Extraordinaire écrivain, qui était aussi explorateur.
5/5 https://www.bvoltaire.fr/
.----. Ce vibrant hommage ravira tous ceux dont les romans ou récits de voyage de Jean Raspail sont les livres de chevet, comme ceux qui ne les fréquentent pas encore. [ Boulevard Voltaire le 5 décembre 2021 ]
Philippe de Villiers, Jean Sévillia, Jacques Terpant, Alain Sanders, Olivier Maulin, Renaud Camus, François Bousquet, Anne Brassié, Jean des Cars, François Tully, Jacques de Guillebon, Ivan Rioufol, Marie de Dieuleveult, et d’autres font revivre sous leur plume cet extraordinaire écrivain, qui était aussi explorateur.
À déposer absolument au pied du sapin
[ Boulevard Voltaire le 5 décembre 2021 ]
L’un des derniers aventuriers du XXe siècle
4/5 https://www.bvoltaire.fr/
.----. Il y a un peu plus d’un an, le 13 juin 2020, s’en allait, au Septentrion éternel, par-delà les mers, Jean Raspail, consul général de Patagonie, autoproclamé dans cette dignité par décision souveraine de Sa Majesté Orélie-Antoine de Tounens, roi d’Araucanie et de Patagonie.
Nombre de Patagons à travers le monde se trouvèrent endeuillés, pour certains, inconsolables, pour d’autres, l’âme pesamment chagrinée et mélancolique. C’est que beaucoup le pensaient immortel, indestructible. Mais si l’éternité est le royaume des dieux, l’immortalité reste l’apanage des hommes.
Alors, oui ! Raspail demeure, pour tout Patagon d’ici et des antipodes, l’immortel et altier seigneur, dans la tenue comme dans la fidélité, des hommes oubliés, Alakalufs de Terre de Feu, Peaux-Rouges d’Amérique du Nord, Guanaquis du Pérou, Aïnous du Japon, Ghiliaks des confins de l’Asie, Kalliganos des Caraïbes, Arawaks Taïnos esclavagisés d’Haïti, peuples kaléidoscopiques d’un camaïeu de peuplades, impitoyablement broyés par la modernité et perdus à jamais dans les obscures cimetières monographiques d’ethnographies poussiéreuses…
Hurrah Raspail ! aurait-on envie de hurler à la face atalienne de ce monde hideux qu’est devenu le nôtre. D’autres l’ont poussé, ce cri. Et cela a donné, sous la direction d’Adrien Renouard – assisté d’Anne Letty –, ce vibrant recueil en hommage à l’un des derniers aventuriers du XXe siècle, après Monfreid, Saint-Loup ou Malraux. D’authentiques Patagons ont mêlé leurs plumes pour témoigner de leur affection, de leur peine, de leur admiration, de leur joie même – celle d’avoir croisé la destinée d’un écrivain-explorateur exceptionnel. De Philippe de Villiers à Jean Sévillia, de Jacques Terpant – « Raspail bis », selon le propre adoubement ubiquitaire de l’auteur des Yeux d’Irène – à Alain Sanders, d’Olivier Maulin à Renaud Camus, de François Bousquet – dynamique patron des Éditions de La Nouvelle Librairie qui offrent à ce livre son plus bel écrin – à Anne Brassié, de Jean des Cars à François Tully – vice-consul chancelier de Patagonie et rédacteur en chef du Moniteur de Port-Tounens, substantiel et incontournable Bulletin de liaison des amitiés patagones – de Jacques de Guillebon à Ivan Rioufol, etc.
L’ouvrage devrait ravir les inconditionnels du dernier des hussards. Entre autres pépites, on y trouvera deux entretiens inédits, l’un conduit par Philippe Hemsen, précieux animateur d’un site Internet – qui ne l’est pas moins – consacré à l’écrivain, l’autre par Marie de Dieuleveult, chroniqueuse à La Nef mais surtout auteur, en France, du seul travail universitaire – qui plus est de belle qualité – portant sur « les causes perdues » de l’écrivain.
Au sein de ce mélange commémoratif, Marie de Dieuleveult creuse davantage cette thématique des « causes perdues » et nous gratifie d’une remarquable étude sur « les jeux d’un roi ». Les récifs de l’imaginaire sont les seuls accostages où peuvent, désormais, s’amarrer le sacré et la beauté. Raspail, explique-t-elle, était perpétuellement en « quête » d’« ailleurs mythiques » et de « fidélités nouvelles ». C’est, à notre sens, ce qui le rend si passionnément attachant, bien loin des stupides caricatures journalistiques dans lesquelles s’acharnent à l’encaserner tant de mollusques polygraphes qui ne l’ont jamais lu. En outre, citant La Miséricorde, ultime livre de Raspail, paru en 2015, aussi bernanosien que bloyen, Dieuleveult livre la clé de compréhension d’une œuvre uniment traversée par « une profonde dimension sacrée dans un monde qui en a perdu le sens ». « Sans ce dernier roman, conclut-elle, on ne peut comprendre Jean Raspail tout comme on ne peut comprendre ce dernier roman si on le détache du reste de son œuvre. »
Nous ajouterons que ce livre, par la richesse de ses contributions, permet précisément de mieux comprendre et l’homme et l’œuvre. C’est dire que tout bon Patagon se doit de posséder ce monument.
[ Aristide Leucate,Docteur en droit, journaliste et essayiste le 8 août 2021 sur Boulevard Voltaire ]
Voyageur, aventurier, chantre, écrivain, créateur
4/5 https://www.breizh-info.com/
.----. Un seul être lui manque et la Patagonie est en deuil. Il y a un an déjà mourait Jean Raspail, consul général de l’ancien royaume d’Antoine de Tounens. Riche destin que celui de cet écrivain hanté par l’idée de l’oubli, de la mort des civilisations, de la déréliction de nos sociétés occidentales. Qui se souvient des hommes ? Tour à tour voyageur, aventurier, chantre, écrivain, créateur, il leur dressa des cités immortelles : ses livres.
Il leur façonna une terre d’adoption : la Patagonie. Il leur inspira une façon d’être : une attitude. Une chose est certaine : aussi longtemps qu’il y aura des générations pour transmettre, les hommes se souviendront de Jean Raspail. Immortel dans leur mémoire.
Lecteurs, amis, écrivains, Patagons, ils sont nombreux à avoir prêté leur plume à cet hommage. Ce livre déborde de leur enthousiasme pour le fondateur de la saga des Pikkendorff. Et les fidélités se dressent pour clamer une dernière fois : Hurrah Raspail !
[ Chronique hebdomadaire "Livres" du 11 juillet 2021 ]
Un bel hommage !
4/5 https://www.lesalonbeige.fr/
.----. Voici un an environ disparaissait Jean Raspail, grand écrivain et grand voyageur - et surtout grand nostalgique de la France qui disparaît sous nos yeux.
Les éditions de La Nouvelle Librairie ont eu l'excellente idée de réunir une quarantaine de témoignages et hommages divers, de Philippe de Villiers à Jean des Cars, de l'homélie des funérailles par l'abbé Laurent à Hilaire de Crémiers ou Renaud Camus (et bien d'autres, dont Guillaume de Thieulloy).
Un bel hommage pour l'auteur courageux du «Camp des saints», qui nous a alertés à la fois poétiquement et politiquement des dangers qui nous menacent, tout en gardant, chevillée au corps, l'espérance royale. [ Rédaction du Salon Beige le 6 juillet 2021 ]