteur (en mm)160
Poids (en Kg)0.14
Biographie
Gilbert-Keith CHESTERTON (1874-1936)
Gilbert-Keith CHESTERTON (1874-1936) Gilbert-Keith Chesterton, né à Londres le 29 mai 1874, est un écrivain catholique, brillant journaliste, qui a publié des études littéraires et philosophiques, des nouvelles et des romans. Voir plus
Les avis clients
Recueils inédits en français !
5/5 Valeurs Actuelles
.----. Impressions irlandaises (1919) et la Chrétienté à Dublin (1932), qui lui fait suite dans ce volume, sont deux " tendres impôts à l'Irlande " payés par Chesterton. L'Irlande est à ses yeux la pierre d'achoppement de toutes les hérésies qui composent la modernité et dont la dénonciation quotidienne était son combat de journaliste. Pas moins excentrique que ce gigantesque Anglais catholique, parce qu'il est catholique précisément et que ce centre, l'évidence se rajeunit en paradoxe. Philippe Maxence introduit, Pierre Joannon préface, Mathieu Grossi a traduit ces recueils inédits en français. [ Signé Ph.B. dans " Valeurs Actuelles " le 27 avril 2017 ]
Le nationalisme de Chesterton
5/5 Minute, n02803, 4 janvier 2017
Un Chesterton inédit en français ? Que du bonheur de lecture. D'autant que cet essai — Impressions irlandaises— évoque la question cruciale du nationalisme. Le nationalisme anglais peut-il mépriser le nationalisme irlandais ? Faut-il donner son indépendance à I'lle des saints ? C'était la question en 1919, quand est paru ce recueil. Il y aurait une étude à faire sur le nationalisme de Chesterton, nationalisme qui ne consiste pas en l'affirmation brutale d'une supériorité censée caractériser telle nation, mais qui met à l'origine de son programme la reconnaissance de l'universalité du fait national, né, Chesterton l'affirme sans aucun doute, du christianisme. En 1919, le principe des nationalités permettait de dépecer en toute bonne conscience l'Empire ottoman d'une part, l'Autriche-Hongrie d'autre part. Dans Impressions irlandaises, Chesterton n'évoque pas la fin de l'Autriche-Hongrie. Pour lui, qui est anglais, le principe de nationalité se fait valoir d'une manière autrement urgente dans la question irlandaise : « Nous n'avons pas de quoi nous vanter en ces terres, écrit-il. Nous sommes ici dans la vallée de notre humiliation, où le drapeau que nous aimons [l'Union Jack] fit plus de mal que de bien et où ses victoires furent plus désastreuses que ses défaites. » De même que, durant la Guerre des Boers, il avait pris position contre ses concitoyens et pour les fermiers afrikaaners, en cette occurrence, Chesterton, au risque d'être accusé de trahison par les nationalistes anglais, réclame le droit d'exister conjointement pour les deux nationalismes : le nationalisme anglais et le nationalisme irlandais. Il ne s'agit pas de donner tort ou raison à l'un contre l'autre. Dans son Autobiographie (publié en français sous le titre L'Homme à la clef d'or), citée par Pierre Joannon en préface, il avait écrit : « J'éprouve une vive satisfaction à penser que c'était le devoir premier du vrai patriote anglais de sympathiser avec le patriotisme passionné de l'Irlande et que j'ai exprimé cette opinion aux heures les plus graves de la tragédie de l'Irlande, et que je n'ai jamais changé quand elle a triomphé. » Quelles sont ces heures les plus graves dans l'esprit de Chesterton ? Assu-rément les événements insurrectionnels qui ont marqué la Pâques 1916 et les mois qui ont suivi : c'est à ce moment-là qu'il écrit ses Impressions irlandaises. On peut dire qu'il n'a pas choisi son moment. La répression anglaise a été terrible, et lui parle, sans se troubler, d'un « devoir de sympathie » entre les patriotes des deux pays. Condamner l'ego-politique, et rendre ses droits au nationalisme. Il condamne vertement « l'impérialisme » qui pousse les Anglais à faire disparaître le patriotisme irlandais et il précise : « L'impérialisme n'est pas une perversion du patriotisme, c'est une illusion du cosmopolitisme. » La formule doit être lue et relue. Il importe aujourd'hui encore de la méditer. Ce ne sont pas les nations qui font la guerre au Proche-Orient, ce sont les empires ou les velléités d'empire. Comme, au XXe siècle, on peut dire que ce n'est pas la nation allemande qui a mené la guerre, mais l'Empire allemand ou le Reich du même nom. C'est un aspect de ce livre : Chesterton y est très fermement anti-allemand. Sa mission en Mande est d'engager les Irlandais aux côtés des Anglais contre l'Empire de Guillaume II. Pour lui, il s'agit d'une guerre de civilisations dont l'enjeu dépasse les nations et leurs querelles ; les Allemands, parce qu'ils ont été prussianisés par Bismarck et par la dynastie Hohenzollern, ne développent pas un nationalisme, mais plutôt un orgueil, qui les rend inhumains. Je précise que ces lignes (le dernier chapitre, magnifique, de ces Impressions irlandaises) ont été écrites avant la Deuxième Guerre mondiale. Ils n'en ont que plus d'acuité. « Ce qui tranche ici avec le bon sens chrétien nationaliste, c'est que cette illusion, comme toutes les illusions les plus démentes, est purement égoïste [...] Le cosmos irréel qu'elle érige autour de l'Ego l'engloutit au point de le rendre inaccessible aux critiques extérieures. » Ce que dénonce Chesterton, donc, ce n'est pas le nationalisme chrétien, c'est l'égo-politique, cette politique égotiste, aperçue et favorisée par Fichte dans ses Discours à la nation allemande. Cette politique, qui fut celle de Guillaume II puis, systématisée comme Weltpolitik, celle d'Hitler, est absolument l'inverse du nationalisme. Aujourd'hui, nous ne sommes pas au-dessus de cette critique de Chesterton. L'ego-politique, celle d'un Erdogan par exemple, toute démocratique qu'elle soit, a de beaux jours devant elle. Condamner l'ego-politique, c'est ce qui nous permet de rendre ses droits au nationalisme. « C'est un mérite peu remarqué du nationalisme, conclut Chesterton, que par son étroitesse même, il dresse une barrière non seulement contre les invasions, mais aussi contre l' extension. . . » Contre les rêveurs qui défendent « la race celtique », Chesterton préfère les nationalistes, « ceux de Jeune Irlande ou même ceux qui sont responsables de l'insurrection de Pâques ». <p align="right">Joël Prieur <a href= http://www.minute-hebdo.fr/ target=_blank>www.minute-hebdo.fr</a>