Les attaques de plus en plus violentes dirigées depuis la Révolution contre la famille, dernier boulevard de l'ordre social en Europe, donnent à cette nouvelle édition de l'Histoire de la famille chez tous les peuples une importance et un à-propos qu'il serait superflu de faire remarquer. À tous les membres de la société domestique, et surtout à la femme, ces attaques inouïes imposent des devoirs nouveaux, ou rendent plus pressant l'accomplissement fidèle des anciens. Dans une introduction spéciale, l'auteur a retracé les motifs des uns et la nature des autres. Quant au mérite intrinsèque de l'Histoire de la famille, nous nous contenterons de citer l'opinion d'un juge, dont la haute compétence ne sera contestée par personne.
Dans son ouvrage, le Catholicisme et la femme, le T.-R. P. Ventura s'exprime ainsi :
"L'Histoire de la famille, du pieux et savant M. l'abbé Gaume, est, comme nous l'avons dit il y a bientôt dix ans, l'un des plus graves, des plus importants et des plus utiles ouvrages qui ont paru dans ce siècle ; et nous ne nous expliquons pas qu'il soit si peu répandu, et si peu apprécié par le clergé, dans le pays même qui l'a vu naître. À la longue préface près que, dans une nouvelle édition qu'il en prépare, l'illustre auteur va retrancher, c'est un ouvrage parfait et le plus propre à faire connaître la nécessité, l'importance du catholicisme dans ses rapports avec la perfection de la famille, avec la civilisation et le bonheur de l'État. C'est pour nous le livre de famille par excellence, digne, après l'Écriture sainte et le Catéchisme, d'occuper la première place dans une bibliothèque de famille et de faire partie du trousseau de noces de la jeune mariée. Elle y apprendra la grandeur de sa dignité, l'importance de sa mission et l'étendue de ses devoirs. Certes, à titre d'étrennes, on ne peut pas lui faire un plus beau cadeau."