"Quoniam omnes dii gentium daemonia" (David). - La Grande Christologie, une véritable Somme que nous devons à l'abbé Maistre (14 volumes à paraître en fac simile), est là pour aider les catholiques fidèles à rester fermes et pleins d'espérance durant l'éclipse qui répand ses ténèbres. Les attaques malignes autant que risibles ne sont pas menées aujourd'hui seulement par nos ennemis directs; pis que tout, les attaquants qui tirent à vue, comme on dit, sur tout ce qui est sacré, sur tout ce qui est surnaturel, occupent le Vatican lui-même et presque toute la hiérarchie des évêques. Ces attaques sont persévérantes parce qu'elles répondent à un plan mondial de mise en servage des hommes ; elles sont risibles lorsqu'elles sortent des bouches de ceux que le grand Joseph de Maistre nommait "les théologiens de galetas" (voir Le gallicanisme dans son rapport avec le Saint-Siège, ESR). Mais laissons la parole à l'abbé Maistre :
- "Si, dans cette histoire (de Saint Jean), il est souvent parlé de faits magiques, démoniaques, et, par conséquent, de possessions, souvenons-nous qu'à l'époque de Jésus et des Apôtres, le démon se trouvait dans la force de son règne ; que ce règne s'étendait parmi tous les peuples païens ou polythéistes ; que cette infinité de faux dieux qu'adoraient les nations, étaient, non point comme se l'imaginent certains savants, des êtres fantastiques ou imaginaires, mais bien autant de démons, usurpateurs des hommages et du culte dus au seul vrai Dieu."
- "Cette histoire de saint Jean l'Évangéliste, est fondée sur les témoignages de la primitive Église, lesquels se confirment les uns par les autres. Ainsi, Tertullien a évidemment puisé dans Prochore tout ce qu'il dit du martyre de saint Jean, à Rome, devant la Porte Latine.
- On lira avec bonheur (p. 397, sq.) le Panégyrique de l'Apôtre saint Jean que nous devons à Bossuet qui nous appelle à la vaillance : Sicut oves in media luporum. Nos amis et nos faux-amis sont les ennemis sanguinaires de tous les humains.