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Histoire du citoyen

Référence : 85509
4 avis
Date de parution : 25 septembre 2014
EAN 13 : 9791090029897
Nb de pages : 300
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Description
Le citoyen, sujet de ce livre, est la créature de la Révolution française. Il est "l'être nouveau". Les manuels de droit l'ignorent. Il est encore sous nos yeux. Il ne se reproduit pas lui-même. C'est l'éducation nationale qui le reproduit.
Il est armé depuis sa naissance. "Aux armes citoyens" est sa devise. Il combat pour les Droits de l'homme, prend la Bastille, renverse le trône, fait inlassablement la guerre aux rois, aux empereurs et aux dictateurs. Il fournit en victimes les grandes tueries des guerres contemporaines.
Il est républicain depuis l'instauration de la République en 1792, et ne peut pas ne pas l'être, s'identifiant à une république qui n'est pas un régime politique, mais un mythe, une idéologie, des "valeurs". Si la République disparaît, il travaille sans relâche à son retour et la fait revenir. C'est le cas par exemple en 1875 et en 1945. Si la République a des ennemis intérieurs vrais ou supposés, il les accable de sa vindicte. Il les tue. Il tue les prêtres réfractaires en septembre 1792, et les Communards en 1871.
Aujourd'hui sa vindicte est la même, mais sa mission a changé. Il ne fait plus la guerre aux nations étrangères. Il a été désarmé. Sa nouvelle mission consiste à promouvoir la "diversité". Dans ce nouveau combat il mobilise avec lui la société toute entière. L'entreprise, la banque, les équipes sportives, les actions humanitaires, tout doit être citoyen. C'est encore un combat. Le citoyen ne doit jamais cesser de combattre. Il est dans la servitude et ne saurait l'accepter s'il ne votait pas, mais il vote et on le fait voter de plus en plus. Le scrutin l'aide à vivre en lui procurant l'illusion de la liberté. 
Jean de Viguerie est professeur émérite des universités. Il est l'auteur de nombreux ouvrages pourtant sur le XVIIe et le XVIIIe siècle, ainsi que sur la période révolutionnaire, notamment Le sacrifice du soir : Madame Élisabeth, et Histoire et dictionnaire du temps des Lumières.
TitreHistoire du citoyen
Auteur VIGUERIE (Jean de)
ÉditeurVIA ROMANA (EDITIONS)
Date de parution25 septembre 2014
Nb de pages300
EAN 139791090029897
PrésentationBroché
Épaisseur (en mm)10
Largeur (en mm)135
Hauteur (en mm)205
Poids (en Kg)0.67
Critique du libraire
« Le dernier livre de Jean de Viguerie n'est pas une histoire de la Révolution française. Il est bien plus que cela : c'est une méditation - alimentée par une connaissance approfondie de l'histoire du XVIIIe siècle - sur la nature même de la Révolution. Je dirais même en quelque sorte son testament politique, sur ce désastre toujours d'actualité, car le livre passe en revue jusqu'à nos jours, les aléas et les triomphes d'une fiction meurtrière : le citoyen. « Avec une acuité exceptionnelle et une logique implacable, l'auteur démontre l'essence anti-chrétienne du citoyen, et la volonté révolutionnaire - dès l'origine et même bien avant 1789 - de façonner "un homme nouveau", qui s'opposera de manière irréversible à l'homme chrétien. Le ciment qui érigera l'édifice sera les "droits de l'homme et du citoyen" - la distinction est intéressante - qui feront une brillante carrière dans la déchristianisation durant deux siècles, avec en apothéose leur sacralisation par les papes de Vatican II. « C'est donc un livre capital que nous donne en 2014 Jean de Viguerie. Il surclasse, et de loin, tout ce qu'on a pu écrire depuis longtemps sur le passé et l'avenir de la France. La trentaine de pages consacrées à la période 1940/45 devrait être apprise par cœur par tous les enfants des écoles ! On n'a rien écrit de mieux depuis des lustres sur les espoirs et les projets du Maréchal. Tout y est dit, sans emphase, mais aussi sans larmes de crocodiles, c'est le sommet de ce livre qui doit figurer dans toutes les "bonnes" bibliothèques si elles existent encore... « Les "droits de l'homme" portent toujours en croupe le citoyen, pour le seul service, non des peuples, mais d'une idéologie meurtrière : la République. » Luc Perrel, dans Lecture et Tradition (nouvelle série) n° 45 (janvier 2015)
Les avis clients
"L'école est 'la Révolution permanente' ".
5/5 Renaissance des Hommes et des Idées
.----. Le Professeur Jean de Viguerie, lauréat du Prix Renaissance en 1987, vient de publier une Histoire du Citoyen, prolongeant la réflexion qu'il avait engagée il y a une quinzaine d'années dans les Deux Patries. Jean de Viguerie y avait montré comment la Révolution avait tenté de substituer à la patrie traditionnelle une nouvelle conception de la patrie. Tandis que la patrie traditionnelle reposait sur l'enracinement dans l'histoire et dans l'espace. sur une communauté d'affections reliant les vivants, les morts et les enfants à naître, la patrie révolutionnaire consiste dans un corpus d'idées abstraites, dans l'adhésion à un contrat social, aux principes de la Révolution, aux droits de l'homme. Le citoyen, dont Jean de Viguerie raconte l'histoire, est le ressortissant de la patrie révolutionnaire. La Révolution française est une révolution idéologique qui a eu pour ambition de régénérer la France et de régénérer l'homme afin de l'adapter à ce monde nouveau. La Révolution a voulu donner naissance à une France nouvelle et à un être nouveau parfaitement adapté à ce biotope artificiel. Le citoyen est cet "être nouveau"; il est "l'homme régénéré", ou du moins en voie de régénération. Ce citoyen avait été imaginé par les bâtisseurs de systèmes, par Montesquieu, et surtout, par Rousseau et Mably. Il est un "individu librement associé aux autres, identiques à lui", un homme dont l'adhésion au pacte social a fait un homme nouveau (p. 15). Ce citoyen est un concept aussi abstrait et imaginaire que le pacte social qui lui donne naissance. Joseph Saige, avec son Catéchisme du citoyen, et l'abbé Sieyès, dans Qu'est-ce que le Tiers-Etal en ont répandu l'idée à la veille de la réunion des Etats généraux. Le citoyen sort des limbes en juillet 1789 au cours des émeutes et des massacres orchestrés par les assemblées d'électeurs de Paris, les futures sections. C'est un militant armé qui travaille inlassablement à répandre la Révolution, à détruire le passé, à débusquer les ennemis de la Révolution, qu'il n'hésite pas à immoler sur l'autel de la Patrie. Comme toutes les idoles, la Patrie révolutionnaire exige inlassablement des sacrifices humains. Si la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, dont la rédaction fut suspendue le 27 août 1789, définit les droits du citoyen, ces droits présentent un caractère abstrait. Ils sont ordonnés à une finalité: le succès de la régénération révolutionnaire. Les droits concrets du citoyen peuvent en pâtir sérieusement : tandis que l'article Ier proclame "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit", la Constituante s'empressa de se déjuger en discriminant les citoyens selon l'importance de leur contribution fiscale en quatre catégories censitaires. Néanmoins. les droits de l'homme constituent les clauses du pacte social. Leur portée symbolique est immense et le citoyen se doit de les promouvoir. Le citoyen est, par nature, républicain. Robespierre et ses amis Jacobins avaient pour ambition de "fonder la République", c'est-à-dire une société de citoyens républicains, formule essentiellement pléonastique. Pour ce faire, il faut régénérer les individus qui ne sont pas encore pleinement citoyens. L'anthropologie matérialisante et sensationniste qui domine les esprits permet d'envisager de changer l'homme en modifiant son environnement. La loi, le calendrier républicain, la religion de l'Etre suprême, les fêtes civiques et l'instruction furent les instruments privilégiés de cette régénération. La terreur, commencée dès le 14 juillet 1789, y contribue également. Elle permet d'éliminer les individus trop enracinés dans l'ancien monde pour être régénérables. Ceux qui refusent de devenir des citoyens se voient interdire le bénéfice des droits de l'homme. Ils sont considérés comme des "sous-hommes", comme l'a montré Xavier Martin dans son dernier ouvrage. La terreur permet aussi de compromettre le plus grand nombre possible d'individus en les faisant participer aux crimes et aux vilénies commises. Beaucoup de Français en ressortent moralement abîmés. Elle permet, enfin, de faire du citoyen un être docile, prêt à sacrifier sa vie pour la Révolution en danger, prêt à accepter, sans protester, tous les prélèvements et toutes les réquisitions dont l'accable l'Etat jacobin. L'expérience napoléonienne contribue à son tour à rendre le citoyen docile, en attendant que la conscription parachève la mise au pas. L'auteur cite, à cet égard, p.188, cette remarque très éclairante d'Anatole France: "Les nations armées se laissent conduire avec docilité. La discipline militaire les forme à l'obéissance et l'on ne craint chez elles ni insurrections, ni tumultes d'aucune sorte" (Le Mannequin d'osier, 1897). La Révolution française a fait du citoyen un soldat prêt à mourir pour la patrie. Les guerres que mène la patrie révolutionnaire sont des guerres idéologiques destinées à exporter les idées révolutionnaires, à imposer le modèle révolutionnaire au-delà des frontières. Comme l'a analysé Clausewitz en 1806, ces guerres idéologiques sont des guerres totales exigeant la destruction de l'adversaire. Les mener exige une mobilisation générale. Une ère nouvelle commence alors, dressant les unes contre les autres des nations armées au cours de guerres incomparablement plus destructrices que les guerres de l'ancien-temps. Les guerres de la Révolution et de l'Empire coûtèrent à la France un million quatre cent mille morts : dix fois plus que les guerres de Louis XIV. La première guerre mondiale coûta la vie à un million trois cent cinquante mille jeunes Français, laissant de nombreux autres mutilés, gazés, psychologiquement perturbés ; hécatombe inhumaine dont notre pays ne s'est jamais complètement remis. Jean de Viguerie souligne la responsabilité accablante de la IIIe République dans cette saignée apocalyptique. Il rappelle que la République a lancé la France dans la guerre sans qu'elle y soit préparée, avec un armement insuffisant et des uniformes inadaptés. Il rappelle qu'elle a prolongé la guerre pendant un an et demi à seule fin de détruire l'empire des Habsbourg qui lui proposait pourtant une paix honorable. L'Union sacrée et la propagande ont permis au régime de surmonter l'épreuve (p.202). Pourtant, au lendemain des deux guerres mondiales, l'adhésion de tous les pays d'Europe occidentale à des principes idéologiques semblables rendaient inutiles ces grandes hécatombes et permettaient de surmonter les cloisonnements nationaux pour constituer une communauté supranationale. Dès lors que les peuples adhèrent aux mêmes valeurs, ils appartiennent, de ce fait, à une même patrie. Si la patrie révolutionnaire a engendré à partir de 1792 le nationalisme exacerbé et la guerre à outrance, elle portait aussi en elle les principes du cosmopolitisme et de la supranationalité. Dès lors qu'il n'y avait plus de modèle idéologique à exporter, le citoyen soldat fut réformé. Le citoyen n'avait plus besoin d'être soldat. Il lui fallait s'adapter à la situation nouvelle et devenir un militant du cosmopolitisme et de la mondialisation (ou de l'altermondialisation, qui demeure une forme de mondialisation), un militant de la diversité et de la lutte contre les discriminations. autant dire un militant de cette "dictature du relativisme" dénoncée naguère par Benoît XVI. Spécialiste de l'histoire de l'éducation et de la pédagogie, Jean de Viguerie insiste sur le rôle décisif joué par l'instruction publique dans la naissance du citoyen. Le citoyen ne se reproduit pas biologiquement. L'éducation citoyenne est là pour le reproduire. Dès 1793, Marie-Joseph Chénier, le frère du poète, prenant pour référence le plan d'éducation tracé par Rousseau dans Emile, assignait à l'instruction publique pour mission de former des citoyens républicains, formule reprise plus récemment dans la circulaire Jospin (14 juillet 1989), et adoptée depuis par les ministres et les gouvernements successifs. Selon Vincent Peillon, la République n'est-elle pas une véritable religion dont l'école est le temple et le corps enseignant le clergé, chargé d'opérer cette transsubstantiation qui transformera l'enfant en citoyen au moyen de ces expériences pédagogiques dangereuses qui soulèvent depuis quelques mois un mécontentement de plus en plus marqué ? Et Jean de Viguerie de conclure, p. 268, "L'école est 'la Révolution permanente' ". [ Philippe Pichot-Bravard dans : Renaissance des Hommes et des Idées, n°289, novembre - décembre 2015 ]
Un de nos meilleurs historiens .
5/5 " Les 4 Vérités Hebdo "
.----. Jean de Viguerie est probablement l'un des meilleurs historiens du XVIIIe siècle - et, tout spécialement, de la période révolutionnaire. Il avait naguère admirablement distingué les " deux patries " : la patrie charnelle et la patrie idéologique des révolutionnaires. Il revient sur ce sujet avec cette " Histoire du citoyen ". Comment se fait-il que ce citoyen, héros de la patrie révolutionnaire, soit passé de la xénophobie exacerbée des jacobins à l'accueil sans mesure de la " diversité " ? Viguerie l'explique fort bien : son " identité " se confondant avec son appartenance idéologique à la gauche, elle peut être aussi facilement xénophile que xénophobe... en étant toujours aussi nuisible à la France réelle ! ( numéro 966 - 31 octobre 2014 de " Les 4 Vérités Hebdo " . Spécimen en écrivant 3 rue de l'Arrivée - 75015 - Paris ).
Réponse .
5/5 Jean Saumur 49 .
Le livre est signalé comme étant disponible ce jour 30 septembre 2014 ! Je ne l'ai pas encore acheté et donc lu, mais cela ne saurait tarder beaucoup .
C'est pour quand?
5/5 Pedro
Un nouveau Viguerie, quelle joie!!! Sans doute l'auteur qui m'a le plus apporté durant mon adolescence (je pense aux Deux Patries et à Itinéraire d'un Historien. Vite!!!