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Idées et doctrines de la Contre-révolution

Référence : 108954
3 avis
Date de parution : 1 mai 2019
EAN 13 : 9782856524084
Nb de pages : 412
23.50
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Description
Longtemps caricaturées comme l'expression d'une réaction aveugle condamnée par l'Histoire, les idées de la Contre-Révolution n'ont jamais disparu et retrouvent même aujourd'hui une incontestable actualité.
Alors que la Contre-Révolution a surtout, jusqu'ici, retenu l'attention des historiens de la période concernée et privilégié l'histoire politique ou militaire de mouvements comme les insurrections vendéenne ou sanfédiste, les dissidences carliste espagnole ou migueliste portugaise, Pierre de Meuse s'attache pour sa part à rendre compte de ce qu'étaient les idées sous-jacentes à ces différents phénomènes historiques.
Le mérite de notre auteur est de nous livrer le fruit d'une réflexion autrement ambitieuse, qui ouvre constamment des perspectives nouvelles, aussi originales que stimulantes permettant de révéler ce que la pensée contre-révolutionnaire peut apporter aujourd'hui à la vie des idées.
Extrait de la préface de Philippe Conrad. 
Né en 1945, Pierre de Meuse a effectué toute sa carrière dans les métiers de l'assurance. Docteur en droit, il a enseigné dans une école supérieure de management et à la faculté de philosophie de l'Institut catholique de Toulouse. Il enseigne aujourd'hui bénévolement dans une institution privée religieuse. Il participe régulièrement à la rédaction de revues historiques et doctrinales.
TitreIdées et doctrines de la Contre-révolution
Auteur MEUSE (Pierre de)
ÉditeurDMM (DOMINIQUE MARTIN MORIN EDITIONS)
Date de parution1 mai 2019
Nb de pages412
EAN 139782856524084
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)21
Largeur (en mm)150
Hauteur (en mm)225
Poids (en Kg)0.58
Les avis clients
Le contraire de la révolution ?
5/5 JE SUIS FRANÇAIS/LAFAUTEAROUSSEAU
.----. Nul hasard à ce que Pierre de Meuse ait choisi de citer en épigraphe au dernier chapitre de son très beau livre, Idées et doctrines de la Contrerévolution, la fameuse phrase de Joseph de Maistre : « le rétablissement de la monarchie, qu’on appelle contre-révolution, ne sera point une révolution contraire, mais le contraire de la révolution.» C’est en effet ce mouvement contraire à la « force qui va » qui s’y déploie, moins dans une perspective historique – mais les références choisies sont toujours utiles et judicieuses – que philosophique, irréprochable et complète, qui devrait contribuer à faire de cet ouvrage un classique. Pierre de Meuse s’intéresse certes à la pensée fondatrice des « Dioscures de la Contrerévolution», Maistre et Bonald, mais son regard embrasse un horizon bien plus vaste : Donoso Cortès, Carl Schmitt, Vico, Blanc de Saint-Bonnet, Julius Évola, Barbey d’Aurevilly, Léon Bloy, Maurras, René Guénon, Burke, Herder, Boutang… Nul précurseur ou continuateur, nul mouvement, nulle structure qui, à un moment ou à un autre, participa de la Contrerévolution, l’anticipa ou l’inclut dans sa réflexion ou son action n’échappent à sa lecture méthodique et – ce n’est pas sa moindre vertu – nuancée : on n’y trouvera en effet ni formule toute faite, ni catéchisme, ni bréviaire, mais une analyse rigoureuse, précise, critique des forces, des faiblesses, des grandeurs, des contradictions ou, parfois, des erreurs qui jalonnent l’histoire de cette école de résistance aux délires et aux maux de la modernité et de la « démocratie idéologique », forme politique ou antipolitique en laquelle cette dernière croit avoir trouvé le moins mauvais régime possible. Le geste philosophique de Descartes, qui consista à faire table rase de toutes les certitudes pour n’en laisser subsister qu’une seule, le je, le moi, fit vaciller l’édifice de la tradition – fût-ce, pour une part, à son corps défendant : en schématisant à l’extrême, il mettait ainsi fin au holisme politique (où le tout l’emporte sur la partie, où chaque partie sait que le tout lui est antérieur) et inaugurait l’individualisme de fond qui caractérise l’immonde dans lequel nous survivons : la liberté sera désormais conçue comme une émancipation individuelle et sans fin de la nature dont la technique, censée en être l’auxiliaire, en sera bien vite la maîtresse absolue et tyrannique qui l’anéantira. Résultat : la dissociété, heureux néologisme de Marcel De Corte pour désigner une malheureuse réalité, celle de la guerre de tous contre tous au détriment du corps social et politique que les incantations rituelles au vivre ensemble désignent tout en étant bien entendu impuissantes à l’empêcher puisque, fondamentalement, elles la veulent. C’est cette contradiction de fond, qui frappe d’impuissance le politique et qui ruine donc la cité, que le contraire de la révolution veut – dans la mesure, problématique, du vouloir – abolir ou détruire pour restaurer une digne habitation du monde par les peuples . Si elle ne veut pas elle-même succomber à la tentation de la révolution – de la table rase – et du (re)constructivisme des totalitarismes – l’homme nouveau –, sa marge de manœuvre est étroite. En elle s’inscrivent notamment le providentialisme maistrien, la « dictature du sabre » de Donoso Cortès (qui fait pièce à la « dictature du poignard » de la racaille plébéienne), l’attente heideggerienne du dieu, la doctrine traditionaliste des cycles. Autant dire, là encore, que la marge de manœuvre est étroite, entre activisme et quiétisme. Le piège moderne semble se refermer ; il est urgent, autant que faire se peut, de penser l’apocalypse, le Paraclet, l’Âge de fer et l’Âge d’or. En bons freundiens, nous avons désigné l’ennemi : le chaos – et nous connaissons les ordres. ( Pierre de Meuse, Idées et doctrines de la Contrerévolution, Dominique Martin Morin. ) Rémi Soulié, écrivain, essayiste, critique littéraire, collaborateur du Figaro Magazine, est, entre autres, l’auteur de Nietzsche ou la sagesse dionysiaque, Pour saluer Pierre Boutang, De la promenade : traité, Le Vieux Rouergue. Et Racination, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2018. [ Signé Rémi Soulié sur " JE SUIS FRANÇAIS / LAFAUTEAROUSSEAU " - Le quotidien royaliste sur la toile , le lundi 4 novembre 2019 ]
L’Histoire n’est pas irréversible !
3/5 https://www.jesuisfrancais.blog/
.----. Les quelques paragraphes qui suivent n’ont pas la prétention de constituer une recension de l’ouvrage de Pierre de Meuse (Idées et doctrines de la Contre-révolution) ; il s’agit plutôt de dire pour quelles bonnes raisons nous l’avons apprécié et d’inciter ainsi ceux que le combat des idées intéresse à se le procurer et à le lire. Ils y trouveront une mine de références et on peut dire que l’auteur nous fait tous (même ceux qui pensent en savoir beaucoup sur le sujet) bénéficier de sa grande érudition. S’il n’est pas purement expositif, l’ouvrage possède cette première et grande qualité qui consiste à faire le tour de la question. En commençant par la dénomination même de « contre-révolution » qui peut paraître insatisfaisante du fait de sa charge négative mais qui a au moins le mérite de cibler l’ennemi idéologique historique, cette Révolution française qui constitue l’acte fondateur de la « modernité ». Le choix judicieux d’une approche thématique lui permet d’embrasser l’essentiel de la pensée contre-révolutionnaire. Il aborde ainsi successivement ses composantes dans son rapport à l’ordre social, à l’Etat, à la liberté ; sa démarche pour comprendre la filiation et la postérité de l’incompréhensible rupture révolutionnaire ; ses relations parfois ambiguës ou contre-nature avec la religion et la monarchie mais aussi avec le romantisme, le nationalisme ou encore le libéralisme, la démocratie chrétienne, le fascisme. Il achève en s’interrogeant sur ce que pourrait/devrait être (et ne pas être) la stratégie de la Contre-révolution. Avant de proposer une conclusion qui ne ferme pas la porte à l’avenir. Cependant, et c’est là sa seconde et très grande qualité, et sans aucun doute son originalité, cette érudition est au service d’une démarche résolument critique. Certains seront surpris de ne pas trouver un ouvrage apologétique à usage interne qui se garderait donc de toute critique fondée sous prétexte qu’elle pourrait être préjudiciable à la cause. Qu’on se rassure, cependant. La lucidité qui le conduit à refuser de s’illusionner (comme tant d’autres qui mènent le même combat), ne le précipite pas dans un pessimisme qui confinerait au nihilisme. Bien au contraire car Pierre de Meuse s’inscrit résolument dans le courant de pensée étudié et les dernières pages nous disent pourquoi tout est et reste encore possible. Il faut un réel courage intellectuel pour considérer comme légitime et bénéfique la mise en œuvre d’un droit d’inventaire vis à vis de tous ceux qui ont participé à l’élaboration du corpus des idées et doctrines de la Contre-révolution. On pourrait s’étonner d‘une telle attitude qui semble relever d’un rationalisme plus propre à des Lumières incarnées dans la Révolution française. Mais Pierre de Meuse ne se satisfait pas de la pensée simple, voire simpliste, de ceux qui croient ou qui préfèrent ; sa pensée est résolument complexe et, de toute façon, s’inscrit à l’évidence dans le courant d’une pensée européenne traditionnelle qui fait toute sa part à la raison sans pour autant sombrer dans le rationalisme. D’ailleurs, c’est dans les passages où il se montre le plus critique mais aussi le plus politique que nous l’avons trouvé le plus intéressant et le plus convaincant. La pensée contre-révolutionnaire peut paraître ferme, et même d’une fermeté qui tranche avec une praxis jugée à raison peu efficace. Cependant, Pierre de Meuse relève sans concession dans cette pensée et jusque chez les maîtres de la Contre-révolution des lacunes, des faiblesses, des inconséquences, toutes en grande partie responsables de l’échec de la praxis. Car échec il y a. Ainsi en est-il notamment de la difficulté, parfois de l’incapacité, à identifier clairement l’Ennemi (par exemple, l’islam est-il bien aujourd’hui, comme certains veulent le croire, l’ennemi prioritaire ?) ou la tendance à accepter à son propre désavantage des compromis(sions) qui en font, par peur de la guerre civile, la collaboratrice d’un Etat et/ou d’un système à qui l’on reconnaît le mérite d’être en charge de ce qu’il reste de notre patrimoine (au sens large). L’Ennemi de la Contre-révolution, c’est cette « modernité » fondée sur une triple foi (dans la connaissance qui libère, dans l’Histoire qui accomplit et dans l’individu qui serait la perfection même) – « modernité » qu’on reconnaît dans l’actuelle société libérale-libertaire. Dans une optique de combat, il convient de plus de dénoncer les individus qui, à des postes stratégiques, en sont ou en ont été les acteurs et les propagandistes : par exemple, dans un proche passé, des gens comme Mmes Parisot et Lauvergeon, MM. Lamy et Bébéar, etc. Et, surtout, d’insister sur des contradictions et des faiblesses qui, tôt ou tard, feront imploser la société de type révolutionnaire : incompatibilités irréductibles (entre un immigrationnisme islamique forcené et le mariage pour tous ou encore entre l’individu-roi et le respect de la nature) et faiblesses rédhibitoires (qui croit encore au bonheur, au progrès, à la mondialisation ? qui respecte encore les « élites »?). Non, Pierre de Meuse le rappelle, l’Histoire n’est pas irréversible et notre avenir, bien que compromis, n’est pas encore scellé. ¦ [ Les Lundis. Par Louis-Joseph Delanglade*.sur https://www.jesuisfrancais.blog/ le Lundi 13 avril 2020 ]
Désaccord total !
1/5 Jean Marseille.
Je suis lecteur du site signalé ci-dessus dont je viens de publier la recension , et je dois dire mon désaccord total de l'amalgame qui est fait par l'auteur avec les Evola, Guenon ...etc... qui ne sont que des révolutionnaires de droite et ils n'ont rien à voir ici !