Guillaume Barbarin - Le grenadier de la Petite Église - La révolution vécue par un prêtre insermenté

" Si c'est un crime d'être fortement attaché aux principes qui, depuis 1.800 ans, ont fait la gloire et la consolation du monde chrétien, et de les préférer à des nouveautés désastreuses et subversives des fondements de l'antique et vénérable Eglise gallicane, frappez... Je dois paraître à vos yeux l'homme le plus coupable... Je n'ai jamais fait de serment ; j'ai souffert, pour l'avoir refusé, le plus long exil et toutes les horreurs de la Révolution. Mon courage n'est point usé ; j'ai appris à souffrir ; j'apprendrai à mourir, s'il le faut ; je n'en ferai jamais." Cet extrait de la réponse que fit parvenir Guillaume Barbarin, le " grenadier de la Petite Eglise ", à Mgr de Barral, évêque de Poitiers, qui sollicitait une entrevue au mois d'août 1804, est un extraordinaire raccourci de la lutte que mena le curé de Nueil pour le respect de ses convictions religieuses. Mieux que de longs discours, il explique comment un grand nombre d'habitants du Bocage bressuirais suivirent les directives de Mgr de Coucy, exilé en Espagne, choisirent la dissidence et donnèrent naissance à la Petite Eglise. [ Couverture de l'édition de 1987, la page de titre ajoute l'histoire de Nueil-sur-Argent de 1789 à 1817 ] ]